mercredi 18 mars 2015

Vì sao người ta lại chống BCE, có ai hiểu vì sao không ?

 

 

Face à des milliers de manifestants anti-austérité venus de toute l'Europe, la BCE a inauguré son nouveau siège à Francfort sous très haute protection policière.

Jets de pierres contre les forces de l'ordre, poubelles et voitures brûlées, rues bloquées, la police a fait état de premiers incidents dès les premières heures de la journée.
Jets de pierres contre les forces de l'ordre, poubelles et voitures brûlées, rues bloquées, la police a fait état de premiers incidents dès les premières heures de la journée. © Michael Probst / AP/SIPA



C'est décidément une inauguration sous très haute tension. Des voitures de police ont été brûlées et des heurts entre police et manifestants ont eu lieu mercredi matin à Francfort, où des manifestants anti-austérité protestent contre la BCE qui inaugure son nouveau siège. Quelque 350 personnes avaient déjà été interpellées en milieu de matinée, a indiqué sur Twitter la police de Francfort, qui a mobilisé plusieurs milliers d'hommes. Huit policiers ont été blessés par des jets de pierres et 80 ont été aspergés de gaz irritants, a indiqué une porte-parole de la police, sans plus de précision.
Devant un commissariat du centre de Francfort, quatre voitures de police ont été incendiées, a constaté la journaliste, alors que les hélicoptères survolaient la ville. Sept voitures de police ont été incendiées et sept autres caillassées, selon un bilan de la police. Quatre voitures individuelles avaient aussi été incendiées pendant la nuit. Une mairie de quartier a été la cible de jets de pavés, plusieurs vitres du rez-de-chaussée sont criblées d'impacts. À l'appel du collectif anticapitaliste Blockupy, qui table sur au moins 10 000 manifestants, les militants affluaient vers la BCE, dont le nouveau bâtiment devait être inauguré à 10 heures.

Sprays au poivre et canons à eau

À quelques centaines de mètres de la BCE, entourée d'un périmètre de sécurité, la police a tenté en début de matinée de disperser les premières centaines de manifestants avec du spray au poivre, puis des canons à eau. Des manifestants ont lancé des fumigènes rouges et certains des pierres. Un enchevêtrement de barrières a été incendié au même endroit, générant un très épais nuage de fumée noire au-dessus de la BCE et du fleuve Main. Des bousculades entre forces de l'ordre et manifestants avaient également lieu dans un parc du centre-ville alors que des véhicules à eau avaient pris position sur la principale artère commerçante de la ville, dont certains magasins devraient rester fermés.
Sur une grande artère menant à la BCE une centaine de manifestants tout en noir faisaient face à un cordon de police, et scandaient "1, 2, 3, lasst die Leute frei" ("1, 2, 3, libérez les gens"), quelques cris de "cochons nazis" fusaient également à l'encontre des forces de police. "Ce n'est pas comme cela que nous, à Blockupy, avions prévu la journée. Mais à l'évidence, le scénario de guerre civile, monté par la police, a été pris par beaucoup de personnes comme une provocation", a déclaré à l'agence dpa Hendrik Wester un porte-parole de Blockupy. Le reste de la ville, et notamment l'ancien bâtiment de la BCE avec son emblématique statut de l'euro, était relativement calme.

"Le projet européen en danger de mort"

Situé sur les rives du Main, le fleuve qui traverse Francfort, et à l'est de la ville dans l'ancien quartier portuaire d'Ostend, ce site flambant neuf, composé de deux tours de verre qui se rejoignent au sommet, accueille déjà les équipes de l'institution monétaire depuis fin novembre. Haut de 185 mètres, ce bâtiment, dont la construction a coûté 1,3 milliard d'euros, sera inauguré en présence du président de la BCE Mario Draghi. Entre soixante et cent invités sont conviés à cette cérémonie, volontairement "sobre", contexte de crise oblige, selon un porte-parole.
"Nous voyons le projet européen en danger de mort. Au lieu de l'austérité et des coupes sociales, nous voulons plus de démocratie et un meilleur équilibre des pouvoirs en Europe ainsi qu'au sein de la BCE et de l'Eurosystème", ont réclamé mardi dans un communiqué plusieurs organisations syndicales. Soutien inattendu, le syndicat Ipso, qui affirme représenter 40 % des salariés de la BCE, a également cosigné cette déclaration. Le syndicat ne participera toutefois pas au mouvement mercredi. Un rassemblement dans le coeur historique de la métropole financière allemande est prévu à 14 heures, suivi d'une marche dans les rues du centre-ville à partir de 17 heures.

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