Kính gửi quý anh chị tin tức về môi trường tại vùng đồng bằng sông Cửu Long.
Thật đau lòng vì sự khai thác và phá hoại môi trường thiên nhiên của những nước láng giềng ỷ mạnh ăn hiếp nước nhỏ và bọn thượng đội hạ đạp.
Caroline Thanh Hương
JOE BONAMASSA LYRICS
"Blues Of Desperation"
I have a wall that I’m laying on
Haven’t decided what I’m waiting on
I gave all my love to you in anticipation
Now I live the blues of desperation
Sliding down in a great free fall
Minding my manners waiting for your call
Heartless in mind, a soul of separation
Now it’s the blues, the blues of desperation
Maybe it’s the devil doing this to me
Open up the door to divine misery
Hear the wolves howling at my door
One more last time don’t come back no more
The heavens may fall and the rain may come
You fight and you die but what’s done is done
Smile at me, while I live in damnation
Trying to make sense of these blues of desperation
Au Laos, le sable et les galets du Mékong aspirés pour la construction
Au sud de Vientiane, le Mékong est pillé pour alimenter en matériaux les immenses chantiers chinois. Une exploitation non encadrée qui affecte la vie des Laotiens, déjà en proie à la pauvreté, et a de graves répercussions écologiques.
Un site d'extraction et de conditionnement de sable au bord de la rivière Mékong à Ventiane au Laos, le 31 mai 2016
PILLAGE. Partout
autour de la planète, sur les plages comme dans les rivières,
légalement ou illégalement, le sable est ponctionné. Et en Asie,
l'extraction se fait à une échelle colossale, notamment pour répondre
aux appétits de construction du géant chinois et de
Singapour. Aujourd'hui, le sable est la deuxième ressource naturelle la
plus consommée dans le monde après l'eau, avec 30 milliards de tonnes
utilisées tous les ans. Et la Chine s'arroge 60% de ce total, d'après
les données de l'Institut américain de géophysique (USGS). Jusqu'ici, le
Laos avait été plutôt épargné. Mais c'est désormais de l'histoire
ancienne. À quelques kilomètres de Vientiane, la capitale, le Mékong
marque la frontière entre ce petit Etat communiste fermé et la Thaïlande.
De longs tuyaux plantés au fond du fleuve, reliés à des pompes, et des
pelleteuses suffisent à amasser en quelques minutes de hautes piles de
sable sur les berges. D'autres canalisations charrient, dans un bruit
assourdissant, des tonnes de galets de la taille d'un poing que des
dizaines de travailleurs s'empressent de trier et de placer dans de
grands sacs. À proximité, les camions attendent leur chargement et font
des allers-retours avec le lieu du stockage.
LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP
Indispensable
à l'industrie, le sable est présent dans quantité de produits : verre,
papier, puces électroniques ou plastique. Mais surtout, il représente
80% de la composition du béton. En contrebas de l'exploitation, près des
rives, le Mékong est peu profond et les paysans du coin viennent y
pêcher pour se nourrir. De l'eau jusqu'à mi-cuisses, ils plongent de
grands filets dans le fleuve. "La rivière a beaucoup changé. Ici, les berges s'effondrent. Cela n'arrivait pas avant", explique l'un des pêcheurs, qui a préféré garder l'anonymat. "Cela nous oblige à aller plus loin pour pêcher. Ce n'est pas bon pour nous", ajoute-t-il en tirant son filet, dans lequel se débat un minuscule poisson. "Aujourd'hui, c'est plus compliqué pour nous d'aller chercher de l'eau pour les cultures. Mais nous avons besoin de cette eau",
renchérit Deaun Saengarun, 36 ans, qui transpire à grosses gouttes en
triant les galets du fleuve qu'elle place dans des sacs de jute
blancs. Cette mère de deux enfants fait pousser quelques légumes sur les
berges du fleuve et travaille dans l'exploitation pour une dizaine
d'euros par jour.
LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP
Exploitation non durable
"Il
y a de plus en plus de compagnies dans le coin. Nous avons maintenant
beaucoup de clients chinois. Ils construisent d'immenses immeubles dans
Vientiane, alors ils ont besoin de beaucoup de sable et de galets",
explique Air Phangnalay, 44 ans, à la tête avec son neveu d'une
exploitation en pleine croissance. Bruit, modification des berges du
Mékong... L'entrepreneur reconnaît que cette activité a des
conséquences. L'extraction du sable et des galets modifie les paramètres
du fleuve : les courants, le niveau des nappes phréatiques, la
profondeur, la largeur des berges, expliquent les experts. Le
gouvernement laotien reconnaît laconiquement que "l'extraction du sable du Mékong affecte la structure du fleuve et son écosystème". Mais
le gouvernement n'a pas de chiffres sur les quantités extraites tous
les ans au Laos. D'ailleurs, les compagnies n'ont pas de quotas,
explique Air Phangnalay.
LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP
BARRAGES. "En amont du Mékong, l'exploitation du sable n'est pas durable et a de lourdes conséquences pour le delta",
déplore Marc Goichot, responsable du dossier eau pour l'association
World Wildlife Fund (WWF) dans le Grand Mékong. Le fleuve produit autour
de 20 millions de tonnes de sédiments par an, mais 50 millions en sont
extraits dans le même temps, d'après les dernières études. "C'est pourtant un processus clé",
explique-t-il. Le fleuve a besoin que le sable soit transporté de
l'amont vers l'aval pour que le delta puisse lutter contre la
salinisation et l'avancée de la mer dans cette zone cruciale po
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