caroline thanh huong

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Libellés

lundi 8 mai 2017

Chương trình trị nước của tân tổng thống pháp vừa đắc cử và những người thua cuộc.

Kính gửi quý anh chị bản tin từ báo chí pháp về đường lối và hướng đi sắp tới của tân tổng thống nước pháp từ ngày 07 tháng5 năm 2017.
Chưa bao giờ lần bầu cử tổng thống năm 2017 được bàn cãi sôi nổi và bao nhiêu chuyện scandales được phanh phui đến tận cùng và nối tiếp nhau những ân oán đươc̣ phơi bày lên khắp thông tin thế giới và trong nước.
Giá trị văn hóa của pháp có còn làm người ta mơ ước được tiếp xúc không vậy?
Và sau cùng để đi đến chiến thắng ngày hôm nay, chúng ta thử đi tìm lại những gì mà các ứng cử viên đưa ra và bị thất bại ở dưới phần bài này.
Giữa hai bài báo tiếng pháp,có bài bằng tiếng việt nếu anh chị có quan tâm tình hình bầu cử của nước pháp.
Kính chúc quý anh chị một nhiệm kỳ tổng thống mới an vui.
Caroline Thanh Hương

Le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, le 1er mai 2017 à Paris.

Salarié, chômeur, retraité... Si Emmanuel Macron tient ses promesses, voici ce qui changera pour vous

Réforme des retraites, de l'assurance-chômage, coup de pouce en direction des petits salaires... Voici comment les propositions d'Emmanuel Macron peuvent impacter vos revenus.



Le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, le 1er mai 2017 à Paris. (ALFONSO JIMENEZ / SHUTTER / SIPA)

Avant de s'installer à l'Elysée, il avait promis de "libérer le travail". Elu président de la République dimanche 7 mai avec 65,5% des voix selon une estimation Ipsos / Sopra Steria* diffusée à 20h15, Emmanuel Macron a désormais les mains libres - sous réserve d'une victoire aux législatives de juin - pour appliquer son programme "ni de droite, ni de gauche".
Mais que propose-t-il exactement ? De nombreuses mesures économiques, d'inspiration libérale, dont certaines sont en rupture avec l'organisation actuelle de la protection sociale. Avec ses propositions, le nouveau président assure avoir trouvé un équilibre entre "la liberté et la protection". Franceinfo vous aide à comprendre en quoi ces mesures pourraient changer votre quotidien.

Si vous êtes salarié

Quel que soit le niveau de salaire, Emmanuel Macron s'engage à réduire les cotisations payées par les salariés, les indépendants et les fonctionnaires, en supprimant les cotisations chômage et maladie. "Tous les salariés verront leur salaire augmenter", promet-il. D'après les calculs d'En marche !, si vous êtes payé aujourd'hui 2 200 euros net chaque mois, vous gagnerez 500 euros supplémentaires chaque année.
Le "travailler plus pour gagner plus" cher à Nicolas Sarkozy fait aussi son retour, au moins en partie. Emmanuel Macron veut rétablir les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires. En revanche, contrairement à 2007, elles ne seront pas défiscalisées.
Concernant la durée du travail, les 35 heures resteront la durée légale. Mais votre entreprise (ou votre branche) pourra négocier des accords permettant de moduler cette durée hebdomadaire. De manière générale, le candidat a ainsi résumé sa philosophie en matière de droit du travail dans Les Echos : "Il faut assumer davantage de flexibilité, je n'ai pas peur du mot, pour adapter notre droit du travail aux mutations en cours."

Si vous êtes au smic

Emmanuel Macron prévoit plusieurs mesures en direction des petits salaires. Si vous touchez le smic, le candidat s'engage à supprimer toutes les charges sociales. La prime d'activité (qui a remplacé le RSA activité et la prime pour l'emploi il y a un an), ciblée en direction des travailleurs pauvres, sera augmentée de 50%. Grâce à ces deux mesures, "un salarié au smic touchera chaque mois 100 euros net supplémentaires par rapport à aujourd'hui", d'après En marche !.

Si vous êtes chef d'entreprise

Le candidat promet de vous simplifier la vie dans plusieurs domaines. D'abord, en créant un droit à l'erreur, qui vous évitera des sanctions financières. Par exemple, si vous oubliez de déclarer à l'Urssaf la prime de Noël pour vos salariés, vous êtes aujourd'hui condamnés à une amende. En invoquant ce droit à l'erreur, vous seriez demain dispensés de la payer. "L'administration sera d'abord là pour conseiller avant de sanctionner, la sanction étant limitée aux manquements délibérés, répétés ou particulièrement graves", assure Emmanuel Macron dans son programme.
Vous devriez aussi payer un impôt sur les sociétés moindre. Emmanuel Macron veut en effet le réduire à la moyenne européenne, soit 25% au lieu des 33,3% actuels, afin de favoriser l'attractivité de la France.
Autre proposition en votre faveur : une baisse des cotisations sociales employeurs de six points – qui remplacera le CICE – et de dix points pour les salariés rémunérés au Smic. L'objectif de cette mesure est clair : vous aider, en tant qu'entrepreneur, à embaucher davantage. Selon les calculs d'En marche !, vous pourriez ainsi économiser “près de 1800 euros par an et par salarié au Smic”, et jusqu'à 2200 euros par an “pour un salarié payé 3000 euros bruts par mois”. En contrepartie, Emmanuel Macron compte vous pénaliser si vous avez trop recours aux contrats courts. Vous devrez payer davantage de charges si tel est le cas, et en payerez moins si vous créez “des emplois stables”.
Si vous dirigez une micro-entreprise (avec le statut d'auto-entrepreneur), vos charges seront supprimées la première année. Les plafonds pour bénéficier de ce régime seront doublés, pour que vous puissiez bénéficier plus longtemps de ce régime fiscal. Si vous êtes artisan ou commerçant, vous pourrez décider chaque année d'opter ou non pour le régime fiscal de la micro-entreprise.
Enfin, le candidat veut supprimer le RSI, le très critiqué régime social des indépendants. Vous serez adossé au régime général, ce qui signifie que vous pourrez bénéficier de l'assurance-chômage.

Si vous êtes retraité

Si vous êtes déjà à la retraite, ou que vous devez la prendre dans les cinq ans, rien ne change pour vous. En revanche, pour la suite, Emmanuel Macron envisage une réforme globale du système de retraite. Elle resterait fondée sur la répartition, avec ce principe : "pour chaque euro cotisé, le même droit à pension pour tous", quel que soit le régime. L'objectif est d'aboutir en dix ans à un "système universel de retraites".
Les régimes spéciaux devraient donc être harmonisés avec le régime général. "Ce sera la vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé", assure le candidat. Pour autant, "les spécificités de certains régimes ne disparaîtront pas", précise le programme. "Les règles de base seront les mêmes pour tous, mais les taux de cotisation ou les conditions d'âge pourront différer, en raison notamment des caractéristiques des métiers." L'âge légal de départ sera maintenu à 62 ans, avec une prise en compte de la pénibilité. Le niveau des pensions n'est pas censé être modifié.
Si vous bénéficiez du minimum vieillesse, vous devriez bénéficier d'une augmentation significative, à hauteur de 100 euros par mois. Votre allocation devrait ainsi dépasser 900 euros, contre 803 aujourd'hui. 

Si vous êtes au chômage

Sur le chômage, c'est un changement complet de système qu'Emmanuel Macron envisage. L'assurance-chômage sera "universelle", c'est-à-dire pas réservée aux seuls salariés mais à "tous les actifs". Si vous êtes entrepreneur, indépendant, profession libérale, vous pourrez vous aussi bénéficier d'une allocation. Si vous démissionnez "pour changer d'activité ou développer [votre] propre projet professionnel", vous pourrez également être indemnisé : ce droit sera utilisable une fois tous les cinq ans.
Face à ces droits élargis, vous aurez aussi des devoirs plus exigeants. Vous ne pourrez pas, par exemple, refuser plus de deux emplois "décents" (selon des critères de salaire et de qualification), sinon vos allocations seront suspendues. De même, si vos efforts pour chercher un emploi sont jugés insuffisants.
Ce ne sont plus les partenaires sociaux qui géreront l'assurance-chômage mais l'Etat. Elle sera financée par l'impôt, donc par tous (retraités, fonctionnaires, etc.).

Si vous êtes jeune 

Dans son programme, Emmanuel Macron promet de former “1 million de jeunes aujourd'hui sans qualification ni activité” au cours de son quinquennat. 1 million de demandeurs d'emploi “sans perspective” bénéficieront également de cette mesure. Le candidat d'En marche ! entend en parallèle mettre l'accent sur les formations professionnelles et l'apprentissage. S'il est élu, il développera “les périodes de pré-apprentissage et les filières en alternance” dans tous les lycées professionnels de France. Emmanuel Macron compte aussi améliorer l'offre de licences professionnelles en alternance.
Si vous êtes apprenti, vous pourriez bénéficier davantage du programme européen Erasmus, qui vous permettrait d'étudier – et de travailler – jusqu'à un an dans un pays de l'Union européenne. Aujourd'hui, les apprentis européens partent en moyenne 28 jours à l'étranger, contre six mois pour les étudiants, explique La Croix. Avec cette promesse, Emmanuel Macron entend donner les mêmes chances de mobilité longue aux apprentis qu'aux étudiants.
L'ancien ministre propose en parallèle la création d'un “Pass Culture” pour tous les jeunes de 18 ans, d'une valeur de 500 euros. Si c'est votre cas, vous pourriez vous offrir des places de théâtre ou de cinéma, des billets pour des expositions, des livres... Comment le candidat compte-t-il financer cette mesure, qui coûte près de 300 millions d'euros en Italie ? Son financement n'est pas encore complètement défini. Seule promesse : le budget du ministère de la Culture ne sera pas impacté.
Si vous êtes étudiant ou jeune actif, le candidat d'En marche ! entend faciliter votre accès au logement et faciliter votre mobilité. Il propose de construire 80 000 logements pour les jeunes – 60 000 pour les étudiants et 20 000 pour ceux entrant sur le marché du travail. Emmanuel Macron promet également 30 000 logements sociaux supplémentaires pour les jeunes. Des objectifs atteignables ? Comme le rappelle le site Lui président, le gouvernement avait promis 40 000 nouveaux logements étudiants d'ici à fin 2017. Fin 2016, seuls 26 840 logements avaient été construits.

Si vous êtes contribuable

Pour financer la baisse des cotisations sociales ou la réforme de l'assurance-chômage, Emmanuel Macron s'appuie notamment sur une hausse de la CSG, que vous payez sur tous vos revenus. Elle sera augmentée de 1,7 point, sauf si vous êtes demandeur d'emploi ou que vous touchez une petite retraite.
Ensuite, que vous soyez locataire ou propriétaire, vous bénéficierez peut-être d'une suppression de la taxe d'habitation. Emmanuel Macron prévoit de la supprimer pour "tous les Français des classes moyennes et populaires", soit 80% des ménages, car "c'est un impôt injuste". L'Etat remboursera le manque à gagner à chaque commune, promet Emmanuel Macron, mais ça n'a pas empêché cette proposition de susciter la colère de certaines associations d'élus locaux.
Avis aux plus riches d'entre vous : si vous payez l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune, son calcul sera changé. Il sera remplacé par un "impôt sur la fortune immobilière", qui prendra seulement en compte les biens immobiliers, dans les mêmes conditions que l'ISF aujourd'hui. En revanche, si vous possédez un portefeuille d'actions, elles ne seront plus assujetties à cet impôt.

Si vous êtes parent

Le candidat d'En marche ! veut, s'il accède à l'Elysée, créer de nouvelles places en crèche et mettre la priorité sur l'école primaire. L'objectif est clair : "que tous les élèves sachent lire, écrire et compter en arrivant en sixième". Selon l'Education nationale, 20% des élèves en fin de CM2 maîtrisent encore mal la lecture et l'écriture. La promesse d'Emmanuel Macron s'annonce donc ambitieuse.
Si votre enfant est collégien, il bénéficiera d'études dirigées après ses cours, menées par des bénévoles étudiants et seniors. Il pourra également suivre normalement un parcours bilangue ou européen, et apprendre le grec ou le latin. En revanche, votre enfant ne pourra plus utiliser son téléphone portable dans l'enceinte de son collège – tout comme à l'école primaire.
En matière de restauration enfin, Emmanuel Macron vise 50% de produits "bio, écologiques ou issus de circuits courts" dans les cantines à l'horizon 2022. L'objectif du gouvernement est actuellement de 20% de produits bio dans les cantines d'ici à 2020.

Si vous êtes enseignant

Vous serez davantage suivi et évalué dans votre travail. En parallèle, vous pourrez chaque année suivre au moins trois jours de formation continue.
Si vous travaillez au sein d'un réseau d'éducation prioritaire (REP et REP+), vous pourriez bénéficier d'une prime de 3 000 euros nets par an. Emmanuel Macron souhaite aussi que les enseignants travaillant dans ces zones prioritaires aient "au moins trois ans d'ancienneté". Si vous enseignez en CP ou CE1 en REP et REP+, les effectifs de vos classes devraient être divisés par deux.

Si vous êtes agriculteur 

Comme pour les salariés qui démissionnent et d'autres indépendants, vous devriez avoir droit aux allocations chômage pour "surmonter les périodes de baisse d'activité". Emmanuel Macron entend aussi consacrer cinq milliards d'euros à la modernisation des exploitations, afin de mieux les adapter "aux normes environnementales" et de bien-être animal.
L'ancien ministre de l'Economie propose en parallèle de développer et soutenir les organisations de producteurs, en particulier "dans leurs négociations avec les industriels". "Nous les aiderons à être payés au prix juste", promet le candidat d'En marche ! dans son programme. Emmanuel Macron appelle même à une mutation du droit européen de la concurrence, "au bénéfice de nos producteurs".

Si vous habitez dans un quartier sensible

Vous vivez dans un quartier populaire et cherchez un emploi ? Emmanuel Macron souhaiterait faciliter votre embauche en créant des "emplois francs" dans toute la France. L'idée est simple : toute entreprise recrutant en CDI une personne qui, comme vous, réside dans un quartier sensible, se verra offrir une prime de 15 000 euros sur trois ans. Si cette entreprise vous recrute en CDD, elle bénéficiera d'une prime de 5 000 euros pendant deux ans.
Le candidat "assume totalement" cette politique de "discrimination positive", comme le rappelle Europe 1. Il entend, avec ces emplois francs, "remettre dans les quartiers un imaginaire républicain de réussite".
*Estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, Le Point, Le Monde, France 24 et les chaînes parlementaires.





L'essentiel du programme d'Emmanuel Macron, nouveau président de la République

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Emmanuel Macron lors de son meeting au Parc de la Villette, le 1er mai 2017.

Emmanuel Macron vient d'être élu président de la République. Parmi les principales mesures de son programme, la fiscalité, la sécurité, l'éducation ou encore l'emploi. Tour d'horizon en 8 chantiers.

1 - Fiscalité

C'était la promesse économique la plus plébiscitée de la campagne: l'exonération de la taxe d'habitation pour 80 % des ménages. Elle sera mise en place progressivement entre 2018 et 2020. il existe déjà des exonérations et réductions (limite par rapport au revenu, abattements…), mais seuls ceux qui versent environ 1000 euros ou plus chaque année à ce titre continueront de payer une taxe d'habitation. La mesure bénéficiera à 18 millions de ménages et coûtera plus de 10 milliards d'euros par an, à l'issue de sa montée en charge. Également au rayon des chantiers fiscaux, l'ISF sera transformé en impôt sur le patrimoine immobilier. Les actifs financiers seront exclus de l'assiette de calcul. Il s'agirait donc ni plus ni moins d'une seconde taxe foncière pour les propriétaires les plus fortunés.

2 - Justice

Moderniser, financer, désengorger, exécuter. La maison justice a besoin d'une remise en ordre structurelle, et le





chantier s'annonce périlleux. L'un des dossiers majeurs de la présidence Macron et de son Garde des sceaux sera incontestablement celui de l'administration pénitentiaire. Mesure phare de son programme dans le domaine de la Justice, le nouveau président de la République veut que «toute personne condamnée à une peine de prison ferme inférieure ou égale à deux ans» soit «effectivement incarcérée», avec examen automatique d'un aménagement aux deux tiers. Une mesure ambitieuse qui pose tout de même une question: où incarcérer les personnes condamnées alors que la surpopulation carcérale mine les prisons françaises? À cela, Emmanuel Macron répond par la création de 15.000 places de prisons supplémentaires d'ici cinq ans, avec l'objectif de 80% de détenus en cellule individuelle.

3 - Sécurité - terrorisme

Le nouveau Président de la République a prévu d'embaucher 10.000 personnes pour mieux assurer la sécurité du territoire. Sur le sujet du terrorisme, s'il a jugé que «mettre les fichés S hors des frontières n'aurait pas de sens» et il préconise la création de «centres fermés de petite taille» pour les plus radicalisés. Il promet en outre le «démantèlement des associations qui, sous couvert de religion, s'attaquent à la République». Mais pour Emmanuel Macron, la clé de la lutte antiterroriste est «d'améliorer le renseignement». Dans cette perspective, outre un effort sur les moyens, «une cellule spéciale du renseignement anti-Daech, permanente, de 50 à 100 agents» associera, auprès du président, les principaux services. Pour le reste, le Chef de l'État souhaite rétablir la police de proximité, permettre aux policiers de verbaliser directement certaines infractions, et enfin multiplier les caméras piétons.

4. Institutions

Le nouveau président a promis de modifier en profondeur les institutions. Pour moraliser la vie politique d'abord: il s'est engagé à interdire les emplois familiaux à l'Assemblée et à mettre un terme aux régimes spéciaux de retraite pour les parlementaires. Emmanuel Macron promet également d'introduire une dose de proportionnelle pour les élections législatives dans la première année de son mandat. Enfin, il s'engage à réduire d'un tiers le nombre de parlementaires et à introduire l'interdiction du cumul des mandats dans le temps.

5 - Diplomatie - Défense

Sur le front diplomatique, le nouveau chef de l'État avait placé sa campagne dans une logique de continuité du lien franco-allemand, autour de la politique européenne, en allant rencontrer Angel Merkel. Il n'a également pas fait





mystère de sa vision ferme de la sortie britannique de l'UE. Au niveau mondial, au delà de sa vision «gaullo-mitterrandienne», la continuité avec François Hollande devrait prévaloir: fidélités aux alliances, l'Otan notamment, même si Emmanuel Macron pourrait préférer d'autres leaders à Donald Trump. En ce qui concerne le Kremlin, qui penchait plutôt du côté de Marine Le Pen, Emmanuel Macron croit qu'il saura «se faire respecter» de Vladimir Poutine, même si les dossiers tendus sont nombreux (Syrie, Crimée).

Chef des armées, Emmanuel Macron poursuivra les opérations engagées au Mali et dans la zone syro-irakienne. Mais si la Défense pourrait bénéficier d'une augmentation des moyens de renseignement et des forces spéciales, le nouveau président semble vouloir repousser à 2025 l'horizon des 2% du PIB consacré aux armées, que beaucoup jugent pourtant en état de nécessité absolue.

6 - Éducation

Le nouveau président a prévu de mettre d'abord l'accent sur l'éducation prioritaire (12 élèves par classe en CP dès septembre 2017 et en CE1, à terme). Influencé par le libéral Institut Montaigne, le programme en matière d'Education prévoit de laisser les communes organiser elles-mêmes le temps périscolaire, et de laisser plus d'autonomie aux établissements dans le recrutement des enseignants. Emmanuel Macron s'est également engagé à toucher au tabou du baccalauréat, en prévoyant de le réduire à quatre épreuves. L'orientation vers l'enseignement supérieur sera aussi le grand défi à relever et si l'on s'en tient aux promesses du candidat, la sélection à l'université devrait enfin voir le jour.

7 - Emploi

La réforme du Code du travail est l'un des tout premiers chantiers que va lancer le nouveau président. Pour permettre aux entreprises de s'adapter, par accord, aux soubresauts de la conjoncture, il prône une négociation sociale au plus près du terrain. Dans le détail, le chef de l'État souhaite que les employeurs et les représentants




Avec les syndicalistes de Whirlpool, le 26 avril 2017.

des salariés aient, au sein de chaque établissement, la main sur un champ élargi de thèmes: temps de travail, politique salariale, conditions de travail… Pour ce faire, il entend conserver la structure introduite par la loi El Khomri d'un Code du travail construit sur trois niveaux: le premier pour «l'ordre public social», reprenant les dispositions fondamentales, auquel aucun accord ne peut déroger; un deuxième, ouvert à la négociation de branche ou d'entreprise; et une troisième strate pour les dispositions supplétives, en l'absence d'accord.

Sur le temps de travail, Emmanuel Macron ne reviendra pas sur la durée légale (35 heures) mais donnera «plus de souplesse et d'agilité» aux entreprises pour fixer, par accord majoritaire, un autre seuil de déclenchement des heures sup. Cette réforme du Code du travail sera mise en œuvre après le vote, en juillet, d'une loi d'habilitation permettant au nouveau président d'agir par ordonnances, ce qui promet déjà au nouveau président un troisième tour social dans la rue.

8- Santé

Fidèle à son projet de libéralisation de l'économie, Emmanuel Macron mise également sur la concurrence dans le secteur de la santé. Le prochain président propose de rembourser intégralement, à l'horizon 2022, les soins optiques ainsi que les prothèses auditives et dentaires. Une aubaine pour les Français, à l'heure où ces soins restent mal remboursés. À titre d'exemple, selon les données du ministère, les Français ont dépensé 1,48 milliard d'euros pour leur vue et 2,43 milliards d'euros pour les soins dentaires. «Aujourd'hui, il y a un reste à charge beaucoup trop important, parce que nous avons des contrats qui ne peuvent être comparés». Emmanuel Macron souhaite instaurer «3 contrats types que devront proposer assureurs et mutuelles pour garantir la transparence et faciliter les comparaisons». Pour ces organismes - qui arrivent à un fragile équilibre selon le dernier rapport de la DREES - l'effort est ainsi estimé à plus de 4 milliards d'euros, selon Les Echos.






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