Réalisé par HoBo & MoJo
Prod Europicture
Paroles :
On écrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l 'encre de nos veines
On dessine tout ce que l'on voudrait dire
Partout autour de nous,
Y'a des signes d'espoir dans les regards
Donnons leurs écrits car dans la nuit
Tout s'efface même leur trace
On écrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l 'encre de nos veines
On dessine tout ce que l'on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l'amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi
Des mots seulement gravés pour ne pas oublier pour tout changer
Mélangeons demain dans un refrain nos visages, métissages
On écrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l 'encre de nos veines
On dessine tout ce que l'on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l'amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi
On écrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l 'encre de nos veines
On dessine tout ce que l'on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l'amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi (x2)
///
Nos
talentueux enfants, déjà remarqués par le grand public pour certains
ont uni leurs voix sous l’égide de l’UNICEF, pour la sortie de l’album «
Un monde meilleur » qui sortira le 20 novembre prochain, à l’occasion
de la journée internationale des droits de l’enfant (convention signée
en 1989).
L’UNICEF fournit aux réfugiés et aux personnes
déplacées en centre d’accueil des kits de premier secours, des kits
d’hygiène et des couvertures de survie. Leur objectif est aussi de «
remettre les enfants à l’école » en donnant le matériel scolaire
nécessaire. Plus d'infos :
http://www.unicef.fr/
Pour tous ceux qui ont vécu à Saï Gon, voici un peu de l'histoire avec les noms des rues à l'époque. Et quel époque, non seulement marqué par les venus des français, la culture, les écoles et l'éducation à la française, on regrette aussi les bons moments à jouer aux boules de pétanque...
Aujourd'hui encore, pour tous les expatriés se souviennent encore le climat paisible de
Saïgon
La perle de l'Extrême-Orient
La "Cité" Saigonnaise" par Christine Chanut
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Un coin de Saïgon, au fond les clochers de la Cathédrale.
Vue aérienne et plan de Saïgon en 1953
Saïgon était au départ de son histoire un petit port cambodgien, un village de pêcheur nommé Prey Kor.
Occupé par des Annamites dès le XVIIe siècle, le site est alors baptisé Saïgon, puis entouré de murailles au XVIIIe siècle, avant d'être conquis par les Français en 1859.
Saïgon sera alors connu pendant des années comme le « Paris de l' Extrême-Orient » : la ville comporte de nombreux monuments coloniaux.
La "Cité" Saigonnaise"
par Christine Chanut
Article paru dans le périodique mensuel Sud-Est d'avril 1950 édité par :
Les Editions "Le Verseau"
14, boulevard Charner
Saïgon
Saïgon : "elle n'a ni plus de vertu ni plus de vices que les autres cités ;
elle vit avec exubérance !"
Albert Vivies (avocat à Saïgon)
Déclic de l'aube :
Lentement de l'aube et les faubourgs : Tandinh, Gladinh, Phumy, Phuto..., séveillent et se vident. Par des voies animées, toujours les mêmes, se déversent des courants humains que le port et la ville basse absorbe.
A midi :
Des courants se reforment encore en sens inverse pendant que, lasse de s' être affairée dans le va-et-vient des cyclos, des bicyclettes et des voitures, somnole la ville dans la chaleur moite et le silence embrasé.
Vers le soir :
Des courants se reforment encore, mais un air de flânerie submerge les rues, s'installe aux terrasses des cafés où des hommes essayent d'étancher leur soif ou de noyer leur ennui dans des boissons euphoriques et glacées ; et la ville change de visage : fardée de néon, riant de toutes ses lumières, elle multiple ses appels nocturnes, promettant aux humains ce que promettent toutes les villes du monde...
Soumise au rythme de ces pulsations, placée au confluent des remous du port et du calme du "plateau", ville de province et de grande cité, ville d'Orient et d'Occident, Saïgon offre des contrastes et des dissonances, des harmonies aussi, qui lui donnent ce visage frémissant et changeant, attachant, comme tout ce qui est marqué d'un caractère de vie intense.
La rue Catinat
devant le salon de thé "La Pagode"
Sur la photo de gauche : la rue Catinat à onze heures du matin voit défiler un flot ininterrompu d'autos, de cyclo-pousses et de piétons.
Sur la photo de droite : la rue Catinat deux heures plus tard, à l'heure sacrée de la sieste.
Sur la photo de gauche : "La citée forme une sorte de trapèze limité par le port, la rue Lagrandière (à gauche), le boulevard de la Somme (à droite) et le marché (au premier plan).
Sur la photo de droite : le boulevard Charner et la rue Catinat.
Jadis rien de tout cela n'existait.
"En 1859, écrit André Baudrit, il y avait au confluent de l'arroyo chinois et de la rivière, un marché situé auprès d'une pagode branlante, au milieu d'une agglomération de paillotes : c'était Cho-Soi ; puis remontant la rivière jusqu'à l'embouchure de l'Avalanche, les marécages s'étendaient, coupés de quelques canaux fangueux et nauséabonds (actuels boulevard de la Somme et Charner). A mi-chemin entre l'arroyo chinois et l'Avalanche, se trouvait une maison pour les bains royaux, elle était construite sur un radeau de bambous. De là, partait une chaussée de terre rouge qui reliait la rivière au plateau : c'était l'ancêtre de la rue Catinat, sur laquelle la ville future devait s'ossifier. Sur son parcours, elle se resserrait entre une pagode et une chaumière vétustes".
En 1861, Pallu de la Barrière brossa de ces lieux un tableau peu séduisant : "Cette rue en fondrière, ces maisons éparses, cet ensemble un peu misérable, c'est Gia-Dinh-Thành, que nous appelons Saïgon".
Cependant, plein de foi dans l'avenir, l'auteur ajoutait :"Un jour peut-être une ville belle et populeuse s'élèvera sur les lieux où nous avons vu un village annamite..."
Deux ans après, déjà, la ville avait changé d'aspect : "De larges voies macadamisées, se coupant à angle droit de distance en distance, avaient remplacé les chaussées étroites et bombés de la cité annamite ; mais les maisons manquaient encore sur bien des points pour remplir ce cadre régulier", écrivait Hailly en 1863.
"C'est à partir de 1865, souligne André Baudrit, que la ville de Saïgon commence sa marche ascentionnelle vers l'épanouissement que nous lui connaissons aujourd'hui, et c'est l'amiral de la Grandière qui est à la base de cette transformation vraiment prodigieuse".
En moins de quinze ans, la ville fut organisée dans ses grandes lignes. Et, désormais, tout en suivant les fluctuations inhérentes à toute entreprise humaine elle n'a cessé de croître et de prospérer.
Trait d'union créé entre le port et le "plateau", la ville basse est marquée d'un double caractère.
Elle s'agrège au port, à un tel point que Francis de Croisset écrivait :
"Des mâts surgissent entre les arbres ou on l'air de jaillir d'un toit" ; et la "forêt" du "plateau" y est déjà précedée de grands tamariniers qui jalonnent la rue Catinat, des Yaos de la place Francis Garnier, et du jardin d'enfants qui s'étend à l'ombre des dômes sombres des manguiers.
Et peut-être sont-ce ces arbres de la rue Catinat qui confèrent à Saïgon ce caractère de ville de province qui a frappé tant d'écrivains : "Entre Saïgon et la province française ils créent un lien sentimental ; quand je flâne sous leur ombre, disait Pierre Andelle, je suis pris de tendresse pour Digne, pour Alençon".
"La province française ? écrivait Francis de Croisset dans les années 30, peut-être est-ce à cause de cela que Saïgon à chaque instant m'enchante".
Guy de Portalès, lui, décrivait ainsi la capitale de l'Indochine :
"Vous voici dans une petite ville de province, boulevard de la Somme, boulevard Charner, place Francis Garnier, rue Catinat, le Théâtre municipal, l'Hôtel de Ville. C'est la France, les cafés, les tramways, le bureau de tabac, l'Hôtel Continental. Une autre Cannebière, vaste artère rectiligne où vous flairez la coloniale, le gigolo, le fonctionnaire, le militaire. Tout cela très classe moyenne, bruyant, poussièrieux, à peine relevé d'une pointe de couleur. Les maisons s'alignent, en carton pâte, standardisées par quelque architecte-lauréat de province".
Cependant vers la même époque, Luc Dartin voyait Saïgon avec d'autres yeux :
"...Aux édifices de Saïgon, à son mouvement, à sa richesse, à son rôle réel, à sa marque moitié étrangère, moitié française, on songerait moins à une grande ville de province qu'à telle capitale belge ou suisse, dont les mœurs et les idées sont un peu des nôtres".
Que dirait maintenant Luc Durtain ? Guy de Portalès reconnaîtrait-il sa petite ville ? En vingt ans le visage de Saïgon s'est modifié, ses traits spécifiques se sont accusés, son caractère propre s'est accentué : elle est bien autre chose qu'une ville de province... elle est grande capitale comme en témoignent ses dimensions et ses larges avenues, ses buildings, sa profusion de lumière et ses odeurs vivantes, ses cafés, ses boutiques, sa population et son mouvement ; elle offre à l'heure actuelle une ordonnance générale et des perspectives dont les bâtisseurs peuvent s'enorgueillir.
Comme l'écrivait le gouverneur Hœffel, cette agglomération urbaine "peut se targuer d'être comparable à beaucoup d'égards aux plus grandes villes de France.
Le boulevard Charner avec au fond l'Hôtel de Ville.
Saïgon a ses "Grands Boulevards", animés et joyeux : le boulevard Bonard, précédé de la géométrie d'un vert éblouissement des pelouses vigoureuses et des massifs taillés à la française de la place Francis Garnier, et le boulevard Charner sur lequel s'inscrit le kaléidoscope polychrome du marché aux fleurs où stagnent des senteurs capiteuses.
Tous deux débouchent sur de vastes espaces : la grande place du marché et la clarté grise de la rivière ; tous deux aboutissent à un monument : le théâtre récemment modernisé et l'hôtel de ville... objet d'une querelle ancienne... mais peu dangereuse. Par les matins de soleil, ils sont gais, pétillants, colorés, vibrants et le jet d'eau, qui appartient à tous les deux, jaillissant d'une double vasque pavée de mosaïques turquoises ajoute encore à cette gaieté lumineuse.
Un des coins les plus pittoresques de Saïgon est le marché où s'amoncellent les richesses de la Cochinchine... et d'ailleurs. Toutes les rues avoisinantes drainent vers lui des véhicules les plus divers qui se rangent tout autour, sur l'immense place, dans un tapage assourdissant sur lequel se détachent les thèmes aigüs des marchands ambulants, qui, là la plus encore qu'ailleurs, pullulent.
Chaque partie du marché est spécialisée mais partout on circule dans d'étroites ruelles qu'encombrent encore les porteurs de "ganh".
Dans le coin des étoffes, on s'infiltre entre les haies de soieries et de cotonnades bariolées et éclatantes déployées comme des tentures ou empilées en tas compacts ; les marchands sont assis sur une sorte d'estrade... on pense aux merveilleux "souks marocains" mais ici tout est plus entassé, plus comprimé et on regrette cette odeur de menthe fraîche qui imprègne les rues marchandes de Meknès plafonnées de treillages de roseaux...
Le "marché aux puces" sous toit de paillote où filtrent des raies de lumière baigne dans un clair-obscur. Les objets les plus ahurissants y voisinnent... Profanes et collectionneurs y furètent, à la recherche de quelque authentique merveille échappée de la vieille Chine ou de la royale Hué et parfois on trouve...ou en croit trouver... mais un long apprentissage est nécessaire pour distinguer entre toutes ces neuves antiquités le bleu précieux, le cloisonné ancien, le bouddha ou la quan-ynh polychrome d'un âge rassurant...
Sans transition, le soleil vous aveugle dans le court espace, encombré de gourmands, qu'il faut franchir pour atteindre les vanneries, les poteries où s'entassent tant de choses curieuses, et le marché aux fruits riche de tous ces présents d'Indochine dont on ne saurait plus jamais oublier la saveur : mangues dorées et juteuses, mangoustans à la cosse brune-violette, litchis aux longs poils d'un rouge éclatant, dont la chair acidulée est exquise.
Le Rond-Point Bonard-Charner
Le Rond-Point Bonard-Charner avec son jet d'eau jaillissant d'une grande vasque et son marché aux fleurs est un oasis de fraîcheur et de beauté au milieu de la Cité.
C'est dans cette vasque, qu'après le bref crépuscule, les petits nhos s'ébattent avec joie dans un éclaboussement de gerbes d'eau et d'écumes qui étincellent sous la lumière électrique... tandis que, sur les pelouses de la place, les promeneurs s'assoient à même le gazon, avides d'aspirer la fraîcheur agreste de la nuit : tout un peuple calme est là, dispersé,... avec des pensées... que l'on côtoie, sans les connaître.
Les autres rues, pour n'avoir pas la même ampleur, n'en sont pas moins fiévreuses et chacune a sa beauté.
Dans cette partie si vivante. Saïgon mêle étroitement à ses caractères typiquement occidentaux, son estampille de ville asiatique... étrange harmonie qui n'est pas un des moindres éléments de son charme.
Jusque dans les voies perpendiculaires à la rue Catinat, elle offre, à qui rêve d'Orient, la saveur des rues grouillantes où les boutiques chinoises, vietnamiennes et hindoues tendent toujours à envahir la plus grande partie du trottoir avec leurs étalages touffus et plus ou moins hétéroclites.
La circulation est partout d'une intensité et d'une hétérogénité surprenantes... Dans toutes les rues se pressent des théories de bicyclettes terreur des automobilistes, des jeep qui ne rêvent que d'exploration, des voitures françaises, de luxueuses américaines et ses innombrables "cyclos", silhouettes familières de la ville, dont les pédaleurs excellent à guetter le client le plus généreux.
Sur la photo de gauche : Le Continental Palace le rendez-vous du tout-Saïgon-qui-parle-et-qui-boit.
Sur celle de droite : Aux Nouveautés Catinat établissement fondé par Jules Berthet en 1887, Vieille Maison ... Bon Renom !
Cette rue Catinat dont on a tant parlé et dont se souviennent avec émotion tous ceux qui ont touché la terre indochinoise.
Axe principal de la cité, elle est la vivante illustration de ce mélange intime d'Occident et d'Orient, de grande cité et de petite ville, qui donne à Saïgon ce caractère spécifique et attachant qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans les villes que baigne la Mer de Chine.
Elle a "ses arbres", ses taraminiers que la fin du jour dore lentement, "ses arbres" autour desquels tant de discussions ont jailli et dont quelques fâcheux, par crainte des moustiques faillirent nous fruster à jamais.
Elle a ses passages élégants qui rappelle ceux de la Capitale, sa "Croix du Sud" qui, avec ses coulées de néon éblouissant, semble un grand café de Paris, ses restaurants, ses cinémas, ses boutiques...
Et pourtant ce mélange d'Europe et d'Asie : bijoutiers, antiquaires, libraires, soieries et colifichets, tout parle ce double langage aux yeux et à l'imagination.
Elle a encore ses salons de thé bruissants de papotages, son "Continental" et sa "Pagode" où se traitent tant de choses : piastres et futilités, propos sérieux et souvenirs, projets et regrets...
Elle draine tout ce que la ville contient de flâneurs et de gens affairés, de curieux et de dilettantes, de bavards et de rêveurs...
Dans l'ombre marbrée d'or se meut une foule bigarée, aux vêtements frais, aux regards paisibles. Sous ce climat toujours égal et tiède, que la profusion végétale empêche d'être accablant, les visages sont moins tendus, plus souriants qu'ailleurs, chacun n'y paraît pas uniquement occupé de soi-même...Il semble que les êtres aient le temps de regarder la couleur du ciel, de humer l'air de la ville, de savourer les instants...
En dépît du monde inquiétant qui la cerne, Saïgon a l'air de donner à chacun la possibilité de se détendre : soldats et matelots flânent devant les vitrines ou bavardent aux terrasses de cafés, harcelés par les petits "nhos" vendeurs de cacahuètes grillées, de cigarettes et de graines de pastèques ; les femmes, souvent libérées en partie des soucis ménagers, y étaient plus de beauté, d'élégance et de jeunesse que dans bien d'autres cités. Certaines de trouver de nombreux admirateurs à la "Pagode" ou au "Continental" elles ont la sagesse de paraître abandonner leurs préoccupations pour créer autour d'elles une atmosphère de futilité reposante, de beauté et de joie de vivre. Libres de leurs mouvements dans leur robes légères, souvent bronzées par le soleil, elles sont une des plus belles parures d'Extrême-Asie.
Les Vietnamiennes, si graciles dans leur élégance coudoient nos beautés d'Europe dans une note d'exotisme discret. Qu'elles sont charmantes avec leur visage ivoirin, leur chevelure de nuit et leur ravissant costume, qu'elles ont eu la coquetterie de ne pas abandonner ! Le long pantalon blanc de soie souple, la robe flottante et châtoyante (Ao Daï), la grâce nonchalante de leurs gestes mesurés, leur confèrent un étonnant pouvoir de séduction qu'elles pimentent d'une pointe d'occidentalisme par les produits de beauté et les vernis à ongles.
Plus précieuses, les Tamiles de la côte de Coromandel circulent de leur pas lent... les saris aux longs plis qui les drapent, le plus élégant des vêtements, donnent aux plus minces une apparence de Tanagra ou de statuette Ming et à celles qui sont épanouies, une allure souveraine...Leur chevelure d'ébène massée en chignon bas sur la nuque, piquée de blancs jasmins et de blanches marguerites, retenue par des peignes d'écailles sertis de pierres précieuses, leur long vêtement châtoyant ourlé d'une éclatante dorure, les bijoux dont elles rehaussent leur teint de cuivre... les parent comme des idoles... énigmes millenaires des Indes fabuleuses... qui diaprent avec éclat sur la place Pigneau-de-Béhaine le parvis de la cathédrale le dimanche à la sortie de la messe.
Sur la photo de gauche : Les Vietnamiennes, si graciles dans leur élégance, coudoient nos beautés d'Europe dans une note d'exotisme discret.
Sur la photo du centre : Les femmes y étaient plus de beauté, d'élégance et de jeunesse que dans bien d'autres cités.
Sur la photo de droite : Dans l'ombre marbrée de la rue Catinat, se meut une foule bigarée aux vêtements frais, aux regards paisibles.
Ville aux multiples visages où la lumière de chaque heure fait naître un sourire différent, ville mouvante où les yeux des hommes reflètent des horizons toujours changeants, ville qui sait vivre avec calme et exubérance. Saïgon vibre sous la lumière chaude des tropiques.
"Quel pays ! Quelle source inépuisable de lyrisme !" disait Francis de Croisset et son enthousiasme était au diapason de celui du journaliste américain Patrick Smith, qui avouait :
"J'ai parcouru le Japon, les Indes Néerlandaises, l'Inde, la Malaisie. Je n'ai pas souffert ; il a fallu que je flâne dans les rues de Saïgon pour retrouver la douceur de vivre, que je dorme une nuit au Continental pour prendre un repos complet. Je t'écrirai avec joie car on m'avait présenté Saïgon comme une ville de débauche..."
Désormais capitale du jeune Etat Vietnamien, un nouveau destin s'ouvre pour Saïgon. Puisse-t'il, riche d'espérance, s'épanouir selon les vœux ardents que formulent tous les Français dont l'amour et la ferveur ont fait naître dans le vaste delta vert cette "Perle de l'Extrême-Orient".
Saigon
Pearl of the Far East
A location in Saigon, with the cathedral bell towers in the background.
Saigon Aerial view and map in 1953
Saigon started off as a small Cambodian port; a fishing village called Prey Kor.
Inhabited by Annamites starting in the 17 century, the site came to be called Saigon, and was surrounded by walls in the 18th century before being conquered by the French in 1859.
Saigon would then be known for years as "The Paris of the Far East": the town has numerous colonial monuments.
The "Saigonese City"
by Christine Chanut
An article which appeared in the monthly magazine, “Sud-Est” (Southeast) in April 1950, published by :
"Le Verseau" publishers
14 Charner Boulevard
Saigon
Saigon : “She has no more virtue or vices than other cities;
she lives exuberantly”"
Albert Vivies (avocat lawyer in Saigon)
The crack of dawn:
Slowly the dawn and the suburbs: Tandinh, Gladinh, Phumy, Phuto…, awaken and empty out. By animated roads, always the same, flow streams of humans that are absorbed by the port and the lower part of the city.
Noon :
The streams re-form again in the opposite direction, while the city, weary from having to deal with the comings and goings of mopeds, bicycles, and cars, dozes in the moist heat and the burning silence.
Toward evening:
The streams re-form again, but a feeling of languor takes over the streets, gets into the cafe terraces where men attempt to slake their thirst or to drown their boredom in ice-cold euphoric beverages; and the city changes face: made up with neon, laughing with all its lights, she increases her nighttime calls, promising the humans what every city in the world promises…
Subjected to the rhythm of these pulsations, placed at the confluence of the eddies of the port and the calmness of the “plateau”, city of the hinterland and a big city, city of the East and of the West, Saigon offers contrasts and dissonances, as well as harmonies, which give her the trembling and changing face, appealing, like everything that is characterized by an intense lifestyle.
Catinat Street
In front of the “La Pagode” (The Pagoda) Tea Room
In the left photo: At eleven in the morning Catinat Street sees an uninterrupted flow of cars, cyclo-pousses (cycle rickshaws), and pedestrians.
Sur la photo de droite : la rue Catinat deux heures plus tard, à l'heure sacrée de la sieste.
In the left photo: « The city forms a sort of trapeziod delineated by the port, Lagrandière Street (on the left), the Somme Boulevard (on the right), and the market (in the foreground).
In the photo on the right: Charner Boulevard and Catinat Street.
Formerly, none of this existed.
"In 1859, wrote André Baudrit, located at the confluence of the Chinese Arroyo and and the river, was a rickety pagoda in the middle of a group of huts: this was Cho-Soi; then, going back up the river to the mouth of the Avalanche, the swamps spread, bisected by a few miry and nauseating canals (now The Somme and Charner boulevards). Halfway between the Chinese Arroyo and the Avalanche, was a royal bath-house. It was built on a bamboo raft. From there began a red-earth path that connected the river to the plateau: it was the forerunner of Catinat Street around which the future city would be built. Along its route, it squeezed between an old pagoda and a dilapidated cottage".
In 1861, Pallu de la Barrière painted a very unflattering picture of the place: “This potholed street, these sparse houses, this somewhat miserable layout, it’s Gia-Dinh-Thành, which we call Saigon”.
Nevertheless, full of faith in the future, the author added: “Perhaps some day a beautiful and populous city will rise upon this place, where we saw an Annamite village…"
Two years later the town had already changed its appearance: "Wide paved roads, bisecting each other at right angles at intervals, had replaced the narrow and curved lanes of the Annamite town: however, the houses were still falling short in many aspects to fill this regular framework", wrote Hailly in 1863.
"It is as of 1865", points out André Baudrit, "that the city of Saigon begins its rising march toward the blossoming for which we know her today, and it is Admiral de la Grandière who is behind this truly prodigious transformation".
In less than fifteen years the city was laid out according to its broad strokes. And, from then on, while following the fluctuations inherent to any human undertaking, she hasn’t stopped growing and prospering.
A link created between the port and the “plateau”, the lower town has a double personality.
It blends with the port, to the point where Francis de Croisset wrote:
"Masts stick up between trees or seem to be coming out of a rooftop"; and, "the forest" of the "plateau" is preceded by the large tamarind trees which line Catinat Street, the yaos of Francis Garnier Square, and by the children’s playground which spreads out under the shade of the dark domes of the mango trees".
Perhaps it’s these trees of Catinat Street which confer upon Saigon that provincial-town personality which has struck so many writers: "Between Saigon and the French provinces they create a sentimental link; when I lounge about in their shade, said Pierre Andelle, I have warm feelings for Digne, for Alençon".
"The French provinces? wrote Francis de Croisset during the 1930’s, perhaps that is why Saigon constantly enchants me".
Guy de Portalès described the capital of Indochina :
"Here you are in a small provincial town, Somme Boulevard, Charner boulevard, Catinat Street, the Municipal Theater, City Hall. It is France. The cafes, the streetcars, the tobacconist, the Hotel Continental. Another Cannebière, a wide, straight artery where you can smell the colonial woman, the gigolo, the bureaucrat, the soldier. All that is very middle class, noisy, dusty, barely enlivened by a touch of color. The houses line up, made of cardboard, standardized by some winning architect from the provinces".
However, around the same period, Luc Dartin saw Saigon through different eyes:
"...With the buildings of Saigon, her motion, her wealth, her real role, her half-foreign, half-French brand, one would think less of a large provincial town than of a similar Belgian or Swiss capital, whose customs and ideas are somewhat like ours".
What would Luc Durtain say now? Would Guy de Portalès recognize his little town?n twenty years, the face of Saigon has changed, her specific traits were developed, her own personality was accentuated: she is something quite different from a provincial town… she is a great capital as witnessed by her size and wide avenues, large buildings, her profusion of light and living aromas, her cafes, her shops, her population and her motion; she currently offers a general order and perspective of which her builders may be proud.
Charner Boulevard with City Hall in the background.
Saigon has its “Grand Boulevards”, animated and happy: Bonard Boulevard is heralded by the geometry of a green glare from the healthy lawns and hedges trimmed in the French style in Francis Garnier Square, and Charner Boulevard along which is part of the multi-colored kaleidoscope of the flower market where heady scents linger.
Both lead to vast spaces: the large market place and the clarity of the river; both end at a monument: the recently modernized theater and City Hall… subject of an ancient, but not very dangerous quarrel. On sunny mornings they are gay, bubbly, colored, vibrant, and the fountain that belongs to both, springing from a double basin lined with mosaics adds even more to this luminous gaiety.
One of the most picturesque places in Saigon is the marketplace where the wealth of Cochin-China, and elsewhere, piles up. All of the neighboring streets pour the most diverse vehicles into it, which are set up all around it, on the immense square, amidst a deafening din from which can be heard the sharp cries of traveling vendors who abound there more than elsewhere.
Each part of the market is specialized, but everywhere people circulate in narrow alleys which are still encumbered by "ganh" carriers.
In the fabrics section, one squeezes between hedges of variegated and resplendent silks and cottons deployed like tapestries or piled up in compact piles: the merchants sit on a sort of stage… One thinks of the marvelous “Moroccan souks”, but here everything is more piled up, more compressed, and one misses that smell of fresh mint that impregnates the merchant streets of Meknès, covered with their trellises of reeds...
The "flea-market", under its thatched roof through which light rays filter, bathes in semi-shadow. The most astonishing things are found side by side. Laymen and collectors poke around, looking for some authentic marvel that has escaped ancient China or royal Hue and sometimes one finds something… or thinks he finds something… but a lengthy apprenticeship is necessary to be able to distinguish among all these new antiques the precious blue, the ancient cloisonné, the polychrome Buddha or quan-ynh of a comforting age ...
Without transition, the sun blinds you in the short space crowded with hungry eaters, that one must cross to reach the basket-weavers, or the potters where so many interesting things pile up, and the fruit market so rich in all these gifts of Indochina whose flavors one can never forget: golden, juicy mangoes; mangosteens with their purple-brown rind; lychees with long bright-red hairs, the tart flesh of which is exquisite. .
The Bonard-Charner Roundabout
The Bonard-Charner Roundabout, with its fountain gushing from a large basin and its flower market is an oasis of freshness and beauty in the middle of the city.
It is in this basin, after the brief twilight, that small nhos frolic with joy in a splash of water sprays and foam that sparkle under the electric light ... while, on the lawns of the square, pedestrians sit on the grass, eager to suck the fresh country air of the night: a whole calm nation is calm there, scattered ... with thoughts ... with which we interact, without knowing them.
The other streets, although not as big, are no less feverish, and each has its own beauty.
In this part that is so alive. Saigon closely combines with its typically Western personalities, the stamp of an Asian city ... a strange harmony that is not the least element of its charm.
Even in the lanes perpendicular to Catinat Street Saigon offers, to he who dreams of the Orient, the flavor of the teeming streets where the Chinese, Vietnamese and Hindu shops still tend to invade most of the sidewalk with their dense and more or less heterogeneous displays.
Everywhere, traffic is of a surprising intensity and diversity… All the streets are crowded with throngs of bicycles, the terror of motorists, Jeeps who dream only of exploration, French cars, luxury American cars, and countless "cyclos", familiar silhouettes of the city, whose drivers excel at stalking the most generous customer.
In the photo on the left: The Continental Palace, the meeting place for everyone who is anyone in Saigon.
On the right: “Aux Nouveautés Catinat”, a store founded by Jules Berthet in 1887. An old establishment, a good reputation!
Catinat Street, of which so much has been said and which is fondly remembered by all those who have experienced Indochina.
As the main axis of the city, it is the living illustration of the intimate mixture of East and West, large city and small town, which gives Saigon its special and endearing character not found anywhere else in the cities along the South China Sea.
It has "its trees", its tamarinds that the day’s end slowly turns golden, "its trees" around which so many discussions have sprung, some of them unfortunate, and for fear of mosquitoes, may have forever gone unsettled.
It has its elegant passages reminiscent of those in the capital, its "Southern Cross" which with its dazzling neon cascades, seems like a great cafe in Paris, it has its restaurants, cinemas, shops...
Yet this mixture of Europe and Asia: jewelers, antique dealers, booksellers, silks and trinkets, all this speaks of double standards in the eyes and imagination.
She still has her tea-rooms rustling of gossip, her "Continental" and "Pagoda" where so many things are dealt with: piasters and trivia, serious things and memories, plans and regrets…
It drains the city’s entire contents of strollers and busy people, curious and dilettantes, the talkative and dreamers....
In the mottled gold shadow moves a many-colored crowd, with fresh clothing, and peaceful looks. In this always equal and warm climate, that the profusion of vegetation prevents from being overwhelming, the faces are less tense, more smiling than elsewhere, it seems that everyone is not just busy with themselves ... It seems that people have time to look at the color of the sky, breathe the air of the city, savor the moment ...
Despite the unsettling world that surrounds it, Saigon seems to give each person a chance to relax: soldiers and sailors stroll in front of shop windows or chat on cafe terraces, harassed by the little “nhos” selling roasted peanuts, cigarettes, and watermelon seeds; women, often partially freed from household worries, were more beautiful, elegant and youthful than in many other cities. Sure to find many admirers at the "Pagoda" or "Continental" they have the wisdom to seemingly abandon their worries and to create around them an atmosphere of relaxing futility, beauty, and joie de vivre. Free to move in their light dresses, often tanned by the sun, they are among the finest jewels of the Far East.
More stylish even, the Tamils of the Coromandel Coast move about with their slow pace… the long folds of their saris, the most elegant of dresses, draping them and giving the slimmest of them the appearance of the appearance of Tangara or of a Ming statuette, and giving the more blossoming ones a sovereign appearance… Their ebony hair gathered into a bun at the base of the neck, spiked with white jasmine and daisies, held by tortoise-shell combs set with precious stones, their long shimmering dress hemmed with dazzling gilding, jewelry that enhances their copper complexion… all this adorns them like idols, thousand year-old enigmas of fabulous India… that brightly mottles the cathedral steps on Pigneau-de-Béhaine square on Sunday at the end of mass.
In the photo on the left: Vietnamese women, so graceful in their elegance, rub elbows with our European beauties in a discreet note of exoticism.
In the center photo: women there were more beautiful, elegant and youthful than in many other cities.
In the photo on the right: In the mottled gold shadow moves a many-colored crowd, with fresh clothing, and peaceful looks.
A city of many faces where the light of each hour gives birth to a different smile, a moving city where the eyes of man reflect ever-changing horizons, a city that knows how to live with calm and exuberance. Saigon vibrates under the hot light of the tropics.
"What a country! What an inexhaustible source of lyricism!" said Francis de Crosset and his enthusiasm was in tune with that of American journalist Patrick Smith, who admitted:
"I have traveled in Japan, the Dutch East Indies, India, and Malaysia. I have not suffered; it took a stroll on the streets of Saigon to regain the sweet life, to spend a night in the Continental Hotel to have a square meal. I’ll write to you with joy, because Saigon had been described to me as a city of debauchery…"
Henceforth the capital of the young Vietnamese state, a new destiny opens up for Saigon. May it flourish full of hope according to the ardent wishes of all the French whose love and fervor gave birth to this "Pearl of the Orient" in the vast green delta.
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