Tout le monde attend tous les jours la nouvelle politique du nouveau président des Etats-Unis.
Un clin d' oeil sur les infos du net aujourd'hui.
Caroline Thanh Huong
Russie, Iran, Chine... Rex Tillerson va bousculer la diplomatie américaine
Ce sera un
magnat du pétrole. Rex Tillerson, PDG du géant énergétique Exxon Mobil, a
été officiellement choisi, ce mardi, pour devenir le secrétaire d'Etat
de Donald Trump. Si sa vision des relations avec la Chine ou l'Iran est
encore inconnue, c'est surtout sa proximité avec Vladimir Poutine, ou la
faiblesse de son engagement pour le climat, qui inquiètent.
Le nouveau secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, patron d'Exxon Mobil, est un proche du président russe Vladimir Poutine. (Reuters)
"Les
responsables russes, et pas seulement le président, ont de bonnes
relations, des relations de travail avec Rex Tillerson. C'est une
personnalité solide. Il est très professionnel dans son domaine", s'est
réjoui le Kremlin ce mardi. Le PDG d’Exxon Mobil, nommé par Donald
Trump pour devenir secrétaire d’Etat, est un proche de Vladimir Poutine.
Des
relations privilégiées qui ont valu à "T. Rex" (un surnom que lui a
donné Sarah Palin, égérie du Tea Party, mouvement de la droite dure)
d’être décoré par Vladimir Poutine de l’ordre de l’amitié. La plus haute
distinction possible en Russie pour un civil étranger.
Décoré par Vladimir Poutine
Rex
Tillerson à la tête de la diplomatie américaine pourrait d’abord
signifier la fin des sanctions à l’égard de la Russie, mises en place
depuis le conflit en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Depuis 2011,
son groupe Exxon Mobil a lié une dizaine de partenariats avec Rosneft,
principale compagnie pétrolière russe détenue par l’Etat.
Or
la mise en place des sanctions économiques en 2014 a freiné les
activités pétrolières et gazières d’Exxon Mobil en Russie. Un accord,
signé en 2011, pour explorer et forer l’Arctique et la Sibérie est
notamment gelé. Contrat qui pourrait potentiellement générer jusqu’à 500
milliards de dollars…
Rex Tillerson (à dr.), avec Vladimir
Poutine (centre), et Igor Sechin, patron de Rosneft, lors de la
signature d'un contrat en 2012. (Reuters)
Possible conflit d'intérêts
Rex
Tillerson n'a jamais caché son opposition aux sanctions contre la
Russie. "Nous avons toujours encouragé les gens qui prennent ces
décisions à tenir compte de l'ensemble des dommages collatéraux ainsi
que des personnes touchées par ces sanctions", avait-il déclaré lors de
l'assemblée générale des actionnaires d'Exxon Mobil en 2014.
Une
position à l’opposé de celles de l’administration Obama, ou de Paris et
Berlin. Et qui suscite des accusations de conflits d’intérêts : les
décisions du futur chef de la diplomatie influenceront le cours du
pétrole, et donc les revenus de son groupe.
"Les Etats-Unis n'ont plus la puissance qu'ils avaient auparavant"
Le
natif du Texas pourrait être un atout pour pacifier les relations entre
les Etats-Unis et la Russie. Et peut-être permettre une entente entre
les deux pays au sujet du conflit syrien? Un accord faciliterait la
réalisation de la promesse improbable de Donald Trump de défaire l’Etat
islamique en 30 jours.
Pascal Boniface, directeur
de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS),
estime que cette main tendue à Poutine est un signe de l’affaiblissement
des Etats-Unis. "Les États-Unis n'ont plus la puissance qu'ils avaient
auparavant. Ils le reconnaissent implicitement. Les Américains ne
pourront plus faire la même politique interventionniste, multifonction,
partout", a-t-il expliqué dans l’émission C à dire?!
En faveur de l'accord de Paris
La
nomination d’un magnat du pétrole à la tête de la diplomatie américaine
laisse croire à une remise en cause de l’accord de Paris sur le climat.
Donald Trump a plusieurs fois menacé au cours de sa campagne
d’"annuler" le texte. Rex Tillerson s’est pour sa part déclaré en faveur
de cet accord.
A la tête d’Exxon Mobil, le
sexagénaire a aussi défendu la taxe carbone en 2009, brisant l’image de
climato-sceptique de son groupe, longtemps portée par son prédécesseur.
Il a aussi reconnu l’existence du changement climatique - contrairement à
Donald Trump.
"Ce n'est pas un ami de la planète"
Mais
plusieurs associations environnementales soupçonnent ces déclarations
de n’être qu’une façade, et accusent Exxon Mobil de ne rien engager pour
diminuer l’impact environnemental de ses activités. Le patron du géant
pétrolier a plusieurs fois résisté aux politiques publiques
environnementales - notamment à celles de réduction des investissements
dans de nouveaux puits pétroliers. Plusieurs Etats américains, dont
celui de New York, ont lancé des enquêtes visant le groupe.
"A
ce poste, Tillerson fera tout son possible pour éteindre les
initiatives internationales", a dénoncé la porte-parole de Greenpeace
aux Etats-Unis, citée par The Independent.
"Trump vient juste de choisir le PDG
d’Exxon comme secrétaire d’Etat - Aidez-nous à riposter! Faites un don. /
Ensemble nous sommes plus forts que Trump!"
Provoquer la Chine
Au
moment de son entrée en fonction, le 20 janvier, le premier défi de Rex
Tillerson sera probablement la gestion des relations avec la Chine.
Donald Trump multiplie les provocations ; Pékin a lancé son avertissement le plus sévère à ce jour.
Lire aussi : Trump se risque à un bras-de-fer contre la Chine
"S'il
essaie de saboter la politique d'une Chine unique ou de porter atteinte
aux intérêts essentiels de la Chine, au final il soulèvera un rocher
qui lui écrasera les pieds", a menacé le ministre chinois des Affaires
étrangères.
Défenseur du libre-échange
Le
futur président des Etats-Unis a aussi affiché tout au long de sa
campagne sa volonté de renégocier l’accord sur le nucléaire conclu avec
l’Iran en 2015. Difficile de connaître les vues de Rex Tillerson à ce
sujet, mais son potentiel adjoint a un avis bien plus tranché. John
Bolton, ex-ambassadeur à l’ONU sous George W. Bush, pourrait devenir son
numéro 2, selon la chaîne NBC. Il a appelé plusieurs fois au cours des dernières années à mener des frappes préventives en Iran.
Mis
à sa part sa proximité avec la Russie et son ambiguïté sur le
changement climatique, la politique étrangère de Rex Tillerson reste
nébuleuse. Tout au plus le sait-on partisan du libre-échange. Or Donald
Trump s’est souvent positionné comme un isolationniste, pourfendeur des
accords commerciaux comme l’Accord de libre-échange nord-américain
(Alena), le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement
(TTIP) ou l’Accord de partenariat transpacifique (TPP).
Le Congrès à convaincre
Présenté
comme un fin négociateur, habitué des leaders mondiaux - Exxon Mobil
est présent dans plus de 50 pays, Rex Tillerson arrivera à la tête de la
diplomatie américaine sans aucune expérience en politique étrangère. Il
pourrait être alors plus dépendant de la Maison Blanche et des
technocrates de son secrétariat d’Etat que ses prédécesseurs.
"Ce que j’aime le plus chez Rex
Tillerson, c’est qu’il a une grande expérience de négociations réussies
avec tous types de gouvernements étrangers."
Encore
faut-il convaincre le Congrès, chargé de valider la nomination de tous
les ministres américains. Et Rex Tillerson ne fait pas l’unanimité, même
au sein du camp républicain. Vladimir Poutine "est un voyou et un
assassin, je ne vois pas comment on peut être l'ami d'un ancien agent du
KGB", a notamment lancé le sénateur républicain modéré John McCain, peu
avant sa nomination. Une amitié d’autant plus problématique alors que
la Russie fait l’objet d’une enquête sur son rôle pendant la campagne pour la présidentielle américaine.
Sarah Paillou
Comment Donald Trump a organisé le bal des prétendants pour son administration
Depuis son
élection le 8 novembre dernier, Donald Trump a lui-même organisé un
grand suspense autour des personnalités qui constitueraient son
administration, alternant messages plus ou moins cryptiques et
faussement annonciateurs sur Twitter et rencontres très médiatisées avec
les prétendants. Objectif : faire parler de lui, et en bien.
Donald Trump a médiatisé les nominations de son administration. (Reuters)
"Nous
allons travailler tout le week-end pour choisir les grands hommes et
femmes qui nous aideront à rendre sa grandeur à l'Amérique." Dès le 18 novembre,
soit dix jours après son élection à la tête des Etats-Unis, Donald
Trump donnait le ton : le recrutement pour sa future administration se
ferait en temps réel et en public. Depuis, les noms des candidats
envisagés pour les différents postes ont fait l'objet de dizaines
d'articles, entre les fuites orchestrées par l'équipe du candidat
lui-même et le bal des prétendants surmédiatisé, à grands renforts de
tweets, photos call, dîners et conférences de presse.
C'est
simple, jamais les médias du monde entier n'avaient autant parlé de la
composition d'une admiration d'un président américain, composition en
général gardée secrète jusqu'au dernier moment et dont les tractations
qui entourent les nominations ne sont peu ou pas connues. De nombreux
observateurs ne s'y sont pas trompés en faisant une analogie avec The Apprentice,
l'émission de l'émission de téléréalité produite par Donald Trump et
dans laquelle les candidats à des postes de haut niveau dans des
entreprises doivent passer une série d'épreuves pour être sélectionnés.
Le PDG d'ExxonMobile n'était pas dans la première liste
Le
plus grand suspense s'est joué autour du poste clé de secrétaire
d'Etat, pivot de la diplomatie américaine. Donald Trump a finalement
choisi mardi le PDG d'ExxonMobile, Rex Tillerson. Ce dernier était
apparu récemment dans la liste des prétendants, après un premier cercle
de personnalités, toutes évincées. "Que je le choisisse ou non pour le
poste le poste de secrétaire d'Etat, Rex Tillerson est un joueur de
classe mondiale et un négociateur. Restez branchés!", écrivait ainsi le président-élu le 11 décembre dernier, incitant ses followers à rester connectés sur le mode "la suite au prochain épisode".
Très rapidement après son élection à la Maison-Blanche, plusieurs noms ont circulé
: l'ancien candidat à la présidentielle Mitt Romney, le général à la
retraite David Petraeus, l'ex-maire de New York Rudolph Giuliani, le
sénateur Bob Corker, un drôle de ticket formé par Dana Rohrabacher
pro-russe et le néoconservateur John Bolton assez critique envers
Poutine, ou encore l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Chine sous
Obama, Jon Huntsman. Bref, tout l'inverse de Barack Obama il y a huit
ans, quand les tractations menant au recrutement de Hillary Clinton à ce
poste étaient restées ultra-secrètes.
Une stratégie de l'humiliation pour Romney?
Du
côté de l'équipe de transition, il y a eu une vraie volonté, affichée
et assumée, d'organiser de véritables "auditions", en direct et en
public. Chaque matin, celle-ci annonçait en effet les rendez-vous du
milliardaire, qui reçoit dans sa Trump tower. A leur arrivée et à leur
départ, les candidats sont attendus par les photographes. Le passage par
la conférence de presse post-entretien avec Trump est obligatoire. Les
candidats, espérant tous être recrutés à des postes de premier plan, y
vantent alors les qualités du président-élu. Même le très sérieux
général David Petraeus, l'homme de la guerre en Irak et en Afghanistan, a
dû se plier à l'exercice.
Avec cette publicité, Donald Trump, président "mal" élu eu égard à son nombre de voix inférieur à celui de sa rivale démocrate,
se rachète une virginité. Et en plus, c'est gratuit! Le milliardaire se
paie même le luxe de commenter les qualités des candidats après les
avoir reçus. "Le général James 'Mad Dog' Mattis, qui est pressenti pour
être secrétaire à la Défense, a été très impressionnant hier, un vrai
général", écrit-il ainsi sur Twitter.
Dans ce schéma, le pire des scénarios a été
pour… Mitt Romney. L'ancien gouverneur du Massachussets et ex-candidat à
la présidentielle face à Barack Obama en 2012 s'est quasiment renié
devant Donald Trump. Lui qui, durant la campagne de la primaire
républicaine, avait pris la tête du camp anti-Trump, n'hésitant pas à le traiter de "charlatan" et "d'imposteur".
Quand les deux hommes dînent au restaurant étoilé Jean-George de New
York, les photographes sont là. "J’ai passé une merveilleuse soirée avec
Donald Trump. Nous avons eu des discussions très instructives sur les
affaires du monde. Et il a gagné et ce n’est pas facile, j’en sais
quelque chose", commente après Mitt Romney.
Certains
observateurs y ont même vu une stratégie de l'humiliation mise en place
par Donald Trump. "La romance Trump-Romney pourrait être un gros
traquenard. Ceux qui ne sont pas cyniques espèrent que Trump veut
apaiser ses détracteurs en se montrant magnanime, mais je n’y crois pas.
L’affaire pue comme la scène du bal de Stephen King, avec à la fin
Trump qui fait tomber un seau remplit de sang de cochon sur la tête de
Romney [comme dans Carrie, Ndlr]", écrit ainsi la commentatrice de CNN S.E Cupp.
Donald Trump et Mitt Romney lors d'un dîner dans un restaurant triplement étoilé. (Reuters)
Giuliani s'est retiré de la course
Mardi, le même Romney n'a pas eu d'autre choix que d'écrire sur son compte Facebook mardi
qu'il n'avait pas été retenu. "C'était un honneur d'avoir été considéré
pour le poste de secrétaire d'Etat de notre grand pays. Mes discussions
avec le président-élu Trump ont été à la fois plaisantes et
éclairantes. Je fonde beaucoup d'espoirs dans la nouvelle administration
pour qu'elle renforce la nation, la prospérité et la paix." Face à la
concurrence, Rudolph Giuliani, cet ultra-proche qui s'est toujours rêvé à
ce poste prestigieux, a lui-même lâché. "Rudolph Giuliani est l'une des
meilleures personnes que je connaisse. Il a été un grand maire de NY,
mais il s'est retiré de la liste des personnes pressenties pour être
secrétaire d'Etat."
Pour ses détracteurs qui dénoncent une mise en scène scandaleuse, proche de la téléréalité la plus trash, Donald Trump a une réponse toute trouvée.
"Si la presse me couvrait de manière plus précise et plus honorable,
j'aurais moins de raison de tweeter. Mais malheureusement, je ne sais
pas si cela va arriver un jour!" La présidence Trump promet.
Marianne Enault
Donald Trump s’attaque au coût de l’avion de chasse américain F-35
Le président élu des Etats-Unis estime que le coût du F-35, le programme militaire le plus cher de l’histoire du pays, est « hors de contrôle ».
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Lauer (New York, correspondant)
L’ennemi ne vient pas toujours de là où on l’attend. Lockheed Martin en a fait l’expérience, lundi 12 décembre. Alors que le groupe d’armement américain a livré à Israël deux exemplaires de son avion de chasse F-35, celui-ci a été vivement critiqué par Donald Trump par tweet interposé. « Le programme et le coût du F-35 sont hors de contrôle », a lancé le président élu dans une saillie dont il a l’habitude. « Des milliards de dollars peuvent être et seront économisés sur les achats militaires [et autres] après le 20 janvier », a-t-il ajouté en évoquant la date de son investiture.
Le F-35, qui devait être la fierté de l’aviation embarquée de la marine américaine et du corps des marines, s’est transformé au fil des années en gouffre financier pour le budget de l’Etat. Le programme, lancé au début des années 1990, n’a cessé de connaître des dépassements de coûts et des rallongements de délais de fabrication ; ce qui en fait le plus coûteux de l’histoire militaire américaine. La facture pour le Pentagone s’élève à plus de 400 milliards de dollars.
A la veille de l’élection présidentielle du 8 novembre, le ministère de la défense et Lockheed Martin ont bouclé les négociations sur un contrat portant sur 90 avions pour 7,18 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros), soit 80 millions l’unité. Alors que les premiers appareils livrés atteignaient la somme folle de 200 millions de dollars, les exemplaires vendus lundi à Israël l’ont été sur une base de 110 millions. Le Pentagone est censé acheter 2 400 appareils. Deux cents ont été déjà livrés, tandis qu’une dizaine de pays sont des acheteurs potentiels.
Problèmes diplomatiques
Au-delà de la question industrielle et budgétaire, le programme F-35 pose des problèmes diplomatiques. Alors que le coût par avion augmente, les dépassements affectent la capacité d’autres pays d’acheter ce chasseur, concurrent du Rafale de Dassault.
A l’occasion de la livraison des premiers exemplaires de F-35 achetés par Tsahal, en présence du secrétaire à la défense, Ashton Carter, le patron du programme chez Lockheed Martin, Jeff Babione, a expliqué que son groupe comprenait les inquiétudes concernant le coût et a rappelé qu’il avait investi des millions de dollars pour faire baisser le prix de l’avion. L’objectif est de réduire de 60 % le prix unitaire de l’action par rapport aux estimations initiales. « Nous prévoyons qu’il sera d’environ 85 millions de dollars à l’horizon 2019 ou 2020 », a-t-il assuré.
Lors d’une audition, lundi, John McCain, le sénateur républicain de l’Arizona et président de la commission des services armés, a reconnu que les capacités d’action du F-35 étaient « essentielles à la sécurité nationale de l’Amérique. Mais en même temps, ce programme a été à la fois un scandale et un drame en ce qui concerne le coût, le calendrier et la réalisation ».
Chute de l’action Lockheed Martin
Concernant M. Trump, il s’agit de la deuxième fois en quelques jours qu’il se livre à ce genre de critique. La semaine dernière, le président élu avait reproché à Boeing le coût des avions présidentiels, Air Force One, en cours de commande. Quelques heures après, il s’était entretenu avec le patron du groupe, Dennis Muilenburg. A l’issue de son rendez-vous, M. Trump a déclaré qu’il négocierait personnellement le prix des Air Force One, qui, à ce jour dépasserait 4 milliards de dollars.
Dimanche, le milliardaire était déjà monté au créneau sur le sujet sur la chaîne Fox News. « Les gens qui négocient au nom du gouvernement ne devraient jamais être autorisés à aller travailler pour ces entreprises », a-t-il souligné. « Vous savez, ils négocient un contrat comme ça, et puis deux ou trois ans plus tard vous les retrouvez dans les entreprises avec lesquelles ils ont négocié. » Le président élu a proposé que les militaires chargés de négocier des accords comme le F-35 devraient être interdits à vie d’aller travailler chez un contractant. M. Trump avait déjà avancé l’idée qu’un membre de son administration ne puisse pas faire de lobbying pendant au moins cinq ans après avoir quitté son poste.
La remarque sur le F-35 concerne non seulement Lockheed Martin, mais aussi Northrop Grumman et United Technologies, qui par l’intermédiaire de sa filiale Pratt & Whitney, fournit les moteurs, une part substantielle du coût de l’avion. Dans la foulée du tweet de M. Trump, l’action Lockheed Martin a chuté, avant de se reprendre légèrement en fin de séance à Wall Street. L’Aerospace Industries Association, qui regroupe les acteurs du secteur, a déclaré qu’une rencontre d’une quarantaine de minutes avec l’équipe de transition présidentielle a eu lieu lundi. Mais pour l’instant, on ne sait comment le coût du programme, qui concerne des centaines de fournisseurs et des milliers de salariés aux quatre coins des Etats-Unis, pourra être revu à la baisse.
- Stéphane Lauer (New York, correspondant)
Correspondant à New York
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/12/13/donald-trump-s-attaque-au-cout-de-l-avion-de-chasse-americain-f-35_5047902_3222.html#OhGTAcs2b1QUQf53.99
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