mardi 13 décembre 2016

La société américaine est en train de changer avec des surprises inattendus du nouveau président Donald Trump.

Tout le monde attend tous les jours la nouvelle politique du nouveau président des Etats-Unis.
Un clin d' oeil sur les infos du net aujourd'hui.
Caroline Thanh Huong

 photo usa-voyage.jpg

Russie, Iran, Chine... Rex Tillerson va bousculer la diplomatie américaine

Ce sera un magnat du pétrole. Rex Tillerson, PDG du géant énergétique Exxon Mobil, a été officiellement choisi, ce mardi, pour devenir le secrétaire d'Etat de Donald Trump. Si sa vision des relations avec la Chine ou l'Iran est encore inconnue, c'est surtout sa proximité avec Vladimir Poutine, ou la faiblesse de son engagement pour le climat, qui inquiètent.
Le nouveau secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, patron d'Exxon Mobil, est un proche du président russe Vladimir Poutine. (Reuters)
"Les responsables russes, et pas seulement le président, ont de bonnes relations, des relations de travail avec Rex Tillerson. C'est une personnalité solide. Il est très professionnel dans son domaine", s'est réjoui le Kremlin ce mardi. Le PDG d’Exxon Mobil, nommé  par Donald Trump pour devenir secrétaire d’Etat, est un proche de Vladimir Poutine.
Des relations privilégiées qui ont valu à "T. Rex" (un surnom que lui a donné Sarah Palin, égérie du Tea Party, mouvement de la droite dure) d’être décoré par Vladimir Poutine de l’ordre de l’amitié. La plus haute distinction possible en Russie pour un civil étranger.

Décoré par Vladimir Poutine

Rex Tillerson à la tête de la diplomatie américaine pourrait d’abord signifier la fin des sanctions à l’égard de la Russie, mises en place depuis le conflit en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Depuis 2011, son groupe Exxon Mobil a lié une dizaine de partenariats avec Rosneft, principale compagnie pétrolière russe détenue par l’Etat.
Or la mise en place des sanctions économiques en 2014 a freiné les activités pétrolières et gazières d’Exxon Mobil en Russie. Un accord, signé en 2011, pour explorer et forer l’Arctique et la Sibérie est notamment gelé. Contrat qui pourrait potentiellement générer jusqu’à 500 milliards de dollars…
Rex Tillerson (à dr.), avec Vladimir Poutine (centre), et Igor Sechin, patron de Rosneft, lors de la signature d'un contrat en 2012. (Reuters)

Possible conflit d'intérêts

Rex Tillerson n'a jamais caché son opposition aux sanctions contre la Russie. "Nous avons toujours encouragé les gens qui prennent ces décisions à tenir compte de l'ensemble des dommages collatéraux ainsi que des personnes touchées par ces sanctions", avait-il déclaré lors de l'assemblée générale des actionnaires d'Exxon Mobil en 2014.
Une position à l’opposé de celles de l’administration Obama, ou de Paris et Berlin. Et qui suscite des accusations de conflits d’intérêts : les décisions du futur chef de la diplomatie influenceront le cours du pétrole, et donc les revenus de son groupe.

"Les Etats-Unis n'ont plus la puissance qu'ils avaient auparavant"

Le natif du Texas pourrait être un atout pour pacifier les relations entre les Etats-Unis et la Russie. Et peut-être permettre une entente entre les deux pays au sujet du conflit syrien? Un accord faciliterait la réalisation de la promesse improbable de Donald Trump de défaire l’Etat islamique en 30 jours.
Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), estime que cette main tendue à Poutine est un signe de l’affaiblissement des Etats-Unis. "Les États-Unis n'ont plus la puissance qu'ils avaient auparavant. Ils le reconnaissent implicitement. Les Américains ne pourront plus faire la même politique interventionniste, multifonction, partout", a-t-il expliqué dans l’émission C à dire?!

En faveur de l'accord de Paris

La nomination d’un magnat du pétrole à la tête de la diplomatie américaine laisse croire à une remise en cause de l’accord de Paris sur le climat. Donald Trump a plusieurs fois menacé au cours de sa campagne d’"annuler" le texte. Rex Tillerson s’est pour sa part déclaré en faveur de cet accord.
A la tête d’Exxon Mobil, le sexagénaire a aussi défendu la taxe carbone en 2009, brisant l’image de climato-sceptique de son groupe, longtemps portée par son prédécesseur. Il a aussi reconnu l’existence du changement climatique - contrairement à Donald Trump.

"Ce n'est pas un ami de la planète"

Mais plusieurs associations environnementales soupçonnent ces déclarations de n’être qu’une façade, et accusent Exxon Mobil de ne rien engager pour diminuer l’impact environnemental de ses activités. Le patron du géant pétrolier a plusieurs fois résisté aux politiques publiques environnementales - notamment à celles de réduction des investissements dans de nouveaux puits pétroliers. Plusieurs Etats américains, dont celui de New York, ont lancé des enquêtes visant le groupe.
"A ce poste, Tillerson fera tout son possible pour éteindre les initiatives internationales", a dénoncé la porte-parole de Greenpeace aux Etats-Unis, citée par The Independent.
"Trump vient juste de choisir le PDG d’Exxon comme secrétaire d’Etat - Aidez-nous à riposter! Faites un don. / Ensemble nous sommes plus forts que Trump!"

Provoquer la Chine

Au moment de son entrée en fonction, le 20 janvier, le premier défi de Rex Tillerson sera probablement la gestion des relations avec la Chine. Donald Trump multiplie les provocations ; Pékin a lancé son avertissement le plus sévère à ce jour.
"S'il essaie de saboter la politique d'une Chine unique ou de porter atteinte aux intérêts essentiels de la Chine, au final il soulèvera un rocher qui lui écrasera les pieds", a menacé le ministre chinois des Affaires étrangères.

Défenseur du libre-échange

Le futur président des Etats-Unis a aussi affiché tout au long de sa campagne sa volonté de renégocier l’accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015. Difficile de connaître les vues de Rex Tillerson à ce sujet, mais son potentiel adjoint a un avis bien plus tranché. John Bolton, ex-ambassadeur à l’ONU sous George W. Bush, pourrait devenir son numéro 2, selon la chaîne NBC. Il a appelé plusieurs fois au cours des dernières années à mener des frappes préventives en Iran.
Mis à sa part sa proximité avec la Russie et son ambiguïté sur le changement climatique, la politique étrangère de Rex Tillerson reste nébuleuse. Tout au plus le sait-on partisan du libre-échange. Or Donald Trump s’est souvent positionné comme un isolationniste, pourfendeur des accords commerciaux comme l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) ou l’Accord de partenariat transpacifique (TPP).

Le Congrès à convaincre

Présenté comme un fin négociateur, habitué des leaders mondiaux - Exxon Mobil est présent dans plus de 50 pays, Rex Tillerson arrivera à la tête de la diplomatie américaine sans aucune expérience en politique étrangère. Il pourrait être alors plus dépendant de la Maison Blanche et des technocrates de son secrétariat d’Etat que ses prédécesseurs.
"Ce que j’aime le plus chez Rex Tillerson, c’est qu’il a une grande expérience de négociations réussies avec tous types de gouvernements étrangers."
Encore faut-il convaincre le Congrès, chargé de valider la nomination de tous les ministres américains. Et Rex Tillerson ne fait pas l’unanimité, même au sein du camp républicain. Vladimir Poutine "est un voyou et un assassin, je ne vois pas comment on peut être l'ami d'un ancien agent du KGB", a notamment lancé le sénateur républicain modéré John McCain, peu avant sa nomination. Une amitié d’autant plus problématique alors que la Russie fait l’objet d’une enquête sur son rôle pendant la campagne pour la présidentielle américaine.


Comment Donald Trump a organisé le bal des prétendants pour son administration

Depuis son élection le 8 novembre dernier, Donald Trump a lui-même organisé un grand suspense autour des personnalités qui constitueraient son administration, alternant messages plus ou moins cryptiques et faussement annonciateurs sur Twitter et rencontres très médiatisées avec les prétendants. Objectif : faire parler de lui, et en bien.
Donald Trump a médiatisé les nominations de son administration. (Reuters)
"Nous allons travailler tout le week-end pour choisir les grands hommes et femmes qui nous aideront à rendre sa grandeur à l'Amérique." Dès le 18 novembre, soit dix jours après son élection à la tête des Etats-Unis, Donald Trump donnait le ton : le recrutement pour sa future administration se ferait en temps réel et en public. Depuis, les noms des candidats envisagés pour les différents postes ont fait l'objet de dizaines d'articles, entre les fuites orchestrées par l'équipe du candidat lui-même et le bal des prétendants surmédiatisé, à grands renforts de tweets, photos call, dîners et conférences de presse.
C'est simple, jamais les médias du monde entier n'avaient autant parlé de la composition d'une admiration d'un président américain, composition en général gardée secrète jusqu'au dernier moment et dont les tractations qui entourent les nominations ne sont peu ou pas connues. De nombreux observateurs ne s'y sont pas trompés en faisant une analogie avec The Apprentice, l'émission de l'émission de téléréalité produite par Donald Trump et dans laquelle les candidats à des postes de haut niveau dans des entreprises doivent passer une série d'épreuves pour être sélectionnés.

Le PDG d'ExxonMobile n'était pas dans la première liste

Le plus grand suspense s'est joué autour du poste clé de secrétaire d'Etat, pivot de la diplomatie américaine. Donald Trump a finalement choisi mardi le PDG d'ExxonMobile, Rex Tillerson. Ce dernier était apparu récemment dans la liste des prétendants, après un premier cercle de personnalités, toutes évincées. "Que je le choisisse ou non pour le poste le poste de secrétaire d'Etat, Rex Tillerson est un joueur de classe mondiale et un négociateur. Restez branchés!", écrivait ainsi le président-élu le 11 décembre dernier, incitant ses followers à rester connectés sur le mode "la suite au prochain épisode".
Très rapidement après son élection à la Maison-Blanche, plusieurs noms ont circulé : l'ancien candidat à la présidentielle Mitt Romney, le général à la retraite David Petraeus, l'ex-maire de New York Rudolph Giuliani, le sénateur Bob Corker, un drôle de ticket formé par Dana Rohrabacher pro-russe et le néoconservateur John Bolton assez critique envers Poutine, ou encore l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Chine sous Obama, Jon Huntsman. Bref, tout l'inverse de Barack Obama il y a huit ans, quand les tractations menant au recrutement de Hillary Clinton à ce poste étaient restées ultra-secrètes.

Une stratégie de l'humiliation pour Romney?

Du côté de l'équipe de transition, il y a eu une vraie volonté, affichée et assumée, d'organiser de véritables "auditions", en direct et en public. Chaque matin, celle-ci annonçait en effet les rendez-vous du milliardaire, qui reçoit dans sa Trump tower. A leur arrivée et à leur départ, les candidats sont attendus par les photographes. Le passage par la conférence de presse post-entretien avec Trump est obligatoire. Les candidats, espérant tous être recrutés à des postes de premier plan, y vantent alors les qualités du président-élu. Même le très sérieux général David Petraeus, l'homme de la guerre en Irak et en Afghanistan, a dû se plier à l'exercice.
Avec cette publicité, Donald Trump, président "mal" élu eu égard à son nombre de voix inférieur à celui de sa rivale démocrate, se rachète une virginité. Et en plus, c'est gratuit! Le milliardaire se paie même le luxe de commenter les qualités des candidats après les avoir reçus. "Le général James 'Mad Dog' Mattis, qui est pressenti pour être secrétaire à la Défense, a été très impressionnant hier, un vrai général", écrit-il ainsi sur Twitter.
Dans ce schéma, le pire des scénarios a été pour… Mitt Romney. L'ancien gouverneur du Massachussets et ex-candidat à la présidentielle face à Barack Obama en 2012 s'est quasiment renié devant Donald Trump. Lui qui, durant la campagne de la primaire républicaine, avait pris la tête du camp anti-Trump, n'hésitant pas à le traiter de "charlatan" et "d'imposteur". Quand les deux hommes dînent au restaurant étoilé Jean-George de New York, les photographes sont là. "J’ai passé une merveilleuse soirée avec Donald Trump. Nous avons eu des discussions très instructives sur les affaires du monde. Et il a gagné et ce n’est pas facile, j’en sais quelque chose", commente après Mitt Romney.
Certains observateurs y ont même vu une stratégie de l'humiliation mise en place par Donald Trump. "La romance Trump-Romney pourrait être un gros traquenard. Ceux qui ne sont pas cyniques espèrent que Trump veut apaiser ses détracteurs en se montrant magnanime, mais je n’y crois pas. L’affaire pue comme la scène du bal de Stephen King, avec à la fin Trump qui fait tomber un seau remplit de sang de cochon sur la tête de Romney [comme dans Carrie, Ndlr]", écrit ainsi la commentatrice de CNN S.E Cupp.
Donald Trump et Mitt Romney lors d'un dîner dans un restaurant triplement étoilé. (Reuters)

Giuliani s'est retiré de la course

Mardi, le même Romney n'a pas eu d'autre choix que d'écrire sur son compte Facebook mardi qu'il n'avait pas été retenu. "C'était un honneur d'avoir été considéré pour le poste de secrétaire d'Etat de notre grand pays. Mes discussions avec le président-élu Trump ont été à la fois plaisantes et éclairantes. Je fonde beaucoup d'espoirs dans la nouvelle administration pour qu'elle renforce la nation, la prospérité et la paix." Face à la concurrence, Rudolph Giuliani, cet ultra-proche qui s'est toujours rêvé à ce poste prestigieux, a lui-même lâché. "Rudolph Giuliani est l'une des meilleures personnes que je connaisse. Il a été un grand maire de NY, mais il s'est retiré de la liste des personnes pressenties pour être secrétaire d'Etat." 
Pour ses détracteurs qui dénoncent une mise en scène scandaleuse, proche de la téléréalité la plus trash, Donald Trump a une réponse toute trouvée. "Si la presse me couvrait de manière plus précise et plus honorable, j'aurais moins de raison de tweeter. Mais malheureusement, je ne sais pas si cela va arriver un jour!" La présidence Trump promet.



Donald Trump s’attaque au coût de l’avion de chasse américain F-35

Le président élu des Etats-Unis estime que le coût du F-35, le programme militaire le plus cher de l’histoire du pays, est « hors de contrôle ».
LE MONDE | • Mis à jour le | Par
Abonnez vous à partir de 1 € Réagir Ajouter

image: http://s2.lemde.fr/image/2016/12/13/534x0/5047901_6_7889_un-f-35-en-juillet-2016_b31761c351347a0c4c310814fa6b3da5.jpg
Un F-35, en juillet 2016.
Un F-35, en juillet 2016. ADRIAN DENNIS / AFP


L’ennemi ne vient pas toujours de là où on l’attend. Lockheed Martin en a fait l’expérience, lundi 12 décembre. Alors que le groupe d’armement américain a livré à Israël deux exemplaires de son avion de chasse F-35, celui-ci a été vivement critiqué par Donald Trump par tweet interposé. « Le programme et le coût du F-35 sont hors de contrôle », a lancé le président élu dans une saillie dont il a l’habitude. « Des milliards de dollars peuvent être et seront économisés sur les achats militaires [et autres] après le 20 janvier », a-t-il ajouté en évoquant la date de son investiture.

Le F-35, qui devait être la fierté de l’aviation embarquée de la marine américaine et du corps des marines, s’est transformé au fil des années en gouffre financier pour le budget de l’Etat. Le programme, lancé au début des années 1990, n’a cessé de connaître des dépassements de coûts et des rallongements de délais de fabrication ; ce qui en fait le plus coûteux de l’histoire militaire américaine. La facture pour le Pentagone s’élève à plus de 400 milliards de dollars.
A la veille de l’élection présidentielle du 8 novembre, le ministère de la défense et Lockheed Martin ont bouclé les négociations sur un contrat portant sur 90 avions pour 7,18 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros), soit 80 millions l’unité. Alors que les premiers appareils livrés atteignaient la somme folle de 200 millions de dollars, les exemplaires vendus lundi à Israël l’ont été sur une base de 110 millions. Le Pentagone est censé acheter 2 400 appareils. Deux cents ont été déjà livrés, tandis qu’une dizaine de pays sont des acheteurs potentiels.

Problèmes diplomatiques

Au-delà de la question industrielle et budgétaire, le programme F-35 pose des problèmes diplomatiques. Alors que le coût par avion augmente, les dépassements affectent la capacité d’autres pays d’acheter ce chasseur, concurrent du Rafale de Dassault.
A l’occasion de la livraison des premiers exemplaires de F-35 achetés par Tsahal, en présence du secrétaire à la défense, Ashton Carter, le patron du programme chez Lockheed Martin, Jeff Babione, a expliqué que son groupe comprenait les inquiétudes concernant le coût et a rappelé qu’il avait investi des millions de dollars pour faire baisser le prix de l’avion. L’objectif est de réduire de 60 % le prix unitaire de l’action par rapport aux estimations initiales. « Nous prévoyons qu’il sera d’environ 85 millions de dollars à l’horizon 2019 ou 2020 », a-t-il assuré.
Lors d’une audition, lundi, John McCain, le sénateur républicain de l’Arizona et président de la commission des services armés, a reconnu que les capacités d’action du F-35 étaient « essentielles à la sécurité nationale de l’Amérique. Mais en même temps, ce programme a été à la fois un scandale et un drame en ce qui concerne le coût, le calendrier et la réalisation ».

Chute de l’action Lockheed Martin

Concernant M. Trump, il s’agit de la deuxième fois en quelques jours qu’il se livre à ce genre de critique. La semaine dernière, le président élu avait reproché à Boeing le coût des avions présidentiels, Air Force One, en cours de commande. Quelques heures après, il s’était entretenu avec le patron du groupe, Dennis Muilenburg. A l’issue de son rendez-vous, M. Trump a déclaré qu’il négocierait personnellement le prix des Air Force One, qui, à ce jour dépasserait 4 milliards de dollars.
Dimanche, le milliardaire était déjà monté au créneau sur le sujet sur la chaîne Fox News. « Les gens qui négocient au nom du gouvernement ne devraient jamais être autorisés à aller travailler pour ces entreprises », a-t-il souligné. « Vous savez, ils négocient un contrat comme ça, et puis deux ou trois ans plus tard vous les retrouvez dans les entreprises avec lesquelles ils ont négocié. » Le président élu a proposé que les militaires chargés de négocier des accords comme le F-35 devraient être interdits à vie d’aller travailler chez un contractant. M. Trump avait déjà avancé l’idée qu’un membre de son administration ne puisse pas faire de lobbying pendant au moins cinq ans après avoir quitté son poste.
La remarque sur le F-35 concerne non seulement Lockheed Martin, mais aussi Northrop Grumman et United Technologies, qui par l’intermédiaire de sa filiale Pratt & Whitney, fournit les moteurs, une part substantielle du coût de l’avion. Dans la foulée du tweet de M. Trump, l’action Lockheed Martin a chuté, avant de se reprendre légèrement en fin de séance à Wall Street. L’Aerospace Industries Association, qui regroupe les acteurs du secteur, a déclaré qu’une rencontre d’une quarantaine de minutes avec l’équipe de transition présidentielle a eu lieu lundi. Mais pour l’instant, on ne sait comment le coût du programme, qui concerne des centaines de fournisseurs et des milliers de salariés aux quatre coins des Etats-Unis, pourra être revu à la baisse.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/12/13/donald-trump-s-attaque-au-cout-de-l-avion-de-chasse-americain-f-35_5047902_3222.html#OhGTAcs2b1QUQf53.99

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire