samedi 1 juin 2013

Malgré la crise, le club des millionnaires s'est agrandi en 2012, surtout en Asie

Fortunes



Vue de Pékin - Copyright Reuters


Après avoir stagné, le nombre de millionnaires dans le monde est reparti à la hausse l'an dernier, selon une étude du Boston Consulting Group. La richesse privée s'accroît surtout en Asie, où les places bancaires "offshore" attirent de plus en plus de capitaux.

Pas de crise pour les millionaires. Plus d'un million de personnes ont rejoint l'an dernier la part de la population détenant au moins 1 million de dollars d'actifs (hors immobilier). C'est ce que révèle une étude du Boston Consulting Group publiée le 30 mai. En tout, ils étaient 13,8 millions contre 12,6 millions en 2012, et à peu près le même niveau en 2011. En volume, le classement des pays comptant le plus de millionnaires n'a, lui, pas changé. Sur le podium: les Etats-Unis, le Japon et la Chine (la France est 10e avec 256.000 millionnaires).
La richesse privée repart à la hausse
Plus globalement, la fortune privée mondiale a augmenté de 7,8% dans le monde l'an dernier pour attendre en tout 135.500 milliards de dollars (104.295 euros). Et, là encore, la hausse s'est accélérée en 2012 par rapport aux années précédentes. La richesse n'avait crû "que" de 3,6% en 2011 et 7,3% en 2010. Une accélération du rythme qui s'explique notamment par la bonne tenue des marchés d'actions au cours du deuxième semestre, selon BCG.
La fortune privée Chinoise plus que doublée d'ici cinq ans
La croissance dans les pays émergents explique quant à elle la poursuite d'une autre tendance : celle du fort accroissement de la richesse privée dans ces régions. Hors Japon, la région Asie-Pacifique voit cette fortune privée grimper de 13,8%, la plus forte hausse. Les projections de BCG tablent sur une hausse de la richesse de plus de 104% d'ici cinq ans en Chine. C'est d'ailleurs toujours à Hong-Kong que se trouve la plus forte concentration de "super-riches", ces ménages possédants plus de 100 millions de dollars.
Le boom des "paradis fiscaux" asiatiques
Parallèlement, les places financières "offshore" en Asie paraissent de plus en plus attractives, notamment celles de Singapour et Hong Kong. A elles deux, elles ont accueillies 1.200 milliards de dollars appartenant à des personnes résidents dans d'autres pays. Seule la Suisse fait mieux avec 2.200 milliards de dollars placés par des étrangers en 2012. "Cependant, la pression de plus de plus forte des administrations fiscales aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest", pourrait changer la donne, reconnaissent les auteurs de cette étude. Aussi prévoient--ils que d'ici cinq ans, la part de richesse mondiale privée placée dans des comptes offshore asiatiques aura grimpé de 3 points de pourcentage pour atteindre 18%. Les centres européens eux, verront cette proportion passer de 58% à 55%.

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