Automobile : les groupes français poussés par le SUV
Si la réussite en France est indéniable, les constructeurs tricolores
doivent encore confirmer cet élan à l'exportation, où les attentes sont
plus élevées
L'année 2017 a été très bonne pour les groupes automobiles tricolores
sur le marché français, un succès rendu possible par une percée dans
les modèles SUV, ces 4 x 4 urbains plébiscités par les clients.
Le marché du véhicule particulier neuf a retrouvé un niveau
historiquement élevé en progressant de 4,7 % l'an dernier. Les
constructeurs français Renault (avec Dacia) et PSA (Peugeot, Citroën,
DS, Opel) ont connu en moyenne une croissance trois fois plus forte (à +
6,7 %) que leurs homologues étrangers (+ 2,4 %). Majoritaires dans le
pays, ils ont gagné un point de part de marché à 54,5 %.
Peugeot illustre particulièrement ce renouveau. Les ventes de la
marque au lion ont progressé de plus de 9 % dans l'Hexagone au cours de
l'année écoulée. Avec près de 17,5 % de part de marché, Peugeot retrouve
ses niveaux d'il y a dix ans, après des années difficiles.
« C'est une année exceptionnelle », se félicite Laurent Barria,
responsable du marketing Peugeot pour la France. Il voit deux raisons
essentielles à ce succès : d'une part, la stratégie du groupe PSA « qui
consiste à faire moins de modèles, mais des modèles plus performants » ;
d'autre part, la percée des SUV (sport utility vehicle). Les modèles de
SUV 2008, 3008 et 5008 « représentent 45 % des ventes chez Peugeot »,
souligne M. Barria.
Politique de prix plus vertueuse
La marque Citroën, en plein repositionnement marketing, qui a entamé
le renouvellement de sa gamme avec la nouvelle C3 lancée il y a un peu
plus d'un an, a pour sa part réussi à stopper l'hémorragie de ses parts
de marché. Pour la deuxième année de suite, les volumes de ventes
augmentent et l'objectif est de repartir à la conquête en s'appuyant sur
une politique de prix plus vertueuse, en concédant moins de rabais.
Elle mise l'an prochain sur son petit SUV C3 Aircross, qui vient
d'être lancé, et enregistre déjà 20 000 commandes. Ce véhicule,
sélectionné parmi les sept finalistes du prix de la Voiture européenne
de l'année 2018, est déjà « un très grand succès » et « devrait aider la
part de marché de Citroën à redécoller », estime Amaury de Bourmont,
directeur commercial France de la marque.
Ainsi, le groupe PSA, leader du marché français, renforcé par le
rachat d'Opel l'été dernier, pourrait faire mieux l'an prochain que
les 29 % du marché atteints en 2017.
Chez Renault, on affiche aussi sa satisfaction. « On fait une
performance solide », résume Philippe Buros, directeur commercial pour
la France. En hausse de 3,1 %, le groupe, aidé par une progression de
6,6 % de sa marque à bas coût Dacia, a fait moins bien que son
compatriote PSA, mais mieux que la moyenne des groupes étrangers. Avec
plus de 25 % des immatriculations françaises, il consolide sa deuxième
position. En 2012, il avait atteint un point bas à 22,3 % de part de
marché.
Dacia, reflet d'une paupérisation
« Notre grand sujet de fierté, c'est Dacia qui est devenue la
troisième marque à particuliers en France », souligne M. Buros. Si on
exclut les ventes aux entreprises et aux loueurs, la marque rachetée
en 1999 par Renault a en effet dépassé Citroën l'an dernier. Faut-il
s'en réjouir ou au contraire s'en alarmer face aux modèles classiques,
Dacia opposant le réalisme du déplacement à moindre coût face aux
prestations de standing. Le pilier de son succès : le SUV Duster, dont
une nouvelle version très estimable vient d'être lancée en fin d'année.
À noter néanmoins qu'aucun autre grand groupe n'a, jusqu'à présent,
imité Renault dans cette diversification vers le bas, de celles qui
entament les marges. Renault a élargi sa gamme en s'appuyant sur son
alliance avec le japonais Nissan. Le nouveau Koleos et le Kadjar ont
complété le Captur dans les SUV. « On a fait des investissements qui
nous permettent d'aller dans tous les segments », estime M. Buros.
« La bonne santé du marché profite aux constructeurs tricolores »,
juge aussi Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de
l'automobile, pour qui « cela profite aux sites de production en
France ».
« Ce qui est très notable, c'est que les constructeurs français ont
réussi à s'adapter à l'évolution de la demande », notamment à
l'émergence du « segment des SUV qui a pris une place incroyable », note
comme nombre d'observateurs cet expert. Selon lui, leur croissance
s'appuie sur « des fondamentaux solides » et non pas sur des rabais, ce
qui permet de préserver leur rentabilité. « Aujourd'hui, ils répondent
aux attentes des automobilistes et sont donc bien armés pour les années à
venir. »
Les constructeurs nationaux s'étaient couvert de
gloire ! Mais là, avec leurs fourgonnettes, c'est le pompon ! C'est
simple, quand il s'en trouve une à voisiner avec la mienne au parking,
je change de place. D'ailleurs, on ne dit plus laid comme un pou mais
laid comme une 508 ! Et qui encore, n'est pas un S. U. V. Comment
peut-on acheter ça ! Et surtout rouler avec !
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Par Montagnard67
4X4 urbains ? ?
Pas vraiment 4X4 les SUV Français !
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Par MANDAL
Par Alex_555 le 03/01/2018 à 15 : 47
Assez d'accord...
Le SUV par nature est laid, pataud, lourdingue.
Il répond pour nombre, au besoin d'égocentrisme plus ou moins forcené...
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Par Alex_555
Perf by Peugeot
On pensait que personne n arriverait à faire plus
laid façon jouet transformers que l evoke, Peugeot l a fait avec ses
3008. Quand la mode sera passée, au moment de l revente, le design
outrancier de ces bagnoles sera un vrai inconvénient.
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Par Dizul
Il était temps !
Les voitures Françaises étaient à la ramasse par
manque de véritable renouveau. Les étrangères, et notamment les
allemandes, avaient pris des années (beaucoup trop) avec les SUV
auxquels PSA et Renault ne croyaient pas, observant béatement les
performances étrangères. Ils y sont enfin venus, mais quelle perte de
temps et quel manque de vision.