Tháng năm năm 2017, nước pháp sẽ bầu lại tổng thống của họ.
Chưa bao giờ có nhiều ứng cử viên như năm nay và với sự thông tin báo chí, truyền hình, nhất là internet đã làm rất đông dân tây chú ý đến đường lối và đời tư của họ.
Có lẽ với nhiều biến chuyển chính trị, trong đó có chiến tranh và có làn sóng di cư, tỵ nạn chưa từng có của thế kỷ 21 làm cho sinh hoạt kinh tế, gia đình, xã hội hoàn toàn đảo lộn.
Ngân sách của chính phủ như không còn theo nổi chuyện cung và ứng khi ngành công nghiệp tay chân đều thực hiện nơi quốc gia nào có giá nhân công rẻ. Chính vì lý do này mà việc làm trở nên hiếm và quý và cần một trình độ kỷ thuật cao.
Nhân lực thì có mà việc làm thì không, cho nên đường lối bảo đảm một xã hội tự lập thật khó duy trì.
Ngoài những yếu tố như đã nêu ra ở trên, chúng ta còn có số người hưu trí tăng vọt, cần thêm người phục vụ cho họ được tự lập và tự túc tại gia thì cũng cần một ngân quỷ riêng.
Bệnh viện và nhân viên không cân bằng, giáo chức không còn đủ thẩm quyền phán xét học trò như đời xưa mà không lo ngại cho tính mạng của mình.
Chưa bao giờ trong số người ra ứng cử tổng thống năm nay mà không bị liên quan đến luật pháp.
Chưa bao giờ dân tây có thể biết trước được ai được chọn và ai sẽ bỏ cuộc hay nhập cuộc giờ chót.
Mời quý anh chị theo dỏi tin tức bằng tiếng pháp để tìm hiểu thêm nếu quý anh chị quan tâm đến việc này.
Caroline Thanh Hương
Sur l'assurance-chômage, un changement complet de système
Sur le chômage, c'est un changement complet de système qu'Emmanuel Macron envisage. Aujourd'hui, l'assurance-chômage fonctionne sur un principe : je cotise quand je travaille, donc j'ai droit à une indemnisation en cas de perte d'emploi. Le dispositif est financé par les cotisations salariales et patronales et géré par les syndicats et le patronat. Emmanuel Macron veut sortir de cette logique pour aller vers un système "universel". Il propose ainsi dansLes Echos que ceux qui démissionnent, les indépendants, les professions libérales et les entrepreneurs aient droit à une indemnisation. Le mode de financement du système serait aussi totalement changé. Emmanuel Macron veut supprimer les cotisations salariales d'assurance-chômage et les remplacer par une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), qui est payée par tous, y compris les retraités ou les fonctionnaires. Conséquence : l'assurance-chômage serait "nationalisée", donc gérée par l'Etat, et non plus par les partenaires sociaux. S'agit-il d'aller vers un système semblable à celui existant au Royaume-Uni, avec une allocation moindre et des obligations renforcées pour les demandeurs d'emploi ? C'est ce que pensent plusieurs spécialistes, comme l'explique cet article de La Tribune. "Mon nouveau système crée un filet de sécurité pour tout le monde, mais avec de vraies exigences", assure Emmanuel Macron. Le leader d'En marche ! prévoit "un contrôle drastique" des demandeurs d'emploi (recherche d'emploi, possibilité de refuser un travail, etc.).
Sur le droit du travail, plus de flexibilité
Concernant la durée du travail, si Emmanuel Macron assure que les 35 heures resteront la "durée légale", le candidat à l'Elysée se prononce surtout pour des accords d'entreprise permettant de moduler cette durée hebdomadaire. Elle pourrait aussi être modifiée en fonction de l'âge. Dans L'Obs, Macron affirmait ainsi en novembre que "quand on est jeune, 35 heures, ce n'est pas long". L'ex-locataire de Bercy a aussi résumé sa philosophie générale en matière de droit du travail dans les Les Echos: "Il faut assumer davantage de flexibilité, je n'ai pas peur du mot, pour adapter notre droit du travail aux mutations en cours."
Sur la fiscalité, une mesure pour les classes moyennes et une pour les plus aisés
Emmanuel Macron prévoit de supprimer pour 80% des Français la taxe d'habitation, impôt payé par les locataires comme les propriétaires. L'objectif, selon lui, est de s'attaquer à un impôt "injuste" et de redonner du pouvoir d'achat. C'est l'Etat qui compenserait le manque à gagner pour les communes, à hauteur de 10 milliards d'euros. Concernant l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), Emmanuel Macron veut le transformer en impôt sur "la rente immobilière". Concrètement, seuls les biens immobiliers seraient pris en compte. Les détentions d'actions ou d'entreprises, qui "financent l'économie réelle", seraient exclues du calcul. Si l'objectif est de favoriser les investissements productifs, de nombreuses voix à gauche font remarquer que ce sont en général les plus riches qui possèdent à la fois des biens immobiliers et mobiliers.
Sur la santé, pas de déremboursement
Emmanuel Macron promet qu'aucun "soin utile" ne sera déremboursé pendant son quinquennat. Il s'engage également à rembourser intégralement les soins dentaires, auditifs et optiques d'ici 2022. Pour y parvenir, il compte sur "plus de transparence sur les prix et de concurrence pour les faire baisser", ainsi que sur une "meilleure régulation du marché" par les régimes obligatoires et complémentaires. Le financement reste donc à préciser. Le candidat d'En marche ! veut aussi mettre en place un "service sanitaire de trois mois". Concrètement, tous les étudiants en santé – médecins et infirmiers – devront passer trois mois dans les établissements scolaires et les entreprises pour faire de la prévention. Ils travailleront en priorité dans les quartiers difficiles et les zones rurales. Pour faire des économies, les médicaments seraient délivrés à l'unité. "Un impératif sanitaire, une nécessité économique et une évidence environnementale", qui nécessitera des "adaptations importantes" de la part des industriels et des pharmaciens, précise Emmanuel Macron.
Sur l'éducation, plus de moyens pour les quartiers populaires
Pour lutter contre les inégalités sociales qui ont des conséquences sur la scolarité, Emmanuel Macron veut "faire vraiment plus pour ceux qui ont moins". Il propose donc de diviser par deux la taille des classes de CP et CE1 dans les écoles des "zones prioritaires" (REP et REP+). Dans ces classes, assure le candidat, il y aura une dizaine d'élèves par enseignant contre une vingtaine aujourd'hui. Cette mesure nécessite la création de 12 000 postes de professeurs des écoles. Pour les financer, Emmanuel Macron compte en partie sur des économies "sur l'épreuve du bac". Il souhaite aussi plus d'autonomie dans la gestion des établissements scolaires, comme il l'a expliqué mi-janvier en meeting à Lille (Nord). Il entend donc développer "l'autonomie pédagogique, l'autonomie de recrutement, la possibilité de choisir les enseignants qui y travaillent". Les enseignants pourraient être mieux rémunérés mais en contrepartie, ils seraient aussi évalués plus régulièrement. Les résultats de ces évaluations pourraient être rendus publics : "On doit voir les endroits où on n'arrive pas à avoir des résultats et ceux où on arrive à contrecarrer le destin."
Sur l'écologie, fini l'avantage fiscal du diesel
En matière d’écologie, le candidat d'En marche ! s’inscrit dans la lignée de la COP21 et de la loi de transition énergétique. Il maintient donc l’objectif de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique à 50% d’ici 2050. Il compte aussi doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque, notamment en mobilisant 30 milliards d’euros d’investissements privés. Les centrales à charbon seront fermées pendant le quinquennat. Pas question non plus d’autoriser la moindre expérimentation d’exploration des gaz de schiste. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, Emmanuel Macron veut aussi rénover les "passoires énergétiques" : la moitié du parc immobilier devra l’être en cinq ans. Les bâtiments publics seront aussi rénovés. Emmanuel Macron veut également augmenter le coût du carbone, via l’instauration progressive d’une taxe carbone, ainsi qu’en réformant le marché européen. La fiscalité du diesel sera alignée sur celle de l’essence d’ici 2022. Un objectif de long terme est fixé : en 2040, "plus aucun véhicule thermique" ne doit être vendu. Concernant le bio, toute la restauration collective (cantine des écoles comme des entreprises) doit proposer "au moins 50% de produits biologiques, écologiques ou locaux" d'ici 2022.
Sur la sécurité, le retour de la police de proximité
Enfin, Emmanuel Macron veut créer 10 000 postes de policiers et de gendarmes supplémentaires, simplifier les procédures, par exemple l'établissement des PV, et ressusciter la police de proximité – la "police de sécurité quotidienne". Celle-ci pourra apporter dans certains cas des sanctions immédiates pour être plus "efficace". "Pour le vol à l'étalage, pour les petites infractions du quotidien, nous devons donner la possibilité à nos forces de police d'apporter une réponse immédiate, la tolérance zéro du quotidien, la possibilité de donner une amende !" a déclaré le candidat en meeting à Toulon (Var). Cette règle vaudra notamment pour la détention de cannabis (en petite quantité). Emmanuel Macron estime que le paiement d'une amende est une sanction "plus efficace" qu'une "réponse pénale plus tardive et théorique". C'est ce qu'il appelle la "contraventionnalisation", qui est en fait une forme de dépénalisation comme l'explique cet article de Libération. Sur le plan judiciaire, il prévoit la construction de 15 000 places de prison supplémentaires. Le candidat entend supprimer le principe de l'examen automatique d'aménagement des peines inférieures à deux ans (qui conduit généralement à ce que ces peines ne soient pas exécutées) : "Une peine définitive de prison ferme prononcée sera immédiatement mise à exécution quelque soit sa durée", dit-il.
Emmanuel Macron
Fondateur d’En Marche, ancien ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique,
et candidat à l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017
Il y a, me concernant, des choses que beaucoup savent déjà.
J’ai fait l’ENA, je suis Inspecteur des Finances, j’ai travaillé dans
une banque d’affaires, puis pour François Hollande durant la campagne
présidentielle de 2012, et j’ai été à son service durant plus de deux
années comme Secrétaire général adjoint de l’Elysée. J'ai été Ministre
de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, avec passion, jusqu'à la
fin du mois d'août 2016.
Voilà pour la biographie officielle.
Mais ma vie, c’est aussi d’autres choses qu’il me semble utile de partager avec vous.
Je suis né à Amiens il y a 39 ans. J’ai été élevé par mes parents,
médecins de service public tous les deux, aux côtés de mon frère et de
ma sœur. Jusqu’à sa disparition récente, j’ai été extrêmement proche de
ma grand-mère. Elle était principale de collège. Si ma réflexion et mon
engagement politiques n’avaient qu’une origine, ce serait elle.
J’ai effectué ma scolarité dans ma ville natale. Au lycée, j’ai
rencontré celle qui deviendrait mon épouse, Brigitte, et qui enseignait
alors le français et le théâtre. Lorsque je regarde en arrière, je peux
dire que j’ai eu de la chance. J’ai grandi dans un milieu aisé. Mes
années d’enfance et d’adolescence ont été synonymes de rencontres, de
lectures, de découvertes. Elles m’ont incité, un peu plus tard, au cours
de mes études, à aller vers la philosophie et à assister Paul Ricœur
dans son travail. Je ne cesse encore aujourd’hui de le lire et de tenter
de nourrir mon action de ses réflexions, de sa philosophie et de ce
qu’il m’a appris.
Enfin, il y a ma famille. Mon socle, mon refuge. Nos enfants et beaux-enfants, et nos sept petits-enfants.
Voilà pour une biographie plus intime.
Et ma vie aujourd’hui, c’est d’abord un combat pour des valeurs que j’ai chevillées au corps.
Travail.
La première, c’est le travail. Car oui, je considère que le travail
est une valeur. Parce que c’est la première source d’émancipation
individuelle et parce que c’est le moyen le plus puissant de se libérer
du déterminisme : c’est par le travail que l’on peut devenir celui ou
celle que l’on a envie d’être. C’est parce que je crois au travail que
je me suis inscrit en classes préparatoires et que j’ai tenu à passer
ensuite les concours républicains.
Liberté.
La seconde, c’est la liberté. Pour moi, elle s’appuie sur la volonté
de comprendre, de découvrir, d’analyser de manière autonome. L’amour de
la liberté, c’est donc ce qui m’a conduit à la philosophie. C’est ce qui
m’a poussé à accepter la proposition du Président de la République,
lorsqu’il m’a demandé de devenir ministre, alors même que la politique
n’est pas le milieu d’où je viens. C’est ce qui me fait dire ce que je
pense, quoi qu’il en coûte.
Fidélité.
La fidélité, ensuite. A ce que je suis et à ce que je pense. A ma famille et à mes amis. A mes convictions et à mon pays.
Ouverture.
L’ouverture, enfin : c’est l’unique moyen de progresser tout en
restant soi-même. J’ai toujours souhaité voir comment les choses étaient
ailleurs. Ailleurs, c’est-à-dire dans le secteur privé, alors que je
suis un enfant du service public : c’est la raison pour laquelle j’avais
commencé à monter ma propre entreprise avant de devenir ministre.
Ailleurs, c’est-à-dire à l’étranger, alors que j’ai grandi et étudié en
France et que je me sens viscéralement français : j’ai toujours essayé
de voyager, pour le plaisir comme pour le travail, afin de voir comment
il était possible de mieux faire chez nous.
Ces valeurs me constituent, mais elles ne m’appartiennent pas. Elles
ne sont pas originales. Elles sont chaque jour le moteur quotidien de
l’immense majorité d’entre nous.
Mais c’est pour ces valeurs, et pour permettre à chacun de les faire vivre pour soi-même, que je m’engage en politique.
Le 7, il épouse Brigitte Trogneux, issue d'une famille de chocolatiers amiénois8, au Touquet-Paris-Plage où il réside9. Il a rencontré son épouse, de vingt-quatre ans son aînée10,11,12,
alors qu'elle était sa professeure de français et animait le club de
théâtre en classe de première au lycée privé La Providence à Amiens13. Ses témoins de mariage sont le professeur d'économie Marc Ferracci14 et l'homme d’affairesHenry Hermand15. Ce dernier est proche d'Emmanuel Macron depuis son stage d’élève haut fonctionnaire chez le préfet de l’Oise16. Son épouse participe activement à sa campagne présidentielle de 201717.
Pendant dix ans, il suit des études de piano au conservatoire d'Amiens1,18. Il a par ailleurs pratiqué la boxe française6 et le football.
En , à l'issue de ses études à l'ENA, il intègre le corps de l'Inspection générale des Finances (IGF)26,32. Il participe notamment à des missions sur la « valorisation de la recherche »33,34, la « fraude aux prélèvements obligatoires et son contrôle »35 et « la répartition des prélèvements obligatoires entre générations et la question de l'équité intergénérationnelle »36.
En , il est nommé rapporteur adjoint de la Commission pour la libération de la croissance française (« commission Attali »)37. En , il sera nommé par décret membre de cette commission38.
Le 30 juin 2008 Emmanuel Macron est corapporteur de la commission sur les professions du droit39.
En 2016, il démissionne de l'inspection des finances. En tant
qu'énarque, il devait dix ans de services à l'État ; n'en ayant effectué
que six (ses deux ans comme ministre n'étant pas comptés), il doit
s'acquitter de la somme de 54 000 euros40.
Banquier d'affaires
En septembre 2008, il se met en disponibilité de la fonction publique et devient banquier d'affaires chez Rothschild & Cie41,42. Recruté par François Henrot sur recommandation de Jacques Attali et de Serge Weinberg, il indique que l'échec de son militantisme local et l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République l'ont poussé vers cette activité6.
En 2010, Emmanuel Macron offre son aide bénévole à la Société des rédacteurs du Monde (SRM43), dans le contexte de la revente du journal Le Monde. Mais il est aussi en relation secrète avec Alain Minc, alors que celui-ci soutient une offre Perdriel-Prisa-Orange44, et alors que cette offre paraissait à la SRM "particulièrement dangereuse" 45.
Après une scène de roman, où il s'est caché à un 6ème étage avec la
porte de l’ascenseur bloquée, et où il est retrouvé par le
vice-président de la SRM, Adrien de Tricornot46, il est mis fin à son rôle d'agent double45,47.
Fin 2010, il est promu associé au sein de la banque48.
En février 2012, il conseille Philippe Tillous-Borde, le PDG de Sofiprotéol qui prend 41% du capital de Lesieur Cristal39.
En , il est nommé gérant et dirige l'une des plus grosses négociations de l'année (le rachat par Nestlé d'une filiale de Pfizer). Cette transaction, évaluée à plus de neuf milliards d'euros, lui permet de devenir millionnaire13,42. François Henrot dira de lui qu'« il aurait été, s’il était resté dans le métier, un des meilleurs en France, sans doute même en Europe »41.
Entre décembre 2010, date de sa nomination comme associé-gérant, et mai
2012, celle de son arrivée à l'Élysée, Emmanuel Macron indique avoir
gagné 2 millions d'euros brut49.
Selon ses déclarations de revenus et de patrimoine faites à la Haute
Autorité pour la Transparence de la Vie Publique, il a gagné plus de 2
800 000 euros bruts entre 2009 et 2013. Carrière et parcours politique d'Emmanuel Macron
Parcours politique
Débuts militants
Il commence à militer au Mouvement des citoyens (MDC) pendant près de deux ans49,50, mais son adhésion à ce parti n'est pas établie. Il vote pour Jean-Pierre Chevènement au premier tour de l'élection présidentielle de 200250. Il explique : « Autant la deuxième gauche
m’a inspiré sur le social, autant je considère que son rapport à l’État
reste très complexé. Je me suis toujours interrogé sur le rôle de
l’État, et c’est pour cette raison que je me tourne, plus jeune, vers
Jean-Pierre Chevènement »50. À la suite du 21 avril 2002, il considère que l’échec de Lionel Jospin et du Parti socialiste (PS) s’explique notamment par l’incapacité de la gauche à tenir un discours de fermeté sur les questions de sécurité50.
Membre du PS à partir de l'âge de 24 ans, il y est actif, c'est-à-dire à jour de sa cotisation, de 2006 à 200913,51,52,n 1. Il collabore également avec la fondation Jean-Jaurès à partir de 200651.
Il rencontre François Hollande en 2006, par l'intermédiaire de Jean-Pierre Jouyet, et s'engage à ses côtés à partir de 201013. Lors de l'élection présidentielle de 2007, il fait partie du groupe les Gracques, composé d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires, qui appelle à une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou53,54. Il essaie ensuite d’obtenir du PS une investiture aux élections législatives qui suivent en Picardie55. Cependant, les socialistes de Picardie refusant de le choisir, il n'est pas candidat55. Cet échec, associé à la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007, l'encourage à donner un nouveau tournant à sa carrière55. En 2007, alors qu'il est soutenu par une grande partie des commerçants du Touquet-Paris-Plage, il renonce à se présenter aux élections municipales, refusant de s'encarter à l'UMP56. En 2010, il décline la proposition, portée par Antoine Gosset-Grainville et validée par le palais de l'Élysée, de devenir le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, François Fillon57.
Il soutient François Hollande lors de la primaire présidentielle socialiste de 20113 et ce avant l'affaire du Sofitel, alors que Dominique Strauss-Kahn était en tête des sondages58. De juillet à décembre 2011, il anime un cénacle d'experts et d'économistes, le groupe de la Rotonde, composé des économistes Philippe Aghion, Gilbert Cette et Élie Cohen, et qui fait un rapport tous les 15 jours au candidat6,59. Ce groupe prône « un véritable choc de compétitivité », idée que Michel Sapin, chargé du projet présidentiel, ne retient pas14.
Secrétaire général adjoint de la présidence de la République (2012-2014)
Le , ayant réintégré la fonction publique, Emmanuel Macron devient secrétaire général adjoint de l'Élysée en tandem avec Nicolas Revel60,61. Il seconde le nouveau secrétaire général, Pierre-René Lemas. Il est notamment l'un des artisans62,63, voire à l'origine64 du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité65. Concernant ce dernier, il s'oppose à Nicolas Revel, chargé des questions sociales et « dont la fibre socialiste est plus affirmée », sur l'opportunité d'inscrire le projet dans le collectif budgétaire voté avant l'été 201466.
Il contribue par ailleurs au choix de l'Élysée de ne pas légiférer sur
les salaires des patrons et de privilégier un code de bonne conduite67. Il confie avoir songé à quitter son poste « à l’automne 2013 [...] car notre réforme des retraites n’était pas à la hauteur de ce qu’on devait faire53. » Il apparait dans la liste des invités à la réunion du groupe Bilderberg de 2014 68 en sa qualité de Secrétaire général adjoint de la présidence de la République.
Intermède (juin-août 2014)
Le , l’Élysée annonce qu'il quitte le cabinet de François Hollande et que Laurence Boone
reprend les dossiers économiques et financiers. Son titre et rang
protocolaire de secrétaire général adjoint de l’Élysée n'est en revanche
pas conféré à celle-ci, qui ne reprend que le titre de chef du pôle
économie et finance69,70. Les observateurs expliquent son départ par ses déceptions de ne pas entrer dans le premier gouvernement de Manuel Valls et de ne pas obtenir gain de cause sur l'approfondissement des réformes engagées par le gouvernement66, ou encore par l'arrivée comme secrétaire général de Jean-Pierre Jouyet, « beaucoup
plus au fait des questions économiques et financières, mais aussi des
questions européennes, que ne l’était son prédécesseur Pierre-René Lemas »71,31.
Alors qu'il espérait récupérer le poste de secrétaire général, il est
également déçu de la décision de François Hollande de nommer ce dernier à
la tête de la Caisse des dépôts et consignations31.
Jean-Pierre Jouyet indique qu’Emmanuel Macron quitte la présidence
« pour mener des projets personnels dans les domaines de l’enseignement
et de la recherche »72. Il cherche, selon les sources, à créer une société de conseil financier73,31, « une sorte de TOEFL multidisciplinaire pour évaluer les élèves »74 ou « un fonds d'investissement pour financer des projets innovants, notamment dans le domaine de l'éducation »31. Il décroche un poste universitaire à l'université de Berlin au début de l'été 2014 et obtient, avec l'aide d'Alain Minc, le titre de Senior Research fellow(en) en économie politique à la London School of Economics pour y devenir maître de conférence en policy-mix européen ; il a également cherché, par l'intermédiaire de Philippe Aghion, à décrocher un poste à l'université Harvard31,14.
Une candidature lui est proposée dans sa ville natale d'Amiens lors des élections municipales de 2014 mais il refuse l'offre29. Alors que Manuel Valls propose à François Hollande, à l'issue de ces élections, de lui confier le ministère du Budget dans son premier gouvernement14,71, le président de la République écarte cette idée en raison de cette absence de mandat électoral29,66,71.
Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique (2014-2016)
Emmanuel Macron lors de la passation de pouvoir.
Le , il est nommé ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d'Arnaud Montebourg75, dont il conserve la moitié du cabinet74. Plusieurs personnalités ont été envisagées avant lui : Bertrand Delanoë, Louis Gallois, Gérard Collomb ou encore Pascal Lamy ; il est suggéré par Jean-Pierre Jouyet31. Alors inconnu du grand public76,77, il devient le plus jeune ministre de l’Économie depuis Valéry Giscard d'Estaing dans le premier gouvernement de Georges Pompidou en 196278. Il est qualifié par certains médias et acteurs politiques d'« anti-Montebourg »79,80 et de « symbole » d'un virage social-libéral de l'exécutif81,82,83,84. La passation de pouvoir entre les ministres a lieu le au ministère de Bercy85. Il a pour directeur de cabinet Alexis Kohler, qui fut directeur de cabinet adjoint de Pierre Moscovici de juin 2012 à mars 2014, quand celui-ci était ministre de l'Économie et des Finances86.
Prenant la suite du projet de « loi sur la croissance et le pouvoir d'achat » porté par Arnaud Montebourg, qui se donnait pour objectif de « restituer 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat » aux Français87, il présente au mois de décembre 2014 au Conseil des ministres, le projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques,
aussi appelé « loi Macron », qui a pour objectif de « déverrouiller
l'économie française » en modifiant notamment la réglementation
concernant le travail le dimanche, les professions réglementées, les transports et le permis de conduire, l'ouverture du marché autocar88 et la vie des entreprises et des salariés. Par peur de ne pas trouver de majorité sur ce texte, le gouvernement Valls II décide de ne pas faire voter cette réforme auprès des parlementaires et d'utiliser l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, pour la faire adopter89. Après son adoption le 10 juillet et une saisine du Conseil constitutionnel par l'opposition90, la loi est promulguée le 6 août 201591.
L'OCDE estime que les mesures d'Emmanuel Macron généreront une hausse du PIB « de 0,3 % à un horizon de cinq ans et de 0,4 % à un horizon de 10 ans »92. À l'été 2016, Ludovic Subran, chef économiste de l'assureur Euler Hermes, estime à seulement un « demi-dixième de point » (soit 0,05 %) l’apport de la loi Macron à la croissance de la France93. Elle a pour mesure phare la libéralisation du marché des autocars longue distance, dits « autocars Macron »94,95.
D'après le journaliste Marc Endeweld, « les Français l'ont vraiment découvert à la télévision en mars 2015 », lors de son passage dans l'émission Des paroles et des actes31,96. En avril 2015, Le Monde estime qu'à travers ses prises de parole, Emmanuel Macron « assume
désormais son social-libéralisme en pleine lumière, même si son cabinet
réfute tout changement d’attitude ou de discours »97. Fin 2015, il hésite à quitter le gouvernement en raison du projet de réforme sur la déchéance de la nationalité, avec lequel il exprime son désaccord ; il y renonce car celui-ci « ne fait pas partie de [son] périmètre ministériel »98.
En janvier 2016, il dépose à l’Élysée et à Matignon un projet de loi,
dit « Macron 2 » ou « nouvelles opportunités économiques » (NOÉ), qui
est annulé par un arbitrage de l'exécutif99,93,100. Manuel Valls s'oppose tout particulièrement à ce qu'il présente ce nouveau projet de loi, dont le contenu est confié à d'autres ministères99. En février 2016, dans le cadre d'une réunion au palais de l'Élysée visant à arbitrer le contenu du projet de loi El Khomri,
il accepte de s'effacer au profit de la ministre du Travail, à
condition que le projet de loi comprenne deux dispositions qu’il avait
prévu d’inclure dans le sien : la réécriture du licenciement économique
et le plafonnement des indemnités prud’homales. Si Myriam El Khomri
proteste et obtient alors gain de cause selon plusieurs témoignages,
ces mesures sont finalement intégrées peu après dans le texte100,99.
Le , à Amiens, il fonde le mouvement politique « En marche ! », qu'il veut « transpartisan » et qu'il définit comme étant à la fois de droite et de gauche101,102. Avec cette initiative, il assume pour la première fois son ambition de se présenter à une élection présidentielle103. Plusieurs députés lui apportent alors leur soutien104. Ce lancement fait l'objet d'une forte couverture médiatique105. Il s'accompagne de tensions avec François Hollande sur la question de la loyauté d'Emmanuel Macron à son égard102, et d'une dégradation de ses relations avec le Premier ministre Manuel Valls106. Emmanuel Macron entretient également de mauvais rapports avec Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics14,74,107.
Bénéficiant alors d'une très bonne image dans l'opinion, il voit
celle-ci se dégrader en juin 2016, après une altercation filmée avec des
syndicalistes108. Plusieurs journaux (L'Express, Les Échos, Le 1, L'Opinion) soutiennent plus ou moins ouvertement son action15 ; il est également un ami d'Éric Le Boucher, cofondateur et éditorialiste de Slate109. La presse lui consacre de nombreuses unes110, et la presse people obtient de très bonnes ventes en lui consacrant ses gros titres111.
Certains observateurs évoquent ainsi la « macronite », désignant une
attitude démesurément bienveillante à l'égard d'Emmanuel Macron, dont
seraient atteintes la presse, voire l'opinion publique112,113,114. D'autres acteurs, issus de la gauche radicale (Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin), utilisent le terme pour dénoncer son positionnement politique et son influence au sein de la gauche115,116,117.
Le 8 mai 2016, invité par la municipalité, il préside les Fêtes johanniques à Orléans, succédant ainsi à la journaliste Audrey Pulvar, qui avait elle aussi présidé la partie civile et purement laïque de ces Fêtes (le 8 mai 2015)118.
Son départ du gouvernement est pressenti à plusieurs reprises par la presse à partir de l'été 2015119. Il envisage de démissionner en janvier 2016, après l'annulation de son nouveau projet de loi99,
puis après le meeting qu'il organise le 12 juillet 2016, au lendemain
duquel Manuel Valls demande son renvoi à François Hollande120 ; il se voit alors contraint de repousser l'échéance en raison de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice et de l'attentat de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray121,120,122. Lors de son entretien du , François Hollande déclare qu'Emmanuel Macron est tenu à la « solidarité » gouvernementale et à la nécessité de « servir jusqu'au bout » sans « démarche personnelle et encore moins présidentielle »119.
Il devient, en août 2016, le premier ministre d'un gouvernement socialiste à se rendre au Puy du Fou où il déclare qu'il n'est « pas socialiste ». Libération y voit « l’occasion
de rester dans les bonnes grâces d’un public réputé plus catholique que
la moyenne. Façon de prendre date, si d’aventure le leader d’En marche
devait affronter François Bayrou sur la route de l’Elysée »123.
Le 30 août 2016, il démissionne de sa fonction de ministre de l'Économie124,125 pour se consacrer à son mouvement politique, « En marche ! »126,127 Il est remplacé par Michel Sapin, qui se voit attribuer cette fonction en plus de celle de ministre des Finances qu'il exerçait déjà124,128. François Hollande déclare alors qu'Emmanuel Macron l'a « trahi avec méthode »129,n 2. Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron déplore le fait que le gouvernement ait « fait beaucoup de choses à moitié », contrairement à ce qu'il préconisait130. D'après un sondage de l'Ifop, 84 % des Français approuvent alors le choix d'Emmanuel Macron de quitter ses fonctions ministérielles131.
Sous son action, le produit intérieur brut connaît des variations irrégulières, tandis que près de 500 000 nouveaux demandeurs d’emploi de catégorie A ont été enregistrés entre son arrivée et son départ du gouvernement93. Quelques jours après sa démission, l'annonce de la fermeture du site d'Alstom à Belfort lui attire des critiques, y compris de la part du palais de l'Élysée et de Michel Sapin, son successeur et ancien collègue à Bercy, qui déclare « qu’il avait levé le pied depuis un an », ou encore de son prédécesseur Arnaud Montebourg132,133,134.
Il dénonce quant à lui la décision d'Alstom, affirme qu'elle n'avait
jamais été communiquée au gouvernement et qu'il a agi sur le dossier en
2015 pour « éviter un plan social et des licenciements »135. Mediapart souligne qu'à Bercy, Emmanuel Macron s'est « privé
de plusieurs moyens d’influencer les décisions stratégiques du groupe
Alstom, surtout lors du rachat par le groupe américain General Electric
de ses activités énergie – il a notamment refusé de se servir d’un
décret, adopté en mai 2014, permettant à l’État de s’opposer à une prise
de contrôle d’une entreprise française par un groupe étranger. Il a
également donné à General Electric un avantage décisif dans les
coentreprises détenues par les deux groupes »134. Il met en cause « une surcapacité du secteur ferroviaire français » et affirme que « l'idée
que l'on puisse régler ces situations uniquement par la commande
publique, c'est une fausse piste sur le moyen et long terme »136. Dans le même temps, les salariés licenciés de l'usine Ecopla en Isère, cédée à un groupe italien, lui reprochent également son inaction, tandis que le député Pierre Ribeaud déplore « une absence de prise de conscience » de sa part134. Interrogé sur ce sujet, Emmanuel Macron reconnaît « des échecs » et « des limites à l’action publique » : « Le
rôle des responsables politiques, ce n’est pas de démontrer en toute
circonstance des capacités, des protections que parfois ils n’ont plus »134.
En mars 2016, Emmanuel Macron exprime son souhait que François
Hollande se présente à l'élection présidentielle de 2017 en le
présentant comme « le candidat légitime »137,138.
Avec la formation du mouvement politique En marche ! en avril 2016, il
assume pour la première fois son ambition de se présenter à une élection présidentielle103. De nombreux observateurs politiques et des médias avancent alors qu'il envisage de le faire dès 2017, notamment en raison de collectes de fonds qu'il organise139. Il indique qu'il envisage de se présenter à cette occasion après sa démission du gouvernement140 et annonce sa candidature le 16 novembre 2016. Selon les sources, il dispose en décembre 2016 de 200141 ou de 400 promesses de parrainage142. Publié en novembre 2016, son premier ouvrage, intitulé Révolution, est tiré à 200 000 exemplaires et figure parmi les meilleures ventes de livres en France (plus de 69 000 à la fin de l'année, soit la 6e position parmi les livres de personnalités politiques)143,144,145.
Rejetant les appels de Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste, et de Manuel Valls, il refuse de participer à la primaire de la gauche de 2017, disant ne pas vouloir « s'enfermer dans des querelles de clans »146,147. Il est suivi alors par le Sénateur-Maire de LyonGérard Collomb
et le principal entourage PS de ce dernier. Jean-Christophe Cambadélis
menace les membres du parti qui soutiendraient Emmanuel Macron de
sanctions, voire d'exclusions148. Le Monde souligne que « jamais aventure personnelle comme la sienne n’a été couronnée de succès sous la Ve République. Jean Lecanuet, Alain Poher ou Michel Rocard s’y sont essayés avant lui, tous ont échoué à conquérir l’Élysée »149.
Fin 2016, le responsable communication du candidat déclarait avoir
déjà récolté 3,7 millions d'euros de dons pour la présidentielle150 c'est-à-dire entre 2 et 3 fois le budget de François Fillon ou Alain Juppé pour la primaire de la droite 151.
Son parti politique ne bénéficiant pas encore de financement public,
l'ensemble de cette somme provient de dons de particuliers150.
En novembre 2016, Benoît Hamon presse Emmanuel Macron de révéler la
liste de ses donateurs, mettant entre autres en avant les conflits
d'intérêts possibles liés à son statut d'ancien associé de la banque
Rothschild 152. Ce dernier refuse cette transparence taxant la demande de « démagogique » 153.
Dans leur ouvrage intitulé Dans l’enfer de Bercy, les
journalistes Marion L'Hour et Frédéric Says relèvent qu'Emmanuel Macron a
utilisé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de
représentation accordée à son ministère, soit plus de 120 000 euros en
huit mois en organisant de nombreux dîners avec des personnalités très
diverses154,155,156. Il est alors accusé par les députés Christian Jacob (LR) et Philippe Vigier (UDI) d'avoir utilisé cet argent pour mettre en avant son mouvement En marche !. Il affirme n'avoir rien à se reprocher et que les 120 000 euros dépensés lui ont servi à « recevoir [ses] homologues, des entrepreneurs, des femmes et des hommes de la vie française » dans le cadre de son rôle de ministre157,158. Selon Le Monde, Macron aurait pu cibler « des
interlocuteurs plus susceptibles de l'aider à préparer sa future
campagne présidentielle qu'à alimenter ses activités de ministre » et dépensé 80 % du budget annuel de fonctionnement de son ministère en huit mois, mais il est peu probable qu'il soit poursuivi158. S'il confirme les dépenses, son successeur au ministère de l'économie Michel Sapin n'y voit quant à lui rien d'illégal, considérant que Macron « n'a pas dépensé plus »
d'argent qu'il n'en avait le droit. Il déplore en revanche son
désengagement vis-à-vis de ses fonctions lors de ses derniers mois au
ministère159.
Emmanuel Macron répond qu'il s'agit de propos diffamatoires, qu'« aucun
centime » de son budget ministériel n'a été dépensé pour soutenir son
mouvement et qu'il s'est montré très actif « comme doit l'être un
ministre », voyageant notamment beaucoup155.
De nombreux observateurs soulignent ou s'interrogent sur la « bulle médiatique » dont il ferait l'objet160,161,162,163,164. Certains mettent en avant la différence entre la « surexposition » médiatique165 et l'intérêt réel des réseaux sociaux pour le candidat166. Mediapart relève que « presque une cinquantaine de couvertures de magazine » lui sont consacrées entre et , contre « une poignée »
pour Jean-Luc Mélenchon, généralement situé une position derrière lui
dans les intentions de vote et qui rencontre un succès similaire dans
les meetings et sur internet167. Il est parfois présenté comme le « candidat des médias »168,169, où il bénéficierait du soutien de Xavier Niel et Pierre Bergé, copropriétaires du groupe le Monde168.
Divers documents et articles d'analyse montrent comment sa stratégie de
campagne électorale est développée selon des méthodes marketing, le
candidat étant lancé comme un produit commercial170. Derrière la gestion de cette communication, est mis en avant le savoir-faire de Maurice Lévy PDG de Publicis Groupe qui compte parmi ses conseillers171,172. Il recueille des soutiens y compris dans des titres de la presse américaine et britannique tels que le Financial Times ou Foreign Policy173,174. Le magazine Marianne montre que BFM TV, dont l'un des actionnaires de référence est Patrick Drahi,
diffuse au total autant de minutes de meetings du candidat Macron que
de l'ensemble de ses quatre principaux concurrents réunis, ce qu'il
qualifie de « véritable matraquage télévisuel »175.
Certains comparent sa dynamique et son positionnement à la candidature de François Bayrou en 2007 — ce dernier le critique vivement par ailleurs en le comparant plutôt à la candidature de Nicolas Sarkozy lors de la même élection167,176.
Le 22 février 2017, François Bayrou annonce qu'il n'entend pas se présenter à l'élection présidentielle et propose une alliance à Emmanuel Macron, qui l'accepte.
Qualifié par certains observateurs de social-libéral106,177,178,179,80 ou de social-démocrate180,181,6, soutenu à l'aile droite du Parti socialiste182 et par une partie de la droite183, il est en faveur du rétablissement de l'équilibre des finances publiques et du libre jeu du marché13, c'est-à-dire partisan d'une politique comme celles menées par Clinton, Blair ou Schröder en leur temps et s'apparentant à la troisième voie184,185,186. Il se présente comme socialiste en décembre 2014187 puis, après avoir longtemps refusé d'utiliser le terme, comme libéral à partir de l'automne 2015, à la fois sur les plans politique et économique, tout en précisant, selon les occasions, que le libéralisme est « une valeur de la gauche » ou n'est « ni de droite ni de gauche », et qu'il n'est pas « ultra-libéral », préconisant « un socle de solidarité collective, de régulation »188,189,190,191. Lors d'une visite en Vendée en août 2016, il déclare : « L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste ».
Il précise ensuite faire partie d'un « gouvernement de gauche » et
voulant « servir l'intérêt général », comme tout « ministre de la
République »192. Dans son ouvrage Révolution publié en novembre 2016, il se présente à la fois comme un « homme de gauche » et un « libéral », « si par libéralisme on entend confiance en l'homme »193.
Avec son mouvement En marche !, il entend dépasser le clivage gauche-droite, à l'instar de François Bayrou ou de Jacques Chaban-Delmas par le passé194, estimant que « le vrai clivage dans notre pays (...) est entre progressistes et conservateurs »195. Ses prises de position mêlent des mesures considérées comme étant « de gauche » et d’autres « de droite »196, lui valant d'être situé à l'« extrême centre »197,198. Il rejette toutefois le qualificatif de centriste199, affirmant qu'il n'est « pas un nouveau Lecanuet »200. Le politologue Luc Rouban relève que ce positionnement est « un
classique qui s'est concrétisé par les tentatives réitérées des
candidats centristes depuis des décennies. Seul Valéry Giscard d'Estaing
s'est fait élire sur ce positionnement et sa politique a été celle d'un
homme de droite »201. Avec le lancement d'En marche ! et le recours à une rhétorique antisystème, il est également qualifié de populiste par certains observateurs et en particulier par Manuel Valls, sous la forme d'une accusation ; Emmanuel Macron rejette ce qualificatif202,197,203,204,205.
D'après Les décodeurs du Monde, 41 % de ses propositions en 2017 sont originales ; 37 % sont proches de celles de François Hollande en 2012 ; 21 % sont proches de celles de François Fillon en 2017 ; et 19 % sont proches de celles de Benoît Hamon en 2017206. Cette proximité avec les idées de François Hollande est également soulignée par Richard Ferrand, secrétaire général d'En marche!207.
Il est perçu comme une manifestation de la demande de renouvellement du personnel politique208,209,210 mais des intellectuels et commentateurs politiques s'interrogent aussi sur le but final de sa candidature à l'élection présidentielle 2017, ainsi que sur l'origine des financements de sa campagne et la teneur réelle de son programme électoral211,212.
Filiation et comparaisons
Proche, à partir de 2002, de l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard6 et considéré comme un des héritiers de ce dernier213, il se réclame lui-même de sa filiation et indique qu'il « est celui qui [l]'a fait venir à l'action politique »214, tout en se disant « très différent » de lui, notamment concernant l'attachement au PS215,216. Commentant, peu avant sa mort, son profil et celui de Manuel Valls, qui s'inscrit également dans sa filiation, Michel Rocard évoque deux hommes « formés par un parti amputé » et évoluant dans une société où « la conscience de porter une histoire collective a disparu (alors qu')elle était notre ciment »217. Pierre-Yves Cossé souligne que si « leurs orientations politiques convergent », « Michel Rocard attache une grande importance théorique et pratique à des dispositifs se situant à la marge du capitalisme, l'économie sociale et toutes les formes d'expérimentation sociale », tandis qu'« Emmanuel Macron a une connaissance et une pratique approfondie des mécanismes de financement et fait confiance aux banques » ; de même, sur le plan de la « méthode politique », de nombreux « points communs » côtoient « deux différences majeures ; l'argent et les partis politiques »218. Emmanuel Macron revendique également une filiation politique avec Pierre Mendès France219 et François Mitterrand220,221.
Il est couramment comparé à Valéry Giscard d'Estaing :
tous deux sont en effet inspecteurs des Finances, deviennent ministres
très jeunes avec des attributions dans le domaine de l'économie et des
orientations proches en la matière, affichent très tôt l'ambition d'être
élu président de la République et apparaissent comme des figures de
renouveau dans la vie politique française222,223,224,225,226,227. Valéry Giscard d'Estaing reconnaît lui-même en 2016 qu'Emmanuel Macron lui ressemble « probablement un peu »228. Certains analystes soulignent néanmoins que si l'élection de Valéry Giscard d'Estaing en 1974
a bel et bien constitué une surprise, ce dernier disposait alors d'une
expérience gouvernementale et politique plus importante et du soutien
d'un groupe parlementaire conséquent229,160.
Il est également comparé à Georges Pompidou — tous deux ont brièvement milité au parti socialiste, sont passés chez Rothschild & Cie, ont développé un intérêt pour les humanités et collaboré avec un président de la République avant de prendre leurs distances230,231,232 — ou encore à Edgar Faure pour ses propos contre « l'immobilisme » et sa volonté de transcender le clivage gauche-droite233,234.
Emmanuel Macron émerge en même temps que des mouvements européens au positionnement similaire tels que La Rivière en Grèce, le Choix civique pour l'Italie de Mario Monti, NEOS en Autriche ou encore Ciudadanos en Espagne. Albert Rivera,
président-fondateur de Ciudadanos, apporte son soutien à Emmanuel
Macron pendant sa campagne présidentielle en voyant en lui un « réformiste »235,236,237,238,239.
Déclarations
Le
parcours politique d'Emmanuel Macron est jalonné de déclarations qui
déclenchent des polémiques et se voient parfois baptisées du nom
générique de « macronades » dans les médias ; ceux-ci se demandent dans
quelle mesure ces propos peuvent être spontanés ou, au contraire,
intégrer une stratégie de communication240,241,242. Le terme plus péjoratif de « macronerie » est également utilisé243.
Institutions
Un an avant l'élection présidentielle de 2012, il consacre un article aux contraintes qui pèsent sur l'action politique dans la revue Esprit. Face à l'apparition, « depuis une vingtaine d’années », d'« un hiatus
entre l’émergence des problèmes de long terme, complexes, structurels,
parfois mondiaux, et des urgences économiques, sociales, démocratiques
dont le non-traitement immédiat est perçu comme insupportable par les
opinions publiques », il présente l'échéance électorale à venir comme un « spasme [...] autour duquel tout se contracte et lors duquel tous les problèmes doivent trouver une réponse », et met en cause l'inadaptation de « la notion de programme politique » aux nécessités de l'action politique. Plaidant pour la « recomposition » de cette dernière, il propose une « redéfinition claire des responsabilités politiques » entre les différentes collectivités territoriales ; « l’animation permanente du débat », qu'il rattache à « la double vertu du parlementarisme et de la démocratie sociale » ; et l'attribution au personnel politique de la responsabilité d'énoncer « une vision d’ensemble, un corpus théorique de lecture et de transformation du social », plutôt qu'« un discours technique qui égrène des mesures »244.
En juillet 2015, dans une interview donnée à l'hebdomadaire Le 1, il regrette l'absence de la figure du roi dans la vie politique française :
« Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un
absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi,
dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la
mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! […]245. »
Certains médias ont rappelé que cette position prétendument royaliste faisait référence à la notion de monarque républicain246. Après avoir démissionné du gouvernement, il indique avoir pour modèles le général de Gaulle et François Mitterrand, qui avaient selon lui « une
capacité à éclairer, une capacité à savoir, une capacité à énoncer un
sens et une direction ancrées dans l’histoire du peuple français » ; il ajoute qu'il ne croit pas au « président normal », image sur laquelle François Hollande avait fait campagne, qu'il identifie à « une présidence de l’anecdote, de l’événement et de la réaction [qui] banalise la fonction »221.
En septembre 2015, lors d'un forum organisé par le journal Le Monde, Emmanuel Macron affirme qu'il n'a pas l'intention de se présenter aux élections législatives de 2017 et déclare qu'être député « pour peser au parti, pour être qui ministre, qui Premier ministre, qui président de la République », « est le cursus honorum d’un ancien temps »191,247. Il préconise d'« introduire davantage de proportionnelle, sans nuire à l'efficacité de notre système démocratique »248.
En octobre 2016, lorsqu'il expose la première synthèse de son « diagnostic sur l'état de la France », il propose d'introduire le scrutin proportionnel à l'Assemblée nationale et, « de façon massive », au Sénat ; de limiter le cumul des mandats,
y compris dans le temps ; de mettre en place des incitations ou des
sanctions financières pour l'introduction des personnes non encartées
sur les listes électorales ; de mettre en place des formations pour
aider les citoyens à accéder aux fonctions d'élus et pour aider les
responsables politiques à revenir à la vie normale ; d'obliger le
président de la République à rendre des comptes chaque année de son
mandat devant une commission de citoyens tirés au sort ; d'obliger les ministres à passer une audition parlementaire avant d'être nommés249 ; de « subordonner l'accès à la vie élective à un casier judiciaire vierge »250.
Union européenne
Emmanuel Macron est présenté par certains observateurs comme europhile198,251 et fédéraliste252,253. Il indique quant à lui qu'il n'est « pas un européiste, pas un eurosceptique, ni un fédéraliste au sens classique »254, mais présente En marche ! comme « la seule force politique pro-européenne » en France255. En la matière, il se réclame de la « philosophie [...] portée durant nombre d'années par Jacques Delors »256.
En juin 2015, il publie avec son homologue allemand Sigmar Gabriel une tribune plaidant pour une poursuite de l’intégration européenne. Ils y préconisent la poursuite « des
réformes structurelles (marché du travail, attractivité…), des réformes
institutionnelles (notamment dans le domaine de la gouvernance
économique) », mais également un rapprochement « des
systèmes fiscaux et sociaux (via, par exemple, des salaires minimums
mieux coordonnés ou une harmonisation de l’impôt sur les sociétés) »100. Il prône la création d’un poste de « commissaire responsable de la zone euro, ainsi qu’un Parlement de la zone euro »191 et un budget commun pour celle-ci257.
Il se dit « favorable au renforcement des mesures antidumping,
qui doivent être plus rapides et plus puissantes, comme aux États-Unis.
Nous devons également mettre en place au niveau européen un contrôle
des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques, pour
protéger une industrie essentielle à notre souveraineté ou garantir la
maîtrise européenne des technologies clés »258.
En juillet 2015, tout en mettant en cause la « question biaisée » du référendum grec, il appelle à ne pas provoquer « une sortie automatique » de la Grèce de la zone euro et à « ne pas faire le traité de Versailles de la zone euro » en cas de victoire du « non ». Il estime que les dirigeants grecs et européens ont « coproduit » la crise de la dette publique grecque259.
Il considère également que l'accord conclu à l'été 2015 entre la Grèce
et ses créanciers, impulsé notamment par François Hollande, « ne purge pas le sujet de la dette », rejoignant ainsi les critiques du Fonds monétaire international260. En juin 2016, il critique la politique de rigueur imposée à la Grèce, qu'il ne juge pas soutenable, et prône la mise en place conjointe de « mécanismes de solidarité budgétaire et financière » et d'un mécanisme de restructuration des dettes publiques dans la zone euro261. Très critique du rôle de François Hollande dans la crise grecque, Yánis Varoufákis, ministre des Finances du premier gouvernement d'Alexis Tsípras, se montre élogieux envers Emmanuel Macron, qui était selon lui « le
seul ministre français de l'administration de François Hollande qui
semblait comprendre ce qui était en jeu au sein de la zone euro » et qui a, d'après lui, « essayé de jouer les intermédiaires entre nous et la troïka de nos créanciers même si on ne lui a pas permis de jouer ce rôle »262.
En février 2017, Emmanuel Macron est le seul candidat à la présidentielle ouvertement favorable à l'Accord économique et commercial global (CETA) établi entre le Canada et l'Union européenne263. Il critique le blocage du gouvernement wallon,
tout en reconnaissant que ses revendications sont pertinentes ; il
estime ainsi qu'il ne fallait pas faire valider le traité par les
parlements nationaux car « cela décrédibilise l’Europe »264.
Concernant le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TAFTA puis TTIP), il estime en juin 2016 que « les conditions ne sont pas remplies » mais appelle à ne pas « fermer la porte de toute éternité » et défend « la nécessité d'’un lien fort avec les Américains »265.
Il souhaite la création d'un « Erasmus pour tous » avec l'obligation pour les étudiants de passer six mois en scolarité ou en apprentissage à l'étranger253.
Politique étrangère
En raison de son tropisme atlantiste et pro-européen, il fait l'objet de l'hostilité du Kremlin266.
En déplacement au Proche-Orient début 2017, il se définit dans une position médiane « à mi-chemin de la politique d’ostracisation du régime Assad et de soutien exclusif à la rébellion » suivie par la France depuis 2011. Opposé au mouvement BDS, il refuse de se prononcer sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine267.
Économie
Durant la campagne présidentielle de 2012, alors qu'il est davantage favorable à la suppression de niches fiscales6, il déclare en petit comité au sujet de la proposition de François Hollande de taxe à 75 % sur les très hauts revenus : « C'est Cuba sans le soleil79 ! »
Lorsque le ministre de l'Industrie Arnaud Montebourg tente de sauver les emplois menacés du site ArcelorMittal de Florange, il affirme que la « gauche romantique » doit ouvrir les yeux, et ajoute : « La gauche est censée changer le réel mais, compte tenu des contraintes, changer le réel sera compliqué268. » S'il n'est pas hostile à l'option de nationaliser les hauts fourneaux, il estime qu'Arnaud Montebourg s'enferme trop dans cette unique solution49.
En octobre 2013, il déclare à Mediapart :
« On ne peut plus présenter la gauche comme l’extension infinie des
droits. […] L’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le
réel tel qu’il est. Il nous manque des outils – il faut le reconnaître.
La gauche n’a pas assez repensé ses objets. [...] Ce qu’on appelle de
manière un peu vieillotte le « socialisme de l’offre »,
c’est faire attention à la répartition de la charge entre les
différents acteurs de l’économie. […] Ce « socialisme de l’offre »
suppose donc de revisiter un des réflexes de la gauche, selon lequel
l’entreprise est le lieu de la lutte des classes
et d’un désalignement profond d’intérêts. […] La gauche moderne est
celle qui donne la possibilité aux individus de faire face, même aux
coups durs. Elle ne peut plus raisonner en termes de statuts. La société
statutaire où tout sera prévu va inexorablement disparaître269. »
Dans une interview accordée au Point la veille de sa nomination comme ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II, il déclare : « Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d'accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail
et de rémunération. C'est déjà possible pour les entreprises en
difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à
condition qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés270? »
Le cabinet du Premier ministre indique alors que le gouvernement « n'a pas l'intention de revenir sur la durée légale du travail à 35 heures », dont la modification éventuelle « relève de discussions entre partenaires sociaux » que l'exécutif « respectera »271.
Début , Emmanuel Macron donne une interview au journal Les Échos, dans laquelle il déclare : « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires272. » Cette prise de position déclenche un tir de barrage depuis son camp, y compris de la part du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui déclare : « L'appât du gain, des milliardaires… c'est pas tout à fait ma tasse de thé273. » Au-delà du Front de gauche et du PCF qui expriment le rejet de cette idée, certains à droite comme François Fillon ironisent : « Je
comprends que c'est un objectif qui peut être le sien, ou qui a pu être
le sien dans le passé, mais c'est surtout, je trouve, un peu réducteur
comme idéal de vie274. » En définitive, la presse doute que ce genre de sortie aide le ministre à faire passer sa loi275.
Emmanuel Macron juge « intéressante » l'idée d'instituer un revenu de base276,277.
En novembre 2016, il prône la fin des 35 heures pour les jeunes 278.
Il réfute cependant cette mesure en décembre lors d'un meeting de
campagne, en déclarant que la durée légale du temps de travail « doit rester à 35 heures »279.
Pour l'universitaire Frédéric Lebaron, « la
croyance économique portée par Emmanuel Macron est un concentré de la
doctrine promue par l’oligarchie financière publique depuis des
décennies »226.
Certains observateurs soulignent l'absence de nouveauté de la plupart
de ses propositions de campagne en matière économique et sociale ou leur
continuité avec la ligne des précédents gouvernements socialistes et de
la sienne en tant que ministre de l'Économie280,281.
Certaines de ses prises de position en matière d'économie s'avèrent
isolées sur l'échiquier politique français, telles que l'adaptation du
temps de travail à l'âge des salariés ou le droit au chômage en cas de
démission ; d'autres sont défendues à droite, comme la nationalisation de l'Unédic ou le droit au chômage pour les travailleurs indépendants196. Il salue en 2015 les réformes économiques menées au Royaume-Uni dans les années 1980282. En 2017, Jean Pisani-Ferry, coordinateur de son programme, déclare que « l’avenir de la France, ce ne sont pas les réformes britanniques des années 80 » et prône le « modèle scandinave » concernant l'« approche du travail »283.
En février 2017, il annonce vouloir supprimer 120.000 postes de
fonctionnaires en ne renouvellant pas leurs postes « 70.000 venant des
collectivités et 50.000 de l'État »284.
Sur le plan économique, le journaliste spécialisé Romaric Godin note dans La Tribune
que le programme d'Emmanuel Macron évite soigneusement de traiter la
question de la régulation financière. Selon lui, les rapports
privilégiés qu'entretient le candidat avec le milieu de la haute finance
et des banques d'affaires pose d'autant plus question que ce milieu
pense détenir depuis quarante ans la «vérité» d'un certain ordre
financier mondialisé dont les excès et les dérégulations aboutissent
pourtant aujourd'hui à des crises économiques majeures285.
Sur plusieurs points, Emmanuel Macron tient, à quelques mois de
distances, des propos contradictoires ou opposés : c'est le cas
notamment pour les 35 heures, l'indemnisation dégressive du chômage ou
le diesel286.
Laïcité et religions
En juillet 2016, lors du premier meeting d'En marche !, il annonce être contre l'interdiction du voile à l'université, prenant les propos de Manuel Valls
à ce sujet à contre-pied : « Je ne crois pas pour ma part qu'il faille
inventer de nouveaux textes, de nouvelles lois, de nouvelles normes,
pour aller chasser le voile à l'université, pour aller traquer ceux qui
lors des sorties scolaires peuvent avoir des signes religieux »287. Réagissant à des propos tenus par Manuel Valls et Jean-Pierre Chevènement sur la pratique de l'islam, il « dénonce
les considérations qui demandent à des citoyens d'être « discrets »,
parce que les précédents historiques où l'on a demandé la discrétion en
matière de religion ne sont pas à l'honneur de la République »288.
Le 6 octobre, il se plaint « des écoles confessionnelles qui
enseignent la haine de la République, professent des enseignements
essentiellement en arabe ou, ailleurs, enseignent la Torah
plus que les savoirs fondamentaux ». Cette déclaration déclenche une
vive polémique et des réactions du FSJU, en charge des écoles
confessionnelles juives289.
Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Marianne le 1er
octobre 2016, Emmanuel Macron déclare au sujet des musulmans : « Dans
le champ public, je ne leur demande qu'une seule chose : qu'ils
respectent absolument les règles. Le rapport religieux renvoie à la
transcendance et, dans ce rapport-là, je ne demande pas aux gens d'être
modérés, ce n'est pas mon affaire. Dans sa conscience profonde, je pense
qu'un catholique pratiquant peut considérer que les lois de la religion
dépassent les lois de la République. Simplement, à chaque instant où il
est dans le champ public, les lois de la République prévalent sur les
lois religieuses.» 290.
Santé
En matière de santé, Emmanuel Macron entend « décloisonner les professions », en faisant notamment « entrer des praticiens privés à l'hôpital »257. Il ne remet pas en cause le dispositif du tiers payant mais estime qu’il faut revenir sur le paiement des médecins à l’acte « pour faire face à la surcharge de travail » ainsi qu'à « une nouvelle sociologie de médecins qui veulent travailler autrement », mais aussi pour « un problème d’efficacité »291. Il propose de « construire
une stratégie pluriannuelle qui permette d’intégrer les investissements
massifs nécessaires, les innovations technologiques et
organisationnelles », et de « refonder » l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM)291. Il estime que le plan Juppé de 1995 concernant l'assurance maladie était une réforme « nécessaire, mais sur le plan démocratique elle n’avait pas été expliquée »257. Il propose de « prendre en charge à 100 % l’optique, l’audition et le dentaire »292.
Sécurité et terrorisme
Emmanuel Macron estime que le projet de réforme avorté sur la déchéance de la nationalité n'était pas une « solution concrète » et juge que « la prolongation sans fin de l'état d'urgence pose des questions, et des questions légitimes » ; il prône des moyens accrus pour les services de renseignement257.
Il appelle de ses vœux un rétablissement de la police de proximité257 et considère que « sur la gestion de certains grands risques il faut déléguer aux associations », voire au secteur privé249.
Il estime que sa proposition de mettre à disposition de chaque jeune
majeur un "pass culture" de 500 euros pourrait participer à encourager
"les jeunes à découvrir la culture de leur pays et entend les éloigner
du terrorisme"293.
Immigration
Contrairement
à plusieurs socialistes, dont Manuel Valls, il apporte son soutien à la
politique d'accueil des migrants conduite par Angela Merkel en
Allemagne294.
Il se dit confiant sur la capacité de la France à accueillir davantage
d'immigrés, dont il salue l'arrivée sur le sol européen, notamment sur
le plan économique295.
Cependant, il estime que Frontex« n’est pas un programme suffisamment ambitieux » et appelle à davantage d'investissements « sur les garde-côtes, les garde-frontières, car qui entre à Lampedusa ou ailleurs concerne chaque pays européen »264. Il associe cette mesure à « un véritable système de carte d'identité commun »296. Concernant les demandes d'asile, il estime que « les délais d'examen [...] doivent être considérablement abrégés » et que toutes les personnes dont les demandes échouent « doivent être reconduites à la frontière »297.
Environnement
Dans la perspective de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat, il appelle à « accélérer la transition écologique » et prône un « équilibre entre impératif écologique et exigence économique », objectif que recherche selon lui le gouvernement en luttant « sur cinq fronts » : « innovation » ; « simplification » ; « renforcer notre efficacité énergétique et [...] réduire le recours aux énergies fossiles » ; « compétitivité énergétique » ; action « en Europe et à l'international »298.
En 2016, il propose que la France « sécuris[e] ses approvisionnements dans les matières les plus stratégiques au moyen de trois leviers : l'économie circulaire
et la récupération des matières contenues dans les produits en fin de
vie [...] ; la diversification des approvisionnements pour s’affranchir
des risques géopolitiques [...] et faire jouer la concurrence ; la
création de nouvelles mines en France, de taille raisonnée et obéissant aux meilleurs standards environnementaux et sociaux »299.
Pendant sa campagne, il indique vouloir respecter les engagements de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte,
fermer toutes les centrales à charbon encore existantes en France et ne
plus donner de nouveau permis d’exploitation des hydrocarbures300.
Durant l'été 2016, il prend la défense du diesel, auquel il estime qu'il ne faut « pas faire la chasse » car il « reste au cœur de la politique industrielle française ». Cette prise de position pour ce carburant polluant s'inscrit dans les suites de l'Affaire Volkswagen et lui vaut les foudres de son camp politique301,302,303. Macron s'exprime également en faveur de la filiale nucléaire, qui est selon lui « un choix français et un choix d'avenir »304.
Concernant le projet d'aéroport du Grand Ouest, il estime d'abord qu'il « relève d'un modèle qui n'a plus cours aujourd'hui » mais « qu'il faut lancer la construction parce que la consultation a eu lieu »305.
Il indique ensuite qu’il se donnerait six mois, s’il était élu
président, pour statuer sur ce projet après un examen comparatif avec
l'alternative d'un aménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique, sous l'autorité d'un « médiateur indépendant »300. Il dit également refuser toute « évacuation de la ZAD par la violence »300.
Logement
Emmanuel Macron propose de relancer « de manière brutale » la production de logements par « une politique de l'offre », quitte à « réduire » des « normes », « certains droits et certaines capacités de recours » pour « accélérer les opérations » immobilières257.
Éducation
Pour L'Obs, les propositions d'Emmanuel Macron en matière d'éducation s'inscrivent dans les pas « des ministres de l’Education qui se succèdent rue de Grenelle depuis dix ans » et « font largement consensus » ; elles s'inscrivent « dans l'esprit de la loi de refondation de l’école de l’ex-ministre de l’Education Vincent Peillon (priorité au primaire),
avec un soupçon de libéralisme de droite (plus d’autonomie aux écoles)
et un message rassurant envoyé aux élites sociales (maintien des classes prépas et des grandes écoles puisque le système marche) »306.
Il propose que les réseaux d'éducation prioritaire (ex-ZEP) enrôlent des professeurs expérimentés, mieux payés, et disposant d'une plus grande liberté pédagogique306.
Avec pour objectif de renforcer la mixité sociale au collège, il
propose d'enrichir l’offre scolaire dans les collèges de quartiers
populaires pour qu’ils attirent les bons élèves du secteur, voire des
élèves venus d’ailleurs par dérogation ; ces mesures font l'objet d'une
expérimentation du gouvernement à la rentrée 2016306. Il conforte le besoin d'un collège unique et propose une réforme de la carte scolaire307.
Selon lui, l'enseignement professionnel « doit devenir une priorité
de l’Éducation Nationale » mais il évoque une réforme organisationnelle
proche de celle mise en place en Allemagne, avec la proposition d'une
décentralisation. « L’État doit définir les programmes et le cadre de
l’enseignement professionnel, et la gestion de ces filières doit être
transférée aux régions »308.
Il confirme le besoin d'une autonomie accrue des universités309
avec la mise en place de deux systèmes universitaires : des universités
de proximités qui assureraient des formations courtes (licence) en lien
avec les bassins d'emploi régionaux et des universités d'envergure
internationale, plus sélectives, délivrant des diplômes jusqu'au master
et au doctorat[réf. nécessaire].
Controverses
Il crée la polémique le 17 septembre 2014, en disant publiquement qu’une partie non négligeable des employés bretons de Gad étaient « illettrés » avant de regretter ses propos310,311.
Le 13 janvier 2017, en déplacement à Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais), l'ancien ministre de l'Économie est accusé par certains élus de tout bord politique, de « mépriser » les habitants du bassin pour avoir affirmé que l'alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier312.
Dans son livre Révolution, publié en novembre 2016, il « plaide pour une dépénalisation de la détention en petite quantité du cannabis afin de désengorger les tribunaux ». Toutefois, dans un entretien accordé au Figaro en février 2017, il réfute totalement l'idée en déclarant qu'il « ne croit pas à la dépénalisation des "petites doses" ni aux peines symboliques, cela ne règle rien313 ».
Il est critiqué pour évoquer, également dans son livre Révolution, « des éléments de civilisation » dans la colonisation de l'Algérie : « Oui,
en Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l’émergence d’un État, de
richesses, de classes moyennes, c’est la réalité de la colonisation. Il y
a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie314. ». En février 2017, il revient sur ses propos en déclarant à une chaîne algérienne qu'« il est inadmissible de faire la glorification de la colonisation » et qu'il l'a « toujours condamné ». Il ajoute également : « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité315. » Cette sortie est abondamment commentée dans la presse316,317. Pour l'historienne Sylvie Thénault,
« le contexte suggère que ses déclarations visent à chercher des voix
dans un électorat qui serait sensible à une condamnation de la
colonisation »318.
Il déclare le 4 février 2017 : « Il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse »319.
Le 21 février suivant, à Londres, il réitère ses propos en affirmant
qu'« il n'y a pas de culture française » et qu'il n'a jamais vu l'« art
français »320. Ces déclarations lui attirent des critiques du monde politique et culturel français321.
Le 16 février 2017, il crée une controverse en regrettant « l'humiliation » qu'auraient subie les opposants au mariage pour tous, suscitant de nombreuses réactions, notamment de la part des personnes LGBT et de Christiane Taubira322,323,324.
Affaires
Sous-estimation de son patrimoine immobilier
Dans son édition du 31 mai 2016, le Canard Enchaîné
révèle qu'Emmanuel Macron a sous-évalué son patrimoine de 253 255€ par
rapport à l'évaluation faite par l'administration fiscale, qui a vérifié
les déclarations réalisées auprès de la Haute Autorité pour la
Transparence de la Vie Publique (HATVP)325.
Cette sous-évaluation concerne la valeur de sa maison au Touquet, que
l'intéressé affirme avoir fait expertiser en 2012 par un expert auprès
de la cour de cassation qui l'aurait évalué 1 200 000 euros, alors que
l'administration fiscale considère qu'elle vaut 1 453 255 euros. Cette
réévaluation par le FISC fait passer le patrimoine des époux Macron
mécaniquement au-dessus du seuil d’imposition à l'ISF,
entraînant une régularisation fiscale de 4 174 euros pour 2013 et de 2
264 euros pour 2014. Cette régularisation n'a toutefois pas donné lieu à
un redressement fiscal mais à une déclaration rectificative de la part
d'Emmanuel Macron, qui déclare à ce sujet dans le journal l'Express du
13 juin 2016 : « Le fisc est toujours précis! Si
j'avais été un citoyen normal, j'aurais discuté. Mais il n'était pas
sain que, ministre à Bercy, je m'engage dans une discussion, même si je
n'ai pas l'administration fiscale sous mon autorité ».
Par ailleurs, le même Canard Enchainé révèle que celui qui est alors ministre de l'Économie n'a réévalué son appartement du XVe arrondissement de Paris
que de 5% entre 2007 et 2013, alors que l'indice des prix dans cet
arrondissement a grimpé de 33% sur la même période. L'intéressé déclare à
ce sujet : « J'ai acheté cher »326.
Dans Les Guignols de l'info, Emmanuel Macron est présenté, peu après sa nomination en tant que ministre de l'Économie en , sous les traits d'un bébé capricieux en costume cravate, opposé au programme politique de François Hollande et proche de Pierre Gattaz329,330. Une marionnette d'adolescent est utilisée par la suite331 avant de faire place à un double en latex plus ressemblant332. C'est l'imitateurMarc-Antoine Le Bret qui lui prête sa voix. Régis Mailhot le décrit comme un « produit
médiatique à forte rentabilité immédiate, qui possède un positionnement
marketing inédit et excitant pour le vendeur d'infos. Un ex-banquier de
chez Rotschild, devenu ministre de l'Économie d'un gouvernement
socialiste… Pour un journaliste, c'est un peu comme apprendre que Christine Boutin est testeuse de lubrifiant dans un sex-shop au Vatican333 ».
Musique
Sur le titre « Squa » issu de l'album Cyborg (2016), le rappeurNekfeu mentionne Emmanuel Macron en ces termes : « Ça fait bizarre de voir les keufs reconnaître ma tronche / J'suis sûr qu'eux aussi ils aimeraient cogner Macron »334.
Emmanuel Macron, « La lumière blanche du passé : Lecture de La Mémoire, l'histoire, l'oubli, de Paul Ricœur », Esprit, vol. 8/9, no 266/267, , p. 16-31 (lire en ligne [archive])
Yves Lichtenberger, Emmanuel Macron et Marc-Olivier Padis, « La réhabilitation inattendue de l’université au sein de l’enseignement supérieur », Esprit, vol. 12, (lire en ligne [archive])
Henri Guillaume et Emmanuel Macron, « Enseignement supérieur, recherche, innovation. Quels acteurs ? », Esprit, vol. 12, (lire en ligne [archive])
Emmanuel Macron, « Les labyrinthes du politique. Que peut-on attendre pour 2012 et après ? », Esprit, mars-avril 2011, p. 106-115 (lire en ligne [archive])
Éric Suleiman (pseudonyme), « Deux réformes pour mieux réguler le système financier », dans Patrick Weil (dir.), 80 propositions qui ne coûtent pas 80 milliards, Grasset, (lire en ligne [archive])
Éric Suleiman (pseudonyme) et Patrick Weil, « Cesser de faire supporter le coût de l'assurance maladie et des prestations familiales par le travail », dans Patrick Weil (dir.), 80 propositions qui ne coûtent pas 80 milliards, Grasset, (lire en ligne [archive])
Emmanuel Macron, « Construire une « alliance de Paris pour le climat » », Annales des Mines - Responsabilité et Environnement, vol. 2, no 78, , p. 3 (lire en ligne [archive]).
Emmanuel Macron, « La France doit être en première ligne », Inventer demain : 20 projets pour un avenir meilleur, , p.89-91
Préfaces
François-Denis Poitrinal et Guillaume Grundeler (préf. Michel Chabanel, propos lim. Emmanuel Macron, av.-propos Pierre-Olivier Sur), Le Capital-Investissement : guide juridique et fiscal, Paris, Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC)-RB, , 834 p. (ISBN978-2-86325-714-2, notice BnF noFRBNF44517439)
Yann Algan et Thomas Cazenave (dir.) (préf. Emmanuel Macron), L'État en mode start-up, Paris, Eyrolles, , 150 p. (ISBN978-2-21256-466-2)
Design d'aujourd'hui 2016 : 156 créations qui font avancer le design : l'observeur du design (préf. Emmanuel Macron, av.-propos Anne-Marie Boutin), Paris, Dunod, , 228 p. (ISBN978-2-10-073889-2, SUDOC19011312X)
« À
16 ans, élève de première, lauréat du concours général de français,
Emmanuel Macron est tombé amoureux de sa professeure de français,
Brigitte Trogneux, mère de trois enfants et de vingt-quatre ans son
aînée. »
↑E.C., « Emmanuel Macron, l’homme pressé », Paris Match, (lire en ligne [archive]).
« Professeure
de français passionnée de littérature, Brigitte Trogneux enseignait au
lycée La Providence d'Amiens lorsqu'elle a eu Emmanuel Macron comme
élève de première. Elle a alors 36 ans et lui 17. »
↑Maxence Langlois-Berthelot, Emmanuel Macron et Pierre-Alain de Malleray, « L'avenir de la recherche mérite mieux que des polémiques », Libération, (lire en ligne [archive])
↑ a et bPatrick Roger, « Emmanuel Macron assure qu’« aucun centime » de Bercy n’a été utilisé pour En Marche ! », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne [archive])
↑(en)« France's politically wounded pile up, leaving Macron and Le Pen leading presidential race », CBC News, (lire en ligne [archive])
↑ a et bMaxime Vaudano, « Emmanuel Macron peut-il être inquiété dans l’affaire des « frais de bouche » ? », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne [archive])
↑Renaud Dély, Marc Endeweld, « Emmanuel Macron: "La République est ce lieu magique qui permet à des gens de vivre dans l'intensité de leur religion" », Marianne, (lire en ligne [archive])
↑« Emmanuel Macron : les 8 mesures "choc" de son programme présidentiel », Planet, (lire en ligne [archive])
↑« Les mesures chocs que Macron va annoncer, par Thierry Fabre », Challenges, {{Article}} : paramètre « année » ou « date » manquant (lire en ligne [archive])