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Moins de deux ans après la mise en service d'un premier porte-avions, la Chine lance la construction d'un deuxième
Un haut responsable communiste a
annoncé samedi que la Chine avait commencé à construire son deuxième
porte-avions, deux autres bâtiments de ce type étant prévus par la
suite, ont rapporté des journaux. C'est la première fois qu'un officiel
chinois confirme le chantier en cours de ce deuxième porte-avions, dans
le grand port de Dalian dans le nord-est de la Chine, a précisé le
journal Nanfang Dushibao.
Six ans de travaux
L'annonce a été effectuée par Wang Min, le secrétaire du Parti
communiste de la province du Liaoning où se trouve Dalian, lors d'une
réunion samedi de l'assemblée populaire provinciale, a de son côté
indiqué le quotidien Takungpao, un journal de Hong Kong proche des
autorités chinoises.
Les travaux pour construire le deuxième navire amiral chinois
dureront six ans, a dit M. Wang, selon qui la Chine disposera à terme de
quatre porte-avions. En septembre 2012, la Chine avait admis au service
actif son premier porte-avions, le Liaoning, un bâtiment de 300 mètres
de long incarnant ses ambitions maritimes.
En pleine crise entre Séoul et Pékin
Ce navire avait été rénové et équipé à Dalian, à partir de la coque
d'un bateau de guerre destiné à l'origine à la Marine soviétique.
Cette mise en service était intervenue en pleine crise des relations
entre Pékin et Tokyo autour de la souveraineté d'îles - appelées Diaoyu
en chinois et Senkaku en japonais - en mer de Chine orientale. Des hauts
responsables militaires chinois avaient par la suite fait part de
l'intention de Pékin de se doter de plusieurs porte-avions, mais sans
fournir de détails.
Début janvier le Liaoning, entouré de tout son groupe aéronaval, est
rentré d'une première mission en mer de Chine méridionale, où plusieurs
conflits de souveraineté opposent également la Chine à ses voisins. Ces
manoeuvres se sont aussi déroulées dans un contexte de tensions et ont
été marquées par une collision évitée de peu entre un bâtiment de l'US
Navy et un navire chinois.
Une volonté hégémonique ?
En s'équipant de porte-avions, outil de projection de puissance par
excellence, la Chine selon les experts assume le risque d'écorner
l'image qu'elle veut donner d'elle-même: celle d'un pays qui s'arme
uniquement pour se défendre, sans prétendre à l'hégémonie.
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