samedi 18 mai 2013

A touch of sin, Jia Zhang-Ke explore la Chine de la violence et du travail




A touch of sin, Jia Zhang-Ke explore la Chine de la violence et du travail

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Jia Zhang-ke explore la Chine harassée par ses conditions de travail. Ceux qui sont la main d'oeuvre du monde vivent de plus en plus difficilement dans cette puissance économique aux riches de plus en plus nombreux. Avec A touch of Sin, il les fait plonger dans la spirale de la violence. Zhao Tao, son égérie, est très touchante en femme amoureuse d'un homme marié. 

     
A touch of sin, Jia Zhang-Ke explore la Chine de la violence et du travail
A TOUCH OF SIN - En Compétition officielle pour la Palme d'Or.
DR
Le cinéaste chinois est de retour en compétition cinq ans après 24 City. Très attendu par un public fidèle qui le suit depuis ses débuts, le lauréat du Lion d'Or de Venise 2006 avec Still Life montre cette année un cinéma plus violent. Avec A touch of Sin, Jia Zhang-ke suit quatre protagonistes dont les vies vont prendre un tour tragique. Quatre histoires s'entremêlent sans jamais avoir de rapport les unes avec les autres. Il y a Dahai le mineur, San'er le travailleur migrant, Xiao Yu, la réceptionniste et Xiao Hui le jeune homme qui vit de boulots précaires.
A travers ses portraits, le cinéaste dresse le tableau d'une Chine assommée par ses conditions de travail. Les usines à la chaîne, les fabriques de vêtements, les mines exploitent les uns et les abêtissent dans des taches aux conséquences toujours plus dangereuses. Quand les autres sont au service de ceux qui ont réussi et de leurs vices dans des saunas et autres bars à prostituées. Et cette Chine de la précarité dans un pays qui est de plus en plus prospère n'a d'autre issue que la violence.
Mais le réalisateur n'en garde pas pour le moins son style, réaliste et quasi-documentaire par instants et poétique à d'autres moments. Il a mis dans ses plans un accent particulier sur la couleur qui tranche avec l'aspect sombre des vies de ses protagonistes. Cependant, il manque au film une vraie trame. Avoir choisit quatre histoires qui n'ont aucun lien les unes avec les autres donne au film un côté très répétitif. On rêve d'une montée en puissance qui nous ferait ressentir la pression que ressent le personnage pour survivre dans cette Chine dure. L'histoire du personnage féminin (interprété par l'égérie de Jia Zhang-ke, Zhao Tao) est particulièrement développée, et reste une des plus réussie du film. Celle du jeune homme, en revanche, est un peu bâclée. C'est cette histoire qui termine le film et nous laisse arrière-goût d'inabouti. Dommage. 

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