Dân Ecosse muốn tự mình quyết định cho số phận của mình mà không tuỳ thuộc vào nước Anh.
Mời quý anh chị đọc bài tường thuật trong báo chí pháp.
Caroline Thanh Hương
Comment l’Écosse refait le match du Brexit
La Première ministre réclame un second vote sur l’indépendance. En jouant l’Europe contre le Royaume-Uni. Un pari osé.
Scottish Parliament/AFP
Parier sur un référendum à l'issue incertaine est une affaire risquée. David Cameron, l'ex-Premier ministre britannique, en sait quelque chose. Mais la chef du gouvernement écossais Nicola Sturgeon est prête à courir le risque. Le 13 mars, elle a demandé à Westminster l'autorisation d'organiser un second référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Il y a trois ans, les votants avaient opté à 55% pour le maintien dans le giron du Royaume-Uni.
Très offensive, Nicola Sturgeon voudrait organiser le scrutin rapidement. Les arguments en faveur d'une consultation plus tardive ne manquent pourtant pas. Tout d'abord, le soutien à l'indépendance est surtout élevé parmi les jeunes. Attendre quelques années favoriserait les nationalistes (d'autant que les unionistes vieillissants seront de moins en moins nombreux). Et puis cela laisserait aux effets négatifs du Brexit, prévus par la plupart des experts, le temps de se faire sentir.
Cette solution ouvrirait à l’Écosse un accès au marché unique, tout en réduisant les risques d’un veto espagnol. Quelle que soit la date choisie, la question du référendum se présente plutôt bien sur le plan politique, pour Sturgeon la stratège. Elle mise sur le ressentiment que les fins de non-recevoir de Downing Street peuvent provoquer dans son opinion publique. En revanche, la situation dans le domaine économique est moins aisée. Déjà peu convaincant la dernière fois, le dossier en faveur de l’indépendance est encore plus mince aujourd’hui.
Nicola Sturgeon affirme que quel que soit le résultat du référendum, le libre-échange se poursuivra entre l’Ecosse et le reste du Royaume-Uni. Les choses se compliqueraient pourtant en cas d’adhésion de l’Ecosse à l’Union européenne ou même à l’AELE. Même le maintien d’une frontière ouverte avec l’Angleterre deviendrait difficile. Les normes réglementaires entre une Ecosse membre de l’Union et la Grande-Bretagne pourraient rapidement diverger, compliquant les échanges entre l’Ecosse et son plus gros marché. Celle-ci réalise en effet les deux tiers de ses exportations vers le reste du Royaume-Uni.
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Très offensive, Nicola Sturgeon voudrait organiser le scrutin rapidement. Les arguments en faveur d'une consultation plus tardive ne manquent pourtant pas. Tout d'abord, le soutien à l'indépendance est surtout élevé parmi les jeunes. Attendre quelques années favoriserait les nationalistes (d'autant que les unionistes vieillissants seront de moins en moins nombreux). Et puis cela laisserait aux effets négatifs du Brexit, prévus par la plupart des experts, le temps de se faire sentir.
Risque de veto espagnol
Plus préoccupant pour la chef du gouvernement, l’euroscepticisme gagne du terrain parmi les Écossais. Beaucoup veulent quitter l’Union européenne, ou en tout cas réduire les pouvoirs de Bruxelles. Même parmi ceux qui ont voté pour le non au Brexit l’année dernière, plus de la moitié estiment que l’autorité de Bruxelles doit être circonscrite. Sans compter que rejoindre l’Union n’ira pas de soi. Madrid en particulier, inquiet des revendications indépendantistes catalanes, ne regardera pas d’un bon œil la candidature de l’Ecosse et pourrait y opposer son veto. C’est sans doute la raison pour laquelle le Parti national écossais (SNP) étudie l’alternative qu’offrirait l’adhésion à l’Association européenne de libre-échange (AELE), dont font partie la Norvège et l’Islande.Cette solution ouvrirait à l’Écosse un accès au marché unique, tout en réduisant les risques d’un veto espagnol. Quelle que soit la date choisie, la question du référendum se présente plutôt bien sur le plan politique, pour Sturgeon la stratège. Elle mise sur le ressentiment que les fins de non-recevoir de Downing Street peuvent provoquer dans son opinion publique. En revanche, la situation dans le domaine économique est moins aisée. Déjà peu convaincant la dernière fois, le dossier en faveur de l’indépendance est encore plus mince aujourd’hui.
Nicola Sturgeon affirme que quel que soit le résultat du référendum, le libre-échange se poursuivra entre l’Ecosse et le reste du Royaume-Uni. Les choses se compliqueraient pourtant en cas d’adhésion de l’Ecosse à l’Union européenne ou même à l’AELE. Même le maintien d’une frontière ouverte avec l’Angleterre deviendrait difficile. Les normes réglementaires entre une Ecosse membre de l’Union et la Grande-Bretagne pourraient rapidement diverger, compliquant les échanges entre l’Ecosse et son plus gros marché. Celle-ci réalise en effet les deux tiers de ses exportations vers le reste du Royaume-Uni.
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