caroline thanh huong

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Libellés

samedi 25 avril 2020

Đau đớn thay khi biết có một trong những bác sĩ bị bỏ mạng vì thiếu khẩu trang để cứu người.

Lại thêm một bác sĩ cấp cứu chết vì thiếu khẩu trang.
Nạn đại dịch không chỉ gây tai họa giết người mà còn giết luôn những người có ước mơ cứu người.
Họ chết một cách gián tiếp vì không đủ khẩu trang để chữa bệnh.
Lỗi tại ai đây?
Tôi thật đau buồn cho những người anh hùng áo trắng trên tuyến đầu này.
Xin gửi lời chia buồn đến gia đình bác sĩ và mong cho những nhà bác học mau tìm được thuốc hay vaccin để cưu nhân loại.
Caroline Thanh Hương

Coronavirus: mort d'un médecin urgentiste qui dénonçait le manque de matériel pour protéger les soignants

Mis à jour le







  • Les urgences voient "réapparaître des pathologies qui témoignent d'un non-respect du confinement"



    Âgé de 60 ans, le médecin urgentiste de Lons-le-Saunier est mort à Marseille en réanimation. Depuis le début de l'épidémie, il dénonçait le manque de matériel pour protéger les soignants.Le docteur Eric Loupiac est décédé du coronavirus

    Đói tại Paris ra sao?

    Sau trận đại dịch Corona virus, ngoài việc bị lây nhiễm và tử thần rước đi, người còn sống còn có mối lo ngại nguy hiểm nhất, quý anh chị biết là nỗi lo gì không?
    Cái đói đấy, cái đói,  và những phá sản của các hãng xưởng, công nghiệp lớn, nhỏ ở những quốc gia trong khối khá gỉa nhất toàn cầu.
    Kính gửi quý anh chị xem những hình ảnh tiếp nối lần trước nạn đói đang rình rập trên thế giới, nhất là ở Paris.
    Nhấn vào các đường dẫn để xem hình.
    Caroline Thanh Hương


    À Paris, la faim affecte de nouvelles populations

    REPORTAGE - À l’origine prévu pour les SDF, le dispositif de distributions alimentaires mis en place par le diocèse de Paris attire de nombreuses personnes que le confinement a fait basculer dans une grande précarité.
    Lors des distributions, la queue s'étend de l'église de Saint-Michel des Batignolles à l'avenue de Saint-Ouen, dans le 17e arrondissement de Paris.
    Lors des distributions, la queue s'étend de l'église de Saint-Michel des Batignolles à l'avenue de Saint-Ouen, dans le 17e arrondissement de Paris. Aude Bariéty - Le Figaro

    «Les bananes d'abord!» Dans le réfectoire, une vingtaine de bénévoles masqués s'activent autour de trois grandes tables. Chacun leur tour, rompus à la manœuvre, jeunes et moins jeunes attrapent taboulé, boîte de sardines, sandwich, yaourt, compote, banane, couverts et fourrent le tout dans un sac plastique bleu. Tous les matins, sept jours sur sept, la même scène se répète.

    Chaque jour, les bénévoles préparent ici à «Stan» 1400 sacs repas en quelques heures.
    Chaque jour, les bénévoles préparent ici à «Stan» 1400 sacs repas en quelques heures. Aude Bariéty - Le Figaro

    Privé d'élèves depuis la mi-mars, le gigantesque site du groupe scolaire privé Stanislas, dans le 6e arrondissement, a trouvé une nouvelle utilité en devenant un des points de départ du circuit de distribution alimentaire organisé par le diocèse de Paris. «Cela nous a paru naturel», souligne Frédéric Gautier, directeur de l'établissement. 3000 sacs repas sont désormais quotidiennement distribués par 29 paroisses parisiennes aux personnes dans le besoin.
    À l’origine de cette initiative, élaborée avec la ville de Paris, la préfecture, plusieurs associations et de nombreuses entreprises, Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris. «Dès le début du confinement, on s'est aperçus que tout le monde rentrait chez soi et que seuls restaient dehors ceux qui n'ont pas de chez eux. Tout fermait. On ne pouvait pas rester inactifs. On a donc monté en 48 heures une opération pour faire face à l'urgence», raconte-t-il au Figaro.

    Une logistique millimétrée

    Au fil des jours, l'organisation s'est étoffée et a trouvé son «rythme de croisière», souligne Olivier, le responsable du site de «Stan» pour cette opération. Chaque matin, des denrées alimentaires données - par Bonduelle, Andros, Monoprix... - ou achetées sont réceptionnées par l'équipe d'intendance de l'établissement scolaire. «En temps normal, on sert 4000 repas par jour... Alors les camions de plusieurs tonnes qui livrent des palettes entières, on connaît!» sourit Gaëtan, l'intendant.
    Direction le réfectoire, où 1400 sacs repas sont constitués par deux équipes qui se relaient un jour sur deux. «Cette opération me permet d'être utile... et aussi de voir du monde! Il y a une super ambiance», témoigne Adèle, 23 ans, étudiante et membre de l'équipe des jours pairs. Son chef d'équipe, Alexis, salue la motivation des bénévoles: jusqu'au 11 mai, tous consacrent trois à quatre matinées par semaine à ce travail à la chaîne, qui «n'est pas toujours exaltant».

    Une impressionnante file d'attente

    Pendant ce temps, la cour ensoleillée accueille un ballet de voitures. Chacune des 14 paroisses qui viennent se fournir ici - les autres s'approvisionnent ailleurs - envoie un bénévole qui devient chauffeur-livreur pour quelques heures. Ce vendredi, Saint-Michel des Batignolles (17e) a missionné Marie, mère de quatre enfants. Chargée des 170 sacs du jour, sa Renault Scénic semble prête à exploser.

    Ce vendredi, Marie doit convoyer 170 sacs du 6e au 17e arrondissement.
    Ce vendredi, Marie doit convoyer 170 sacs du 6e au 17e arrondissement. Aude Bariéty - Le Figaro

    «J'aime être la petite main», glisse-t-elle alors qu'elle traverse Paris pour rejoindre le 17e. «Je tiens à ma ville, à ses habitants et au Bon Dieu, et cette opération les rassemble!» A 11h20, Marie se gare devant Saint-Michel des Batignolles. Cinq bénévoles déchargent le véhicule, sous le regard attentif d'une quinzaine de personnes qui attendent déjà la distribution, assises sur les marches de l'église ou sur les plots de la place Saint-Jean.
    En quarante minutes, des dizaines d'hommes et de femmes prennent peu à peu place dans l'impressionnante file d'attente qui occupe tout le passage Saint-Michel. À midi, les cloches de l'église résonnent. C'est le signal que tous attendaient. Jeunes et vieux défilent dans le calme, sourient parfois aux bénévoles, remercient souvent. Certains dissimulent dans leurs sacs et cabas les sacs bleus si reconnaissables...

    «Merci pour votre gentillesse!», lance une bénéficiaire aux bénévoles.
    «Merci pour votre gentillesse!», lance une bénéficiaire aux bénévoles. Aude Bariéty - Le Figaro

    «J'ai pas l'habitude de faire ça...»

    D'autres demandent timidement s'ils peuvent prendre deux sacs. «J'ai ma sœur», explique une bénéficiaire. «C'est ma voisine qui m'a conseillé de venir. Ma femme et moi, on ne s'en sort plus. J'ai pas l'habitude de faire ça...», confie un homme, chef de cuisine en temps normal. Désignant discrètement une vieille dame, le père Stéphane Gravereau, curé de Saint-Michel, souffle : «C'est une de mes paroissiennes. Je n'aurais jamais pensé la voir ici...»
    Le constat est terrible. À l’origine pensé pour les personnes sans domicile fixe, ce dispositif profite également - voire majoritairement - à d'autres populations, durement affectées par la crise. «De l'étudiant qui a perdu son job à la grand-mère à la toute petite retraite qui n'a plus de restaurant social, en passant par les parents qui ne peuvent plus nourrir leurs enfants avec l'arrêt de la cantine et le travailleur au noir qui ne touche aucune indemnité...», souligne Mgr de Sinety.
    À Saint-Michel comme ailleurs, les bénévoles donnent à tous sans distinction, et proposent à ceux qui le veulent de s'arrêter au stand du Secours Catholique. La plupart des bénéficiaires ne s'attardent pas. En sept minutes, plus de cent sacs sont distribués. Et à 12h25, il ne reste plus rien. Au grand dam des retardataires. «Mais il n'est que midi trente!», s'écrie l'un d'entre eux. Désolés, les bénévoles lui conseillent de revenir plus tôt le lendemain.

    En moins d'une demi-heure, tous les sacs repas ont été distribués. Aude Bariéty - Le Figaro

    Après le 11 mai, la faim persistera

    «Si je pouvais, je viendrais tous les jours», déclare Maria, une bénévole espagnole qui habite la capitale depuis cinq ans. S'il fallait citer une seule bonne nouvelle, c'est bien celle-ci: lorsque le diocèse de Paris a publié une annonce indiquant qu'il était en recherche de volontaires pour cette opération d'aide alimentaire, il a croulé sous les candidatures. En tout, 1600 personnes se sont fait connaître.
    «On espère que ceux qui se sont manifestés ces dernières semaines seront présents pour continuer», commente Mgr de Sinety. Car les défis de l'après-11 mai sont énormes. La plupart des bénévoles vont reprendre leur travail, «Stan» va à nouveau accueillir ses élèves, les accueils sociaux vont peu à peu rouvrir, mais les personnes dans le besoin ne seront pas tirées d'affaire en quelques jours. «Les gens continueront d'avoir faim», prévient le vicaire général.
    Alors, au diocèse comme dans les paroisses mobilisées, on se creuse la tête. «On essaie de voir comment on peut pérenniser ce dispositif que nous avons monté et mieux le structurer», par exemple en l'adossant à Août secours alimentaire, cette structure qui prend le relais des autres associations quand celles-ci ferment leurs portes. Car comme le rappelle la devise de cette organisation, «la faim ne prend pas de vacances». Ni pendant l'été, ni pendant le confinement.
    À voir aussi - Confinement: en Seine-Saint-Denis, «des populations ont faim», alerte Clémentine Autain

    Confinement: en Seine-Saint-Denis, «des populations ont faim», alerte Clémentine Autain
    La député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, s'est inquiétée le 21 avril sur France 2 des populations en difficultés financières, et qui prennent des risques de contamination plus grand que les populations aisées.
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    vendredi 24 avril 2020

    Ba bộ ảnh bất hủ thời Corona virus tháng 4 năm 2020.

    Ngày 24 tháng 5 năm  2020, xin gửi đến quý anh chị bộ ảnh khó bỏ qua của báo chí pháp.
    Trước nhất có những vị tổng thống pháp, Mỹ với những bộc lộ khác nhau trên gương mặt với thử thách khó khăn nhất cho những vị lần đầu tiên đô´i phó với nạn đại dịch chưa từng thấy từ sau thế chiến thứ hai hay sau nạn dịch cúm tại Tây Ban Nha năm1918.
    Vi quá nhiều hình ảnh của báo chí có bản quyền, nên tôi chỉ gửi quý anh chị đường dẫn để vào đó xem cho biết.
    Caroline Thanh Hương


    Paris : Un ténor chante « Caruso » à sa fenêtre, en hommage aux Italiens

     Depuis mardi, Stéphane Sénéchal, chanteur lyrique professionnel, offre un concert gratuit à ses voisins depuis la fenêtre de son appartement, situé dans le IXe. Un geste de réconfort en cette période difficile, notamment pour les personnes âgées. Jeudi, l'artiste a interprété un extrait de « Caruso », qu'il dédie aux Italiens, durement touchés par la crise sanitaire du coronavirus.

    Ici où la mer brille Qui dove il mare luccica

    Et le vent souffle fort E tira forte il vento

    Sur une ancienne terrasse Su una vecchia terrazza

    Face au golfe de Surriento Davanti al Golfo di Surriento

    Un homme embrasse une fille Un uomo abbraccia una ragazza

    Après avoir pleuré Dopo che aveva pianto

    Puis s'éclaircit la gorge Poi si schiarisce la voce

    Et la chanson recommenceE ricomincia il canto
    Je t'aime assaje Te voglio bene assaje

    Mais tu sais tellement bien Ma tanto tanto bene sai

    C'est une chaîne maintenant È una catena ormai

    Ça fait fondre le sang '' et `` vvene tu saisChe scioglie il sangue dint' 'e 'vvene sai
    Il a vu les lumières au milieu de la mer Vide le luci in mezzo al mare

    Il a pensé aux nuits là-bas en Amérique Pensò alle notti là in America

    Mais ce ne sont que les lampes Ma erano solo le lampare

    Dans le sillage blanc d'une hélice Nella bianca scia di un'elica

    Il ressentait de la douleur dans la musique Sentì il dolore nella musica

    Il s'est levé du piano Si alzò dal pianoforte

    Mais quand il a vu la lune sortir d'un nuage Ma quando vide la luna uscire da una nuvola

    Même la mort lui semblait plus douce Gli sembrò più dolce anche la morte

    Il a regardé dans les yeux de la fille Guardò negli occhi la ragazza

    Ces yeux verts comme la merQuelli occhi verdi come il mare

    Puis soudain une larme est sortie Poi all'improvviso uscì una lacrima

    Et il pensait qu'il se noyaitE lui credette di affogare
    Je t'aime assaje Te voglio bene assaje

    Mais tu sais tellement bien Ma tanto tanto bene sai

    C'est une chaîne maintenant È una catena ormai

    Ça fait fondre le sang '' et `` vvene tu saisChe scioglie il sangue dint' 'e 'vvene sai
    La puissance de l'opéra Potenza della lirica

    Où chaque drame est un faux Dove ogni dramma è un falso

    Avec un peu de maquillage et de mimétisme Che con un po' di trucco e con la mimica

    Vous pouvez devenir un autre Puoi diventare un altro

    Mais deux yeux qui te regardent Ma due occhi che ti guardano

    Si proche et vrai Così vicini e veri

    Ils vous font oublier les mots Ti fan scordare le parole

    Ils confondent les pensées Confondono i pensieri

    Ainsi tout devient petit Così diventa tutto piccolo

    Même les nuits là-bas en AmériqueAnche le notti là in America

    Tu te tournes et vois ta vie Ti volti e vedi la tua vita

    Comme le sillage d'une hélice Come la scia di un'elica

    Mais oui, c'est la vie qui se termine Ma sì, è la vita che finisce

    Mais il n'y a pas beaucoup réfléchi Ma lui non ci pensò poi tanto

    En fait, il se sentait déjà heureux Anzi si sentiva già felice

    Et sa chanson a recommencéE ricominciò il suo canto
    Je t'aime assaje Te voglio bene assaje

    Mais tu sais tellement bien Ma tanto tanto bene sai

    C'est une chaîne maintenant È una catena ormai

    Ça fait fondre le sang '' et `` vvene tu saisChe scioglie il sangue dint' 'e 'vvene sai
    Je t'aime assaje Te voglio bene assaje

    Mais tu sais tellement bien Ma tanto tanto bene sai

    C'est une chaîne maintenant È una catena ormai

    Ça fait fondre le sang '' et `` vvene tu saisChe scioglie il sangue dint' 'e 'vvene sai
    Source : LyricFind
    Paroliers : Lucio Dalla
    Paroles de Caruso © Sony/ATV Music Publishing LLC, Universal Music Publishing Group
     

     

    24 heures en images

    Hình ảnh kế tiếp là dân Mỹ biểu tình trong thời kỳ cách ly.

    Etats-Unis: La bataille du confinement en images

     Pays de Galles, chèvres de montagne

    Bộ ảnh về thú vật lang thang trong phố chợ như đi giữa chốn thiên nhiên

    Nhìn đi để thấy những người bác sĩ, y tá đã ngã xuống vì Corona virus và một lời nhắn tin của bác sĩ ICU, tại New York Mỹ chỉ cách ngừa bệnh dịch này

    Kính mời quý anh chị đọc lời nhắn tin của một bác sĩ Mỹ để tự phòng bệnh cho mình.
    Sau đó , mời quý anh chị đọc tin những nhân viên y tế, trong đó có bác sĩ và y tá phap đã chết vì bị đại dịch Corona giết họ.
    Xin chân thành cám ơn những vị anh hùng áo trắng này và cầu mong họ có những khẩu trang sạch để tiếp tục cứu nhân loại.
    Caroline Thanh Hương

    Nghe ca sĩ Lara Fabian hát cho những chiến sĩ áo trắng này.


    Lara Fabian – NOS CŒURS À LA FENÊTRE (Official video)

     

    Paroles
    J'entends chanter par les fenêtres
    Au monde abîmé, nous offrons ce cadeau
    Si dans les rues le temps s'arrête
    Nos voix enlacées portent l'espoir plus haut
    Chante à l'infini
    Chante
    Chante à l'infini
    Chante
    Nos cœurs éclatent à nos fenêtres
    À se partager ce besoin d'essentiel
    Et j'entends si fort nos âmes renaître
    Se reconnecter à la beauté du ciel
    Chante à l'infini
    Chante
    Chante à l'infini
    Chante
    Stasera guardo alla finestra
    Il mondo canta, sembra festa
    E questa musica che passa
    Mescola i cuori e li conforta
    Canta a perdifiato
    Canta
    Canta a perdifiato
    Canta
    Stasera guardo alla finestra
    Preghiamo insieme per chi resta
    E ci accorgiamo nel dolore
    Quando si ama non si muore
    Canta a perdifiato
    Canta
    Canta a perdifiato
    Canta
    Source : LyricFind

     

    Bác sĩ của ICU, Bệnh viện New York chia sẻ về phương cách phòng bị  virus Covid-19

    Bác sĩ David Price : CHỈ CẦN TAY SẠCH VÀ KHÔNG RỜ VÀO MẶT LÀ 99% CHÚNG TA SẼ KHÔNG BỊ NHIỄM VIRUS Covid-19

    April 3 at 4:00 pm
    BS David Price hiện đang làm trong ICU (khoa cấp cứu đặc biệt) của bệnh viện ở New York và đây là chia sẻ của ông sau khi chuyên điều trị toàn bệnh nhân nhiễm Covid 19 trong những tuần qua.
    “Tôi là bác sĩ trong phòng ICU ở bệnh viện ở New York. Bệnh viên chúng tôi có 1200 giường bệnh. Trước đây bệnh viện có điều trị và mổ nhiều căn bệnh khác nhau nhưng nay chỉ điều trị 100% là bệnh nhân nhiễm Covid. Hiện bệnh viện đang nhận điều trị 20% của số bệnh nhân Covid tại New York.
    "Bổn phận của tôi là chăm sóc những ca bịnh nặng đã được đưa vào ICU. Tôi là người quyết định bịnh nhân nào được dùng máy thở và nằm với máy thở bao lâu. Vì vậy tôi nghĩ tôi có thẩm quyền để nói về những gì đang xảy ra:
    "Trong ba tháng vừa rồi chúng tôi đã học hỏi thêm được rất nhiều về con virus này. Hiện giờ bạn nghe giọng tôi hơi nghẹn ngào không phải vì tôi sợ, mà lần đầu tiên trong thời gian rất lâu vừa qua: TÔI THẤY HẾT SỢ!!
    Tôi muốn chia sẻ với quý vị để làm quý vị bớt hoang mang và biết cách bảo về bản thân và gia đình mình.

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    Ảnh chụp màn hình Bac si David Price đang nói với gia đình và bạn be`
    TRIỆU CHỨNG NHIỄM COVID-19
    -Nóng
    -Sốt
    -Đau cổ
    "Virus CoVid vào người sẽ đi khắp nơi nhưng ảnh hưởng nhiều nhất là phổi. 80% bịnh nhân chỉ nói là họ “Không cảm thấy khỏe trong người... ho nhẹ... nhức đầu”. Bệnh thường kéo dài 5, 7 đến 14 ngày. Bị nhẹ thì bắt đầu ngày thứ 5 sẽ thấy khỏe lại.
    Bịnh nặng hơn trong 3 tới 5 ngày sẽ thấy khó thở (bạn chỉ nên vào nhà thương khi thấy khó thở chứ nóng sốt thì không cần đến bịnh viện). Tới ngày thứ 7 sẽ bắt đầu thấy khỏe lại.
    COVID NHIỄM CÁCH NÀO?
    *** Covid -19 nhiễm qua “SUSTAINED CONTACT” (đụng chạm lâu) với một người bịnh hoặc với người sắp phát triệu chứng bịnh trong một, hai ngày sắp tới. “Sustained contact”- “đụng chạm lâu” có nghĩa là đứng gần (dưới 6 feet) và tiếp xúc từ 15 đến 30 phút ở một nơi bít bùng, đóng kín và không có đồ bảo vệ, chẳng hạn như khi không đeo khẩu trang.
    Nên các bạn khỏi phải sợ là con virus còn nằm trong không khí rồi mình vô tình đi qua hít phải virus rồi bị lây.
    Gần như CÁCH DUY NHẤT để lây bịnh là khi virus dính vào tay mình rồi mình đưa tay lên sờ mặt. Như vậy virus có thể vào mắt, mũi, hoặc miệng mình.
    Xin tóm lại một cách đơn giản là phần đông những người bị nhiễm là do họ chạm tay vào một người bịnh rồi đưa tay lên sờ vào mặt mình.
    Khi hiểu được nguyên lý này thì mấy hôm nay tôi bắt đầu cười lại được vì tôi biết tôi sẽ không bị nhiễm. Tôi muốn nhắc nhở các bạn những điều quan trọng sau đây:
    1) Covid hiện đang ở trong cộng đồng của quý vị dù quý vị ở đâu.
    2). Rửa tay thường xuyên.
    Để ý tay mình vừa chạm vào đâu, đụng vào cái gì và nhớ lúc nào cũng tẩy bằng hand sanitizer hoặc rửa tay cho sạch.
    Bản thân tôi đi đâu cũng cầm theo lọ Purell (nước tẩy tay). Ví dụ tôi đi từ nhà trọ ra thang máy tôi vẫn có thể bấm nút thang nhưng sau đó liền đổ một vài giọt Purell vào tay. Ra đến cửa cũng vậy có thể dùng tay mở cửa nhưng sau đó lại Purell.
    GIỮ TAY SẠCH SẼ KHÔNG BỊ NHIỄM COVID.

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      Bac si David Price
    3). Đây không phải là căn bịnh mà một người bịnh chạm vào thứ gì rồi cả cộng đồng lây theo khi đụng vào thứ đó. Chúng ta chỉ lây khi gặp và đụng chạm nhau lâu “sustained contact”. Muốn kỹ hơn thì rửa hoặc tẩy trùng tay sau khi chạm vào bất cứ vật gì.
    4). Bạn cần phải để ý và sửa cái tật ưa chạm vào mặt (dụi mắt, ngoáy mũi, cậy mụn... v.v). TUYỆT ĐỐI KHÔNG CHẠM TAY VÀO MẶT. Bạn đi ăn tiệc. Bắt tay một người bịnh, rồi đưa tay lên sờ vào mặt mình. Đó là cách lây Covid. Đơn giản chỉ có vậy.
    5). Tôi khuyên mọi người nên đeo mask khẩu trang không phải vì nó sẽ bảo vệ hay ngăn ngừa được Covid nhưng nó sẽ tập cho bạn thói quen tốt là không sờ vào mặt. CHỈ CẦN TAY SẠCH VÀ KHÔNG RỜ VÀO MẶT LÀ 99% CHÚNG TA SẼ KHÔNG BỊ NHIỄM.
    6). Bạn không cần “medical mask” như loại N95. Ngay cả tôi trong nhà thương gặp toàn bịnh nhân Covid cũng chỉ đeo N95 trong những trường hợp đặc biệt.
    7) Đứng xa mọi người giữ khoảng cách 6ft, rửa tay, thì các bạn không phải lo gì cả”
    Mong tất cả mọi người đọc kỹ, làm theo và share cho nhiều người cùng biết
    Người dịch NCKD
    nguồn 

    https://vietstarusa.com/bac-si-cua-icu-benh-vien-new-york-chia-se-ve-phuong-cach-phong-bi-virus-covid-19-d31292.html


    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie

    Ils étaient médecin généraliste, gynécologue, dermatologue, aide-soignant, infirmier ou urgentiste. Leurs proches dressent le portrait de ces femmes et ces hommes, emportés par le coronavirus alors qu’ils soignaient les autres.


     Elene Usdin pour Le Parisien











    Mahen, Justine, Sylvain, Kabkéo, Jean-Marie, Lydie, Mohammad, Elisabeth, Jean, Sami, Elena, André... Ils exerçaient à Mulhouse, Compiègne, Châteauroux, Montfermeil, Wassy ou Saint-Maur-des-Fossés en tant que soignants. Le Covid-19 les a emportés alors qu'ils exerçaient leur métier, leur mission.
    En première ligne face à la pandémie, ces soignants y ont laissé leur vie, comme des milliers de Français. Leurs proches les racontent avec émotion dans cette galerie de portraits consacrée à ces héros du quotidien que nous mettrons à jour régulièrement.

    Jean-Marie, le «Dr Nounours»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Jean-Marie Boeglé
    Âge : 66 ans
    Poste : gynécologue-obstétricien
    Lieu de travail : Mulhouse (Haut-Rhin)
    Date du décès : le 22 mars 2020
    Dans le livre de condoléances ouvert par ses proches, quelques mots reviennent souvent pour décrire le Dr Jean-Marie Boeglé, décédé le 22 mars à Dijon : « humain », « généreux », « bienveillant », « rassurant »…
    « Beaucoup le surnomment Dr Nounours », résume sa fille Pauline, 33 ans, la voix étranglée par l'émotion. Cet afflux de messages en témoigne, le Dr Boeglé, 66 ans, était très apprécié à Mulhouse, où, aux côtés du Dr Georges-Fabrice Blum, son ami de 35 ans, rencontré sur les bancs de la fac de médecine, il avait fondé la maternité de la clinique Diaconat Fonderie.
    Ce gynécologue-obstétricien était « dévoué à ses patientes », insiste le Dr Blum, chef de service de la maternité. « Même sur ses heures de repos, il passait des coups de fil pour suivre l'état de santé de celles qu'il avait opérées », se rappelle sa fille. Plus que le métier en lui-même, c'est « le lien social qu'il pouvait tisser avec ses patientes qui l'animait », assure la trentenaire, qui a pu l'observer, adolescente, lorsqu'elle remplaçait ses secrétaires. « Il recevait tout le temps des cadeaux de remerciements. Du vin, des chocolats et plein d'autres petites attentions », poursuit-elle.
    Mélomane - il était le guitariste d'un petit groupe de rock baptisé Globule - et amateur de belles motos, Jean-Marie Boeglé était un « épicurien ». « Il était toujours de bonne humeur et aimait jouir des plaisirs simples de la vie », convient son fils Pierre-Yves, le jumeau de Pauline. Le comble du bonheur ? « Une bonne bière en terrasse », selon sa fille. « Partager un petit repas avec les gens qu'il aimait, autour d'un plat goûteux et de bons vins », pour Pierre-Yves.
    C'est son amour des bons crus, « petits ou grands », précise son fils, mais aussi des « vieilles pierres » et du « calme de la campagne », qui l'avait attiré à Lusigny-sur-Ouche (Bourgogne). Là, il avait retapé une bâtisse avec son épouse Jocelyne, en prévision de leurs vieux jours. Une vie paisible qu'il retrouvait le week-end, tout en maintenant ses activités en semaine à Mulhouse. C'est dans sa maison de campagne que les premiers symptômes du Covid-19 sont apparus. « Je l'ai eu au téléphone juste avant son intubation. Les derniers mots qu'il a prononcés étaient : j'aime la vie, je me battrai », raconte le Dr Blum, bouleversé. Jean-Marie Boeglé s'est éteint après une semaine de coma.

    Elisabeth, la «joie de vivre» au quotidien

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom: Elisabeth Adjibodou
    Âge: non communiqué
    Poste: aide-soignante dans un Ephad
    Lieu de travail: Mulhouse (Haut-Rhin)
    Date du décès: le 7 avril 2020
    Peu importe la musique, elle aimait danser, avec ses collègues comme avec les seniors de son établissement. Aide-soignante au sein de l'Ehpad Korian La Filature, à Mulhouse (Haut-Rhin), Elisabeth Adjibodou est décédée du Covid-19 le 7 avril.
    Cette quadragénaire d'origine guinéenne, mariée et mère de trois jeunes enfants, a été frappée en quelques jours par le virus. Jointe par Le Parisien, une infirmière évoque en quelques mots le souvenir de cette « amie », sa « joie de vivre » et sa « bonne humeur » à toute épreuve. Celle que l'on surnommait « Elisa », « Lisa » voire « Eli » était « toujours là » pour rire et « remonter le moral » de ces professionnels au contexte parfois lourd.
    Au sein de son service, qu'elle avait intégré il y a une demi-douzaine d'années, cette figure du personnel était une « collègue exceptionnelle », « proche de tout le monde », « dévouée pour son travail » et « très attentionnée avec les résidents ». Ses proches ont ouvert une cagnotte en sa mémoire pour apporter une aide financière à sa famille.

    Mahen, «le serment d'une vie»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Mahen Ramloll
    Âge : 70 ans
    Poste : médecin généraliste
    Lieu de travail : Fessenheim (Haut-Rhin)
    Date du décès : le 22 mars 2020
    Il était hors de question pour le Dr Mahen Ramloll d'envisager la retraite. « Il disait qu'il travaillerait jusqu'à sa mort », souffle son fils Christophe, 39 ans. Et de poursuivre : « Il n'était pas très grand, mais c'était une vraie force de la nature. » Ce que son parcours laisse entrevoir.
    Issu d'une famille mauricienne modeste, Mahen Ramloll avait quitté son île natale peu avant ses trente ans pour venir étudier la médecine à Strasbourg. « Sa mère était malade. Il rêvait d'obtenir son diplôme pour la soigner », raconte Christophe. Pour suivre son cursus universitaire, Mahen Ramloll avait pu subvenir à ses besoins grâce à l'entraide de la communauté mauricienne, très implantée à Strasbourg. Mais surtout en travaillant dans un supermarché, en dehors de ses heures de cours.
    La médecine était à ses yeux « la passion d'une vie ». « Pour lui, être médecin, c'était soigner l'humain. Il était très fidèle au serment d'Hippocrate », reconnaît Christophe. « C'était un praticien très apprécié de ses patients, bienveillant », loue encore le Dr Taous Duss, médecin généraliste à Fessenheim, avec qui le Dr Ramloll collaborait.
    Féru d'anatomie, le Dr Ramloll était « capable de vous dessiner un estomac sur le coin d'une table pour vous expliquer son fonctionnement », sourit son fils. Des talents de pédagogue salués par l'un de ses patients, Fabrice, habitant de Rustenhart (Haut-Rhin). « On sortait [de ses consultations] toujours rassuré, avec le sentiment d'avoir appris quelque chose de fort utile. Nul doute, il chérissait son métier et respectait » ses patients, salue-t-il dans un texte transmis au Parisien.
    « Il était très combatif, toujours prêt à aider, décrit le Dr Taous Duss. Il faisait d'ailleurs beaucoup d'astreintes. » C'est vraisemblablement lors de l'une de ses dernières gardes - il a fait hospitaliser plusieurs patients infectés par le coronavirus - que le Dr Ramloll a été contaminé. Il est mort le 22 mars à Colmar.

    Justine, «morte au front»

    Nom : Justine Raharivelo
    Âge : 48 ans
    Poste : aide-soignante
    Lieu de travail : Châteauroux (Indre)
    Date du décès : le 9 avril 2020
    La nouvelle de la mort de Justine Raharivelo, aide-soignante de 48 ans, survenue le 9 avril, a bouleversé le personnel du CHU de Châteauroux (Indre), où elle exerçait. « Le personnel est sous le choc, confie un médecin de l'hôpital au journal La Nouvelle République. Elle est morte au front. C'est horrible… Cela signifie que personne, vraiment personne, n'est à l'abri. »
    « C'était une femme très appréciée et sa disparition est dramatique », ajoute, de son côté, Gil Avérous, le maire de Châteauroux.
    Justine élevait, seule, quatre enfants mineurs, selon France Bleu Indre. Pour les soutenir, une cagnotte a été créée par des proches. Elle rassemble déjà plusieurs milliers d'euros. En réponse au drame, le député de l'Indre François Jolivet a lancé un appel pour accorder un statut particulier aux enfants de soignants décédés du virus. Il serait « semblable à celui de « Pupille de la Nation » et pourrait permettre « une prise en charge de la scolarité et des études, de la sécurité sociale » par l'Etat.

    Kabkéo, une «personnalité harmonieuse et riche»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Kabkéo Souvanlasy
    Âge : 65 ans
    Poste : médecin généraliste
    Lieu de travail : Sevran (Seine-Saint-Denis)
    Date du décès : le 17 avril 2020
    En France, au Laos mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, en Australie ou encore en Thaïlande, des Laotiens ont illuminé des pagodes bouddhistes week-end dernier en mémoire du Dr Kabkéo Souvanlasy.
    Ce médecin de famille, né il y a 65 ans au Laos, exerçait à Sevran depuis 1987. Il a succombé au Covid-19, vendredi 17 avril sur son lit du service réanimation de l'hôpital Robert-Ballanger d'Aulnay-sous-Bois, où il avait été admis le 16 mars dernier.
    « Il a été en première ligne et a été contaminé en examinant des patients qui étaient atteints du Covid-19, relate le Dr Manola Souvanlasy-Abhay, cousine par alliance du défunt qui tient un cabinet à Paris, dans le XIIIe arrondissement. Le 93 a été un département très sévèrement touché par le virus. Son épouse a aussi été contaminée, mais elle va mieux. »
    Dans un long texte qu'elle a écrit en guise d'hommage pour qu'il soit diffusé sur une radio laotienne, elle dresse le portrait d'un homme qui avait « une personnalité harmonieuse et riche ».

    André, «toujours avec ce sourire aux lèvres»

    Nom : André Charon
    Âge : 73 ans
    Poste : médecin généraliste
    Lieu de travail : Saint-Louis (Haut-Rhin)
    Date du décès : le 3 avril 2020
    Le docteur Charon, 73 ans, était un praticien respecté et apprécié. Après avoir durant des années tenu un cabinet rue de Mulhouse à Saint-Louis, dans le Haut-Rhin, André, médecin généraliste, poursuivait sa carrière en ayant aménagé son temps de travail à la Maison de santé de Folgensbourg, où tout le monde appréciait travailler avec lui.
    « C'était quelqu'un de bien. Il était très dévoué dans son travail. Il voulait même travailler jusqu'à 80 ans. Je le voyais toujours avec ce sourire aux lèvres, toujours prêt à nous aider », confie au Parisien Sophie Hanser, infirmière libérale au sein de la structure médicale. « Il était très proche de ses patients, on en avait certains en commun, ils sont vraiment tristes d'avoir perdu leur médecin, poursuit la soignante. Cela fait un grand vide dans Folgensbourg. Mourir d'un virus, c'est juste horrible. »
    « Sa passion, c'était surtout son métier », assure son épouse Anne, jointe au téléphone. Quant à l'édile de Folgensbourg, il décrit « un homme très à l'écoute, très apprécié, très demandé aussi ». Max Delmond, maire du village alsacien, avait été informé il y a deux semaines que le seul médecin généraliste du centre de santé avait été hospitalisé à cause du Covid-19. « On n'imaginait pas que ça pouvait être si grave », ajoute l'élu auprès des DNA, se souvenant qu'André Charon aurait aimé exercer comme son père, « tant qu'il était en forme ».
    « Il ne pensait pas du tout à se retirer, il ne se voyait pas se couper de ses patients, c'était un des rares médecins à faire encore des visites à domicile », précise son épouse. L'homme aimait « jardiner ou jouer au golf en été, skier en hiver ». « Il a toujours été proche de la nature. Il n'était pas du genre à être inactif à rester sur un canapé », conclut sa veuve.

    Elena, le phare de l'hôpital de Montfermeil

    Nom : Elena Mamelli
    Âge : 52 ans
    Poste : infirmière et directrice des soins
    Lieu de travail : Montfermeil (Seine-Saint-Denis)
    Date du décès : le 29 mars 2020
    Elle était l'un des piliers les plus anciens, les plus solides, de l'hôpital de Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Elena Mamelli, 52 ans, infirmière en poste dans cet établissement de Seine-Saint-Denis depuis 1989, et dont elle était la directrice des soins depuis décembre, est décédée le 29 mars. Frappée de plein fouet par le Covid-19.
    L'hôpital perd « une grande dame », s'est ému, à l'annonce de son décès, Xavier Lemoine, le maire (DVD) de la commune. « Elena Mamelli était très connue » dans cet hôpital, « de par son ancienneté et sa personnalité », explique la direction, qui loue son « professionnalisme, son dévouement pour l'hôpital public et les patients ».
    En 30 ans, la soignante a gravi les échelons de cet établissement un par un, sans jamais le quitter : infirmière, puis cadre de santé, cadre supérieure, avant d'être nommée directrice des soins par intérim. « C'était une personnalité très appréciée de l'hôpital, son décès a marqué le personnel », confirme la direction de l'établissement, qui a, dans la foulée de son décès, installé une cellule d'écoute pour les soignants sur le site.
    Sa disparition a aussi créé une vague d'émotion, et de colère, chez les élus locaux. A commencer par Dominique Dellac, conseillère départementale (FG), qui s'est dite « profondément bouleversée » par la nouvelle. Pour l'élue, ce « décès brutal et éprouvant témoigne de l'engagement indéfectible de tous les soignants contre ce virus épouvantable au péril de leur vie ».

    Guy, ce médecin qui «ne voulait pas prendre sa retraite»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Guy Pfister
    Âge : 75 ans
    Poste : médecin généraliste
    Lieu de travail : Wassy (Haute-Marne)
    Date du décès : le 15 avril 2020
    Le Dr Pfister était un médecin de campagne « comme on en voit tant », raconte le maire de Wassy (Haute-Marne), Christel Mathieu, encore ému au lendemain du décès de celui qu'il considère comme un ami. Il était de ceux qui étaient « toujours disponibles, toujours là du matin au soir. Il se donnait beaucoup, il était formidable », se souvient le maire de la commune de 3000 habitants.
    Guy Pfister laisse derrière lui une épouse, et deux enfants, une fille, et un fils, et quatre petits-enfants.
    De Guy, Christel Mathieu retient surtout l'image d'un médecin engagé. Médecin pompier pendant plus de 25 ans, président du club de foot local, chasseur, Guy Pfister était très connu localement et « très apprécié », au-delà des limites de la commune. « Tout le bassin vient se faire soigner à Wassy. Il a fait toute sa carrière ici », se rappelle l'édile.
    « D'ailleurs, on essaie de monter, en ce moment, un cabinet médical. Sa construction s'est arrêtée à cause du confinement, mais il voulait être là pour l'inauguration qui aurait dû se faire fin mars. Il avait même mis une option, il voulait faire partie des cinq médecins du cabinet, il ne voulait pas prendre sa retraite ! », s'étonne encore Christel Mathieu.
    « C'est triste de le voir mourir de ça, c'est le premier cas dans la commune. On ne sait pas encore comment il va être enterré, mais il n'y a pas plus de cérémonies d'enterrement depuis le début du confinement », déplore le maire de la commune du Grand Est, une région particulièrement touchée par la pandémie.

    Sami «et son état d'esprit toujours positif»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Sami Reda
    Âge : 63 ans
    Poste : médecin
    Lieu de travail : L'Isle-Adam-Parmain (Val-d'Oise)
    Date du décès : le 26 mars 2020
    Un médecin « dévoué, proche de ses patients », un « type extraordinaire », un « ange »… C'est en ces termes que ceux qui l'ont connu parlent de Sami Reda. Originaire de Cana, au Sud Liban, le médecin de 63 ans avait été admis en réanimation à l'hôpital René Dubos, après que les premiers symptômes sont apparus. Sami Abdelreda, son nom complet, était arrivé en France en 1986, en provenance du Sénégal où il avait grandi et commencé ses études de médecine.
    Sami Reda était un homme de terrain, « proche de ses patients et de ses équipes. Son avis fut précieux à l'occasion des réunions de crise Covid-19 de l'établissement », peut-on lire sur le site de l'hôpital gériatrique de L'Isle-Adam-Parmain, en réaction à la disparition tragique de leur collègue. Ses amis de l'hôpital, ainsi que l'ensemble du personnel, sont particulièrement affectés par son décès : « Son sourire, son dévouement, sa gentillesse et son état d'esprit toujours positif manqueront à tous. »
    Cet habitant de Cergy, père de quatre enfants, était également le médecin de l'équipe première de hockey sur glace des Jokers de Cergy-Pontoise. Sa disparition suscite l'émotion parmi les licenciés. « C'est injuste, lâche Christophe Cuzin, manager des Jokers. Nous sommes meurtris, c'est arrivé brutalement. Sami était notre médecin bénévole depuis quatre ans. Il était présent à tous nos matchs. Malheureusement, on ne pourra pas se rendre aux obsèques, mais lorsqu'on sortira du confinement, on lui rendra hommage. On veut que sa mémoire perdure, car c'était vraiment quelqu'un de bien. » Sami Reda est décédé à Pontoise le 26 mars.

    Sylvain, «plus qu'un médecin»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Sylvain Welling
    Âge : 60 ans
    Poste : médecin généraliste
    Lieu de travail : L'Hôpital (Moselle)
    Date du décès : le 22 mars 2020
    Il est de ces médecins de campagne qui ne comptent pas leurs heures. Quelques jours avant que son état ne s'aggrave, le Dr Sylvain Welling était encore auprès de ses patients de L'Hôpital, une commune de Moselle, à la frontière avec l'Allemagne. Hospitalisé en réanimation, le médecin généraliste, originaire d'une famille de mineurs de charbon de l'est mosellan, est décédé le 22 mars à l'âge de 60 ans.
    L'épidémie de coronavirus n'a donc pas entamé l'engagement du praticien auprès de sa patientèle. Ce que confirme Christian, 48 ans, qui fréquentait le cabinet du médecin depuis 1996, et n'a pas hésité, comme des dizaines d'autres patients, à lui rendre hommage sur les réseaux sociaux. « Vous ne pouvez pas imaginer quel bonhomme c'était, il était plus qu'un médecin », salue le chauffeur de poids lourds, encore abasourdi par la terrible nouvelle. « Il prenait toujours quelques minutes en fin de consultation pour papoter. Il était toujours disponible, arrivait toujours à me recevoir entre deux patients pour une urgence », se rappelle Christian.
    « C'était l'exemple parfait du médecin de famille, nous confie Jean Schuler, praticien à la retraite de 73 ans, avec lequel il a collaboré pendant une petite quinzaine d'années. Tôt le matin ou tard le soir, il était toujours disponible. »
    Depuis le décès soudain de son épouse Marie-Odile (52 ans) en février 2015, à la suite d'une rupture d'anévrisme aux sports d'hiver, le sexagénaire n'avait plus que son métier et sa fille Solène, étudiante en ostéopathie, auxquels se raccrocher. « Il en faisait sans doute encore plus qu'avant », souffle son ex-collègue. Après le confinement, prévoit Christian, « nous, ses patients, nous allons essayer de lui rendre hommage à L'Hôpital et sûrement à Saint-Avold où il habitait. Il mérite au moins ça ! »

    Jean, «un homme admirable»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Jean Pouaha
    Âge : 58 ans
    Poste : dermatologue
    Lieu de travail : Thionville et Metz (Moselle)
    Date du décès : le 30 mars 2020
    Ce brillant dermatologue est né en 1961 à Bana, au Cameroun. Jean Pouaha, qui travaillait sur les sites de Thionville et Metz du CHR et souffrait de lourdes pathologies, est décédé en réanimation à l'hôpital Schuman de Metz. Sur les réseaux sociaux, sa secrétaire a témoigné de sa détresse : « Cela faisait quatre ans que j'étais la secrétaire de Dr Pouaha. Je travaillais avec lui pratiquement tous les jours. Il me manque beaucoup. C'est une grande perte. Je pense beaucoup à son épouse et à ses filles. Rien ne sera plus jamais comme avant dans le service », a commenté la jeune femme en évoquant celui qui est mort le 30 mars à Metz.
    L'une de ses patientes, Denise, témoignait aussi du vide qu'il allait laisser. « C'était mon médecin depuis de nombreuses années, un homme admirable et toujours à l'écoute. Il va beaucoup me manquer », raconte la Messine. Un sentiment unanimement partagé par ceux qui le connaissaient. « C'est une grande perte pour la dermatologie, grande perte pour la médecine et les CHR de Metz et Thionville, grande perte pour ses patients, une grande perte pour l'humanisme qu'il représentait », commente un ami sur Facebook.
    Ce professeur était aussi « un allié indéfectible dans la lutte contre le VIH », et avait travaillé avec l'association AIDES à Metz, qui lui a rendu un vibrant hommage.

    Olivier, celui qui «se déplaçait la nuit pour les plus fragiles»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Olivier Schneller
    Âge : 68 ans
    Poste : médecin généraliste
    Lieu de travail : Couthenans (Haute-Saône)
    Date du décès : le 23 mars 2020
    La retraite oui, mais pas pour tout de suite ! Alors le Dr Olivier Schneller, 68 ans, a poursuivi sa vocation de médecin de campagne à temps partiel. Ses quatre fils nous ont raconté leur père, scout protestant, investi par la foi chrétienne, féru de randonnée, fier de ses 11 petits-enfants. Olivier Schneller devait fêter en ce début avril ses 40 ans de mariage. Mais le 23 mars dernier, l'épidémie de Covid-19 l'a emporté comme tant d'autres Français.
    Le médecin de campagne était installé à Couthenans, dans l'est de la Haute-Saône, depuis le début des années 80. « Il était à l'écoute de ses patients, réalisait de nombreuses visites à domicile et n'hésitait pas à se déplacer la nuit pour les personnes les plus fragiles », se rappellent Alain, Luc, Gilles et Denis, à qui Olivier Schneller arrivait toujours à consacrer du temps lors de leur enfance, son cabinet étant installé à côté de leur maison.
    Président de la Formation médicale continue (FMC) locale, engagé auprès des sapeurs-pompiers qui l'ont élevé lieutenant-colonel au moment de sa retraite l'an dernier, le Dr Schneller semblait avoir la main toujours prête à être tendue vers l'autre. Même dans les moments familiaux, sur la route des Alpes-du-Sud, où il aimait randonner et bivouaquer ses fils. « Je me souviens que quand j'étais petit, lorsqu'on partait en vacances, dès qu'il voyait un accident de la route, il s'arrêtait pour aider les pompiers et il nous rejoignait plus tard sur notre lieu de vacances », raconte Denis, son plus jeune enfant.
    Tous mariés, ses quatre fils sont dispersés entre la région parisienne, l'Alsace, la Suisse et le Massif central. Mais Olivier Schneller est resté leur médecin référent, refusant de laisser la santé des siens entre les mains d'autres. Un chef de clan dévoué qui « bricolait avec ses petits-enfants des jouets en bois, leur organisait des chasses aux trésors et montait des cabanes dans sa maison et son jardin. Pour les plus grands, il avait déjà cousu des cerfs-volants. »
    Une générosité qu'il partageait également avec les scouts protestants, mouvement qu'il a connu dès son plus jeune âge et n'a jamais quitté. Prédicateur le dimanche dans l'église évangélique d'Héricourt, une commune voisine de Couthenans, il était membre des Éclaireurs évangéliques de France et participait notamment à formation des jeunes et des chefs scouts.
    À l'été 2018 encore, le médecin de campagne, surnommé Castor par ses amis scouts, avait supervisé l'infirmerie générale d'un camp réunissant 600 jeunes. « Il est devenu tout naturellement Papi Castor pour ses petits enfants dans le cadre familial », écrivent ses fils. Le Dr Schneller a continué à recevoir des patients jusqu'à début mars, lorsqu'il a été hospitalisé dans un état critique.

    L'infirmière de Saint-Maur «va manquer à tous»

    Nom : non communiqué
    Âge : 51 ans
    Poste : infirmière
    Lieu de travail : Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)
    Date du décès : le 23 mars 2020
    Elle avait 51 ans et travaillait dans un Ehpad, à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Cette infirmière est décédée à son domicile dans la nuit du 3 au 4 avril. « C'était une personne formidable, elle va nous manquer à tous », déplore une collègue de l'établissement.
    Mère de deux enfants âgés de 19 et 20 ans, elle était salariée de La Résidence Sévigné depuis un an et y avait également effectué des vacations.
    « Cette soignante présentait des symptômes évocateurs du Covid-19 et avait été testée, la semaine dernière, à la demande de l'établissement. Même si le test s'était avéré négatif, elle était, par précaution, en arrêt maladie depuis plusieurs jours et suivie par son médecin de famille », a expliqué le groupe LNA Santé, propriétaire de La Résidence Sévigné. Une cellule psychologique a été mise en place dans l'établissement.

    Jean-Jacques, un retraité qui «continuait à aider ses confrères surchargés»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Jean-Jacques Razafindranazy
    Âge : 67 ans
    Poste : médecin urgentiste
    Lieu de travail : Compiègne (Oise)
    Date du décès : le 21 mars 2020
    À la retraite depuis un an, ce médecin urgentiste de 67 ans n'avait pas hésité à reprendre son stéthoscope au moment de l'arrivée du coronavirus dans l'Oise. Jean-Jacques Razafindranazy est le premier médecin français à avoir succombé à l'épidémie, le 21 mars « Mon père s'est sacrifié, nous avait confié son fils. Il était à la retraite et aurait pu arrêter, mais il continuait à aider ses confrères surchargés. […] On avait besoin de lui, alors il est venu, en prenant des précautions. Son devoir a pris le dessus. Il travaillait parce qu'il aimait ça. C'était sa vie. On est très fiers de lui. »
    Spécialiste de la chirurgie viscérale, père de trois enfants et de six petits-enfants, l'urgentiste de Compiègne a ressenti les premiers symptômes de la maladie fin février, au retour d'un séjour à Madagascar, dont il est originaire. « Il est revenu en pleine forme, mais le Covid-19 était plus fort, raconte sa famille. Il est rentré d'une garde extrêmement fatigué et il est très vite tombé malade. Il ne mangeait plus, n'avait plus de goût, alors que c'était un bon vivant. Malgré tout, se sachant malade, notre père a voulu retourner travailler. C'était la garde de trop. Il a vite été mis de côté par ses collègues et a été testé positif. » « Son état s'est brusquement dégradé », déplorait un urgentiste bouleversé qui l'a côtoyé à plusieurs reprises.
    « C'était un homme très gentil et très professionnel », témoigne un ambulancier de Compiègne. « Une personne d'un dévouement et d'une patience infinis », selon une soignante. « Ses collègues sont abattus, souffle un urgentiste de l'Oise. On n'a pas demandé à mourir, même si on assume nos responsabilités. »
    « Il est revenu travailler, c'était l'engagement de sa vie qui signifie beaucoup de choses pour les soignants que nous sommes », confie encore l'urgentiste Patrick Pelloux. Le maire de Compiègne a, lui aussi, rendu un hommage appuyé au praticien : « Il est venu volontairement pour soigner, savait qu'il prenait un risque et a donné sa vie pour un autre. C'est le premier de ces combattants du corps médical à disparaître. » « J'ai été soignée par ce docteur et cela me touche énormément, raconte Jessica, une Compiégnoise. C'était un très bon médecin. J'espère qu'une rue, une plaque ou autre sera mise à son nom pour lui rendre hommage. Il est mort pour la France. »

    Mohammad «a voué sa vie à soigner les gens»

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Mohammad Hassen Hossenbux
    Âge : 68 ans
    Poste : médecin généraliste
    Lieu de travail : Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
    Date du décès : le 14 avril 2020
    Il avait 68 ans. Mohammad Hassen Hossenbux est mort le 14 avril dernier, des suites du Covid-19 à l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine). Le docteur généraliste, établi à Saint-Denis depuis environ trente ans, travaillait sans compter ses heures. « Il était très dévoué, il a aidé beaucoup de monde », glisse son ami de toujours, Iqbaal Jhurry. « Sa porte était toujours ouverte. Je pense que c'était un très bon médecin, au diagnostic très sûr », soutient aussi une riveraine.
    La communauté pakistanaise, en particulier, se pressait chez ce médecin, le seul de Saint-Denis à parler ourdou — une langue dont il avait appris les rudiments à l'école, à l'île Maurice dont il était originaire. Au tout début de l'épidémie, son fils et sa fille s'étaient inquiétés de voir leur père ainsi exposé : « On lui avait dit d'aller chercher des masques à la pharmacie. Il a bien essayé, mais on était en pleine pénurie, nous racontent-ils. Il était un peu remonté d'être obligé d'aller travailler sans matériel de protection. Mais il a voué sa vie à soigner les gens, alors il y est allé quand même… »
    Le médecin est tombé malade très vite. Selon sa famille, il avait dû cesser de travailler avant même le début du confinement, le 17 mars dernier. « Il est passé une première fois aux urgences, en est sorti parce que son état ne semblait pas trop grave. Et puis il est retourné à l'hôpital. Il y a passé deux semaines et il est décédé. »

    Jérôme, l'âme humanitaire

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom: Jérôme Valette
    Âge: 65 ans
    Poste: médecin généraliste
    Lieu de travail: La Tour-d'Auvergne (Puy-de-Dôme)
    Date du décès: le 22 avril 2020
    À 65 ans, le docteur Jérôme Valette commençait doucement à évoquer sa retraite « à l'horizon de ses 70 ans », se repasse Yannick Tournadre, infirmier de la commune de La Tour-d'Auvergne, dans le Puy-de-Dôme. C'est là qu'officiait jusqu'à la fin du mois de mars ce généraliste, décédé du Covid-19 le 22 avril au CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). « Il exerçait sa mission de médecin de campagne avec dévouement et discrétion », rapporte le soignant. Marié et père de deux enfants de 20 et 25 ans, Jérôme Valette était l'unique médecin de cette commune de 650 âmes, nichée dans le massif de Sancy. «Il avait son fan-club de petites mamies qui ont toutes au dessus de 80 ans », s'amuse son épouse, Nesrine Valette, la voix teintée d'émotion. «C'était quelqu'un de très intelligent, de cultivé, même s'il était un peu coléreux, nous confie-elle aussi. Il adorait la vie et les animaux. Nous étions installés en Auvergne un peu par hasard en 2003, car il voulait se poser et voir ses enfants grandir. »
    « Sa bonhomie et son sourire ne pouvaient pas cacher son goût pour la gastronomie, les plaisirs de la table et les échanges conviviaux autour d'une bonne cuvée, souligne aussi la maire de la commune, Marie-Madeleine Fereyrolles, ancienne pharmacienne qui a bien connu le généraliste. Il aimait les gens du pays et il savait s'adapter à toutes les situations. »
    Le sexagénaire, né en Côte d'Ivoire, a longtemps travaillé dans l'humanitaire, en quadrillant le monde avec sa femme, avant d'opter pour la quiétude de ce petit village vallonné. « Il a connu beaucoup d'épidémies, de crises sanitaires », insiste Yannick Tournadre. C'est pourtant en France que Jérôme Valette a rendu les armes, face à l'arrivée inattendue de ce virus à La Tour-d'Auvergne. « Il a laissé sa peau au front. Il était en première ligne et a été touché par les premières balles », s'attriste l'infirmier. Le médecin est tombé malade fin mars et son état s'était aggravé le 6 avril. «On a pu le voir hier, après son décès, c'était très touchant de la part des soignants de nous le permettre », salue son épouse.

    Philippe, «dévoué comme pas possible»

    Nom: Philippe Lerche
    Âge: 64 ans
    Poste: médecin généraliste
    Lieu de travail: Villers-Outréaux (Nord)
    Date du décès: le 19 avril 2020
    « Il se sera battu avec compétence et humanité. C'était quelqu'un de très estimé de ses patients, dévoué comme pas possible. » Jean-Paul Cailliez, maire de la commune de Villers-Outreaux (Nord), où officiait depuis 30 ans le docteur Philippe Lerche, est très ému par la disparition de ce généraliste de 64 ans. Cet homme, père de deux enfants et grand-père de deux petits-enfants, qui ne « laissait jamais tomber ses malades », s'est éteint le 19 avril au CHU de Lille, succombant au Covid-19, après une longue période en réanimation. « Beaucoup d'habitants auraient aimé participer à ses obsèques, ce décès nous touche beaucoup », glisse aussi le maire de la Villers-Outreaux.
    Son épouse, Lidia Lerche, évoque auprès de La voix du Nord un homme « au caractère entier », qui « ne cachait jamais ses pensées ». « Il fallait le prendre tel qu'il était, mais c'était une personne très bienveillante envers ses patients, qui n'hésitait jamais à leur donner beaucoup de son temps », dépeint-elle aussi. Son mari devait intégrer, à la fin de l'épidémie, une maison de Santé, inaugurée en 2019 dans cette ville de 2000 habitants.
    Depuis l'annonce de son décès, ses patients multiplient les hommages sur les réseaux sociaux, évoquant un homme « formidable, toujours à l'écoute », « simple et apprécié de tous », « au grand coeur et à la gentillesse innée », qui « avait toujours un mot gentil, un sourire, une blague ». « C'était un confident, un ami, un psychologue… Un membre à part entière de la famille. Il m'a vu naître, vu naître mon fils. Jamais je n'oublierai ce grand homme », écrit aussi, très affectée, une habitante.

    Eric, l'urgentiste en lutte pour l'hôpital public

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Eric Loupiac
    Âge : 60 ans
    Poste : médecin urgentiste
    Lieu de travail : Lons-le-Saunier (Jura)
    Date du décès : le 23 avril 2020
    Sa bonne humeur et ses coups de gueules répétés afin d'obtenir plus de moyens pour l'hôpital public manqueront à ses proches et à ses collègues. Eric Loupiac, délégué de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) dans le Jura, est décédé à Marseille jeudi 23 avril. Ce père de famille de trois enfants avait 60 ans. Symptomatique dès le milieu du mois de mars, il a probablement été contaminé lors d'une garde aux urgences de Lons-le-Saunier, où il vivait, selon France 3.
    Le président de l'Amuf, Patrick Pelloux, a salué sur Twitter « un homme merveilleux, un grand médecin ». « Il avait de grandes valeurs, notamment d'altruisme et de solidarité, et les défendait très fortement », renchérit auprès du Parisien le Dr Christophe Prudhomme, porte-parole de l'association. Lui aussi a connu son « ami » Eric il y a plusieurs années, d'abord à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
    Eric Loupiac avait rejoint l'hôpital de Lons-le-Saunier en 2008, après un passage au sein du service de santé des armées. Fin 2018, il s'était notamment mobilisé pour défendre le maintien d'une deuxième unité des urgences dans sa ville. « La fermeture de ce Smur va entraîner au minimum 40 morts par an. Pour 1 million d'euro, ça veut dire le ministère et l'agence régionale de santé estiment le coût d'une vie humaine à 25 000 euros », s'était-il emporté lors d'une marche blanche.
    « C'était quelqu'un de gentil, de serviable, un très grand professionnel et un fervent défenseur du service public mais il a été sacrifié par ce service public. C'est un drame terrible. Il a été envoyé au front avec un simple masque comme protection », a témoigné auprès de France 3, ému, Rachid Hiébous, le secrétaire du Comité d'hygiène et de sécurité de l'hôpital de Lons-le-Saunier et secrétaire du syndicat CGT Jura.
    Eric Loupiac avait, très vite, décidé de rejoindre Marseille pour se faire soigner par les équipes du Pr Didier Raoult. Hospitalisé à la Timone le 23 mars, il avait ensuite dû entrer en réanimation à cause de l'aggravation de son état de santé. Son épouse compte déposer plainte pour dénoncer le manque de protection des soignants face au Covid-19. Christophe Prudhomme le promet : « On va continuer à se battre pour ce qu'il défendait. »

    Lydie, le sourire pour tous

    HOMMAGE. Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
    Nom : Lydie Difoukidi
    Âge : 51 ans
    Poste : aide-soignante
    Lieu de travail : Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne)
    Date du décès : le 19 avril 2020
    Solaire. C'est le premier mot qui vient à l'une des collègues de Lydie Difoukidi, décédée le 19 avril des suites du coronavirus, au moment d'évoquer sa personnalité. A 51 ans, cette aide-soignante de l'Ehpad La Ferme du Marais, à Le-Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne), était toujours chaleureuse, d'humeur égale, caractérisée par sa gentillesse et sa simplicité.
    « C'était vraiment une belle personne, confie une collègue d'un autre service. Je me rappelle l'avoir accompagnée auprès d'un résident réputé très difficile, exigeant, qui faisait peur à beaucoup d'infirmières. J'avais découvert un autre homme. Ils étaient presque comme deux amis devant moi. Ça, c'était le savoir-être et le savoir-faire de Lydie. »
    La grand-mère de trois petits-enfants avait rejoint l'établissement en juin 2015. « Son sourire manquera incontestablement aux résidents et à toute l'équipe », souligne sa direction. Majoritairement privé de cérémonie en raison du confinement, l'entourage de cette femme très croyante a organisé une cagnotte mais aussi une chaîne de prières. Pour que chaque jour, un de ses amis lui réserve un moment pour sourire avec elle.

    Cette galerie de portraits vise à rendre hommage à la vie de ces travailleurs de la santé emportés par le Covid-19.
    Si vous souhaitez saluer la mémoire d’un collègue ou d’un proche, écrivez-nous.


    Cette galerie de portraits vise à rendre hommage à la vie de ces travailleurs de la santé emportés par le Covid-19.
    Si vous souhaitez saluer la mémoire d’un collègue ou d’un proche, écrivez-nous.


    Nguồn báo 
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-hommage-aux-soignants-morts-sur-le-front-de-l-epidemie-23-04-2020-8304714.php