lundi 4 novembre 2013

Ces pays où les expatriés sont les plus heureux

Classement: les pays où les expatriés sont le plus heureux

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La dernière étude annuelle HSBC sur les conditions de vie des expatriés vient de sortir. Cette année encore, l'Asie sort du lot. Qu'en est-il de la France?

La France est un endroit où l'on s'installe plutôt qu'un tremplin. (c) sipa
La France est un endroit où l'on s'installe plutôt qu'un tremplin. (c) sipa
Nombreux sont les cadres et dirigeants qui rêvent de quitter leur pays en quête d'une vie meilleure. Oui, mais pour aller où? Comme chaque année, la banque HSBC présente son étude "Expat Explorer" qui se concentre, dans sa sixième édition dévoilée mercredi 30 octobre, sur quatre aspects de la vie des expatriés.
Les auteurs de l'étude (voir sur quels critères dans la méthodologie détaillée en fin d'article) se sont intéressés à la situation économique qui prévaut dans le pays choisi par les expatriés, à la qualité de vie dont ils bénéficient, à leur pouvoir d'achat et aux facilités dont ils disposent pour assurer l'éducation de leurs enfants.
 
 
Cette année encore, il ressort que c'est en Asie que les expatriés sont les plus heureux de vivre. Cette partie du monde concentre cinq des dix premières destinations du classement consacré à leur qualité de vie, leur facilité d'installation et leur intégration. La Thaïlande se situe en haut du podium. Elle est suivie de la Chine (3e place), de Singapour (6e), de l'Inde (7e) et de Taïwan (8e).
Les expatriés vivant dans ces pays se disent plus susceptibles de se faire facilement des amis depuis leur déménagement à l'étranger (c'est le cas de 76% des sondés vivant en Thaïlande, de 63% à Singapour, 63% à Taïwan, 59% en Chine et 57% en Inde, la moyenne tous pays confondus étant de 57%).
Les chiffres sont également supérieurs à la moyenne (de 26%) pour ce qui est de leur vie sociale, jugée plus riche depuis leur déménagement par 59% des répondants installés en Thaïlande (44% en Chine, 37% en Inde, 36% à Taïwan et 29% à Singapour).

Bonnes perspectives financières en Asie

Au-delà de la "qualité de vie" que ces terres d'expatriation leur offre, l'enquête montre que l'Asie se révèle également un eldorado sur le plan financier. La moyenne de leurs packages est ainsi supérieure de 15% par rapport aux autres régions du monde -74.000 dollars par an contre 64.000 dollars en moyenne ailleurs.
En Asie, la plupart des expats gagnant plus de 250.000 dollars habitent en Indonésie (22%), au Japon (13%) et en Chine (10%). Alors que dans le monde, ils ne sont que 3%. En comparaison, les expatriés les moins payés vivent en Europe, où les salaires moyens s'élèvent à 53.000 dollars par an. D'ailleurs, une proportion significative d'entre eux vivant en Espagne et en Italie gagnent moins de 60.000 dollars par an (respectivement 83 et 82%) alors qu'ils ne ont que 65% en moyenne dans le monde.

La Thaïlande, championne du pouvoir d'achat

Autre point positif pour les salariés ayant déménagé en Asie: leur pouvoir d'achat. C'est le cas de 18 pays d'Asie du sud est, l'étude prenant en compte les dépenses quotidiennes. Encore une fois la Thaïlande arrive en tête de ce pan du classement (dont c'est la première édition). Comme en Indonésie ou au Vietnam par exemple, ils font des économies sur le logement, les transports publics et privés, les vêtements, les courses, etc.
A l'inverse, les pays européens sont parmi les destinations les plus onéreuses pour les expatriés avec 5 pays arrivant en bas du classement: l'Irlande 37e (sur 37), les Pays-Bas (35e), l'Italie (34e), le Royaume-Uni (33e) et la France (32e). En cause: des salaires moins élevés qu'ailleurs couplés à un coût de la vie plus élevé et une importante probabilité de payer des impôts élevés.

Confiance des BRICS et des émergents dans leur économie

La partie "économie des expatriés" de l'étude nous apprend que les expatriés installés dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde et Chine) et les pays émergents (Vietnam, Indonésie, Turquie et Mexique) sont confiants sur l'économie et optimistes sur l'état de leur économie locale.
"Ces pays attirent les jeunes carriéristes ainsi que les entreprises internationales qui cherchent à accroître leur empreinte. Il ressort de l'étude que les expatriés des pays émergents précités sont deux fois plus susceptibles d'être affectés à des missions internationales que la moyenne mondiale", souligne Dean Blackburn, responsable du pôle expatriés chez HSBC.
Autre révélation : la Suisse, la Chine et le Qatar qui forment le trio de tête du classement 2013 de ce pan de l'étude (qui examine l'aisance financière selon plusieurs facteurs comme le potentiel d'augmentation de revenu, le revenu disponible et le degré de satisfaction par rapport aux perspectives économiques).
Les expatriés installés dans ces pays ont été plus nombreux à constater une amélioration de leur situation financière après leur expatriation (Suisse 75%, Qatar 73% et Chine 72% par rapport à une moyenne de 59% au niveau mondial). Ils sont également plus satisfaits de la situation économique de leur pays d'accueil (Chine 87%, Suisse 86% et Qatar 84% contre une moyenne de 56% au niveau mondial).

L'Europe, paradis des parents

Jusqu'ici, le Vieux continent fait pâle figure. Il marque néanmoins des points chez les parents expatriés qui classent 4 pays européens dans le Top 10 des pays les plus attractifs pour élever ses enfants (avec comme critères: les services de garde, de santé et de bien être ainsi que d'éducation). Ainsi, l'Allemagne arrive en première position, la France en 3e, la Belgique en 6e et l'Espagne en 9e.
Top 10 des destinations préférées des expatriés parents
1. Allemagne                                     6. Belgique
2. Singapour                                     7. Australie
3. France                                           8. Canada
4. Nouvelle Zélande                           9. Espagne
5. Afrique du Sud                             10. Russie

Zoom sur la France

La France attire quant à elle des expatriés de tous les âges et ce à proportion assez égale: 32% de 18/24 ans, 33% de 34/54 ans et 35% de plus de plus de 55 ans. Ce dernier pourcentage (supérieur de 14 points par rapport à la moyenne mondiale) témoigne de l'intérêt que portent les seniors et le retraités à l'Hexagone. De plus, cela aide à expliquer la proportion inférieure à la moyenne des expatriés s'installant en France pour trouver de bonnes perspectives d'avancement de carrière (17% par rapport à 36% en moyenne) et le faible nombre d'employés à plein temps (seulement 28% d'expatriés en France occupent un emploi à temps complet, contre une moyenne de 54% à l'échelle mondiale). La France est donc un endroit où l'on s'installe plutôt qu'un tremplin.

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L'étude a été réalisée entre le 29 avril et le 11 juin 2013 par l'institut de sondage et d'études YouGov à la demande de HSBC. Ce cabinet indépendant a interrogé 7.004 expatriés venant de près de 100 pays sur 4 continents.

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