En automne 1952, le pays thaï est
investi par le Viêt-minh. Après la chute de Nghia Lo, le général Salan
riposte par la constitution d’un camp retranché à Na San, qui,
de simple poste défensif, devient une véritable base opérationnelle.
Dans le paysage montagneux thaï, le camp installé au fond d’une cuvette
se constitue peu à peu, ravitaillé par pont aérien en armes et matériel.
Les soldats franco-vietnamiens construisent une piste d’atterrissage,
creusent des tranchées, fabriquent des abris, placent des barbelés…
Pendant la construction du camp et pour éviter d’être attaqué avant que
le dispositif ne soit prêt, le général Salan lance une action
retardatrice contre l’ennemi. Les forces mobiles de cette opération
“Lorraine”, menée par le général de Linarès, franchissent la Rivière
Noire et le Fleuve Rouge. Elles parviennent à retarder la poussée
viêt-minh mais elles doivent mener de durs combats, tandis qu’ont lieu
les ultimes mises au point du dispositif. Dans la nuit du 30 novembre
1952, le Viêt-minh donne l’assaut. Des bombardements, des tirs
atteignent les positions de Na San de jour comme de nuit. Une
contre-attaque de l’armée franco-vietnamienne, aidée par les
bombardements des B-26, fait subir de lourdes pertes au Viet-minh,
jonchant le sol de cadavres. Cette bataille décisive “s’inscrit comme
une grande victoire”, précise le commentateur.
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