Greenpeace dévoile les premières images du récif corallien de l'Amazone à peine découvert et déjà menacé par Gentside Découverte
Những vùng đất lạ không phải chỉ ở trên mặt đất mà có thể là những vùng biển.
Theo nguyên tắc thì biển là tài sản chung, nhưng thực tế nguồn tài nguyên thiên nhiên này, ngày hôm nay đều được mọi người chiếu cố tới thật tích cực.
Từ cát được hút lên để làm nguyên liệu xây cất, ngành lưới cá rà bằng satellitte cho đến san hô, hay dầu lửa, dân số thế giới không ngừng phát triển đến nhu cầu cổ điển không thể nào đáp ứng kịp với thời gian.
Hôm nay, chúng ta sẽ tìm hiểu qua bài sưu tầm với phóng sự hình ảnh một trong những vùng đất mới này.
Caroline Thanh Hương

Des coraux et des poissons sont photographiés par une mission
scientifique de Greenpeace sur le récif corallien de l'Amazone, au large
du Brésil, le 28 janvier 2017. (GREENPEACE BRAZIL)
A peine découvert, déjà menacé ? Plongée dans le mystérieux récif corallien de l'Amazone, "unique au monde"
L'existence de ce récif, long de plus de 1 000 kilomètres, n'a été confirmée qu'en 2016. Cet écosystème, situé au large de l'embouchure du fleuve Amazone, est déjà menacé par les forages pétroliers. Mais il réserve encore de nombreuses surprises.
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Une hypothèse vieille de 40 ans
Les scientifiques soupçonnaient l'existence d'un récif corallien au large de l'embouchure de l'Amazone depuis les années 1970. "La présence de poissons récifaux, qui vivent dans des habitats coralliens, avait été observée dans cette zone", explique Edina Ifticene, chargée de la campagne Océans de Greenpeace, à franceinfo. Mais cette théorie était impossible à vérifier à l'époque à cause du "manque de financement et de l'absence de la technologie nécessaire pour explorer les fonds", note Ronaldo Francini Filho, chercheur en biologie marine à l'université de Paraïba (Brésil), membre de la mission de Greenpeace.
Quarante ans plus tard, une équipe de chercheurs américains et brésiliens s'est à nouveau penchée sur cette étonnante hypothèse. Ils ont d'abord cartographié les fonds à partir d'ondes sonores, rapporte Futura Sciences. La découverte a été de taille : un récif de 1 000 kilomètres de long, s'étendant de la Guyane au Brésil, et situé entre 30 et 120 mètres de profondeur.

Observer les coraux dans leur milieu naturel
Une nouvelle étape de la découverte de ce milieu est désormais franchie. L'ONG Greenpeace organise une mission d'observation de deux semaines à bord de son bateau L'Esperanza pour aller sonder ce trésor naturel. Trente-neuf personnes, dont des scientifiques, des membres d'équipage et des journalistes, embarquent, mardi 24 janvier, pour en rapporter les premières images. Deux sous-marins, capables de descendre jusqu'à 600 mètres de profondeur, permettent aux membres de la mission de s'aventurer près des récifs.

Coraux, éponges et raie manta
Eponges barils, escargots de mer, corail mou, corail noir, crustacés... Les images récoltées ont déjà permis d'identifier plusieurs espèces. Différentes sortes de poissons ont également été observées, dont potentiellement deux nouvelles espèces de poissons papillons, selon Ronaldo Francini Filho. Un journaliste du Monde, qui a eu l'occasion de plonger à 95 mètres de profondeur lundi 30 janvier, a également croisé la route d'une raie manta de 3 mètres d'envergure.

La tâche s'avère d'autant plus ardue que les scientifiques avaient, dans un premier temps, sous-estimé la richesse de cet écosystème. "Nous avons constaté que le nombre d'espèces et l'hétérogénéité des habitats du récif sont bien plus importants que ce que nous avions anticipé", poursuit le spécialiste de biologie marine. Les espèces observées varient ainsi beaucoup d'une zone du récif à une autre. "Nous avons découvert beaucoup plus de rhodophytes [des algues calcifiées] et d'éponges au Nord", ajoute Edina Ifticene.
Des coraux qui survivent sans lumière
Des spécimens jusqu'ici inconnus des scientifiques pourraient donc se cacher parmi ces coraux, mais des recherches scientifiques plus poussées, avec des prélèvements, seraient nécessaires pour prendre toute la mesure de cette biodiversité sous-marine. "Cela permettrait aussi de comprendre comment le récif s'est formé, insiste Edina Ifticene. Existait-il avant la formation du fleuve Amazone ? Est-ce qu'il s'est développé par la suite, en fonction des courants, des sédiments charriés par le fleuve selon la saison ? Ce sont autant de questions auxquelles on ne peut pas répondre pour l'instant."
Car ce trésor naturel est entouré de mystères. "Le récif se situe dans une zone dans laquelle les coraux ne sont pas censés se développer", rappelle Ronaldo Francini Filho. Leur présence au milieu de ces eaux saumâtres pourrait s'expliquer par une symbiose avec des bactéries qui se reproduisent grâce à la chimiosynthèse. "Ce processus produit de la matière organique et de l’énergie à partir du dioxyde de carbone, de l’eau et d’autres substances non organiques (comme l’ammoniaque, le fer, le nitrite et le soufre), sans lumière", explique Greenpeace à franceinfo.
Greenpeace s'inquiète de projets pétroliers
Ces coraux encore méconnus sont toutefois loin d'être protégés de toute menace. Les groupes Total et BP veulent mener des forages d'exploration à proximité de la zone, pour trouver de nouveaux gisements de pétrole à exploiter, explique Greenpeace : le site le plus proche pourrait se trouver "à moins de huit kilomètres" du récif. L'ONG rappelle qu'au moins 92 forages ont déjà été menés dans cette région depuis les années 1960, avec un taux d'incidents de 30%. "Ces puits présentent des risques de marée noire, accrus par les forts courants dans cette zone de l'océan, alerte Edina Ifticene. Une fuite de pétrole serait catastrophique pour le récif, mais aussi pour la mangrove de l'embouchure de l'Amazone, presque impossible à nettoyer."

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