Kính gửi quý anh chị bản tin từ báo chí pháp về đường lối và hướng đi sắp tới của tân tổng thống nước pháp từ ngày 07 tháng5 năm 2017.
Chưa bao giờ lần bầu cử tổng thống năm 2017 được bàn cãi sôi nổi và bao nhiêu chuyện scandales được phanh phui đến tận cùng và nối tiếp nhau những ân oán đươc̣ phơi bày lên khắp thông tin thế giới và trong nước.
Giá trị văn hóa của pháp có còn làm người ta mơ ước được tiếp xúc không vậy?
Và sau cùng để đi đến chiến thắng ngày hôm nay, chúng ta thử đi tìm lại những gì mà các ứng cử viên đưa ra và bị thất bại ở dưới phần bài này.
Giữa hai bài báo tiếng pháp,có bài bằng tiếng việt nếu anh chị có quan tâm tình hình bầu cử của nước pháp.
Kính chúc quý anh chị một nhiệm kỳ tổng thống mới an vui.
Caroline Thanh Hương
Salarié, chômeur, retraité... Si Emmanuel Macron tient ses promesses, voici ce qui changera pour vous
Réforme des retraites, de l'assurance-chômage, coup de pouce en direction des petits salaires... Voici comment les propositions d'Emmanuel Macron peuvent impacter vos revenus.
Avant de s'installer à l'Elysée, il avait promis de "libérer le travail". Elu président de la République dimanche 7 mai avec 65,5% des voix selon une estimation Ipsos / Sopra Steria* diffusée à 20h15, Emmanuel Macron a désormais les mains libres - sous réserve d'une victoire aux législatives de juin - pour appliquer son programme "ni de droite, ni de gauche".
Mais
que propose-t-il exactement ? De nombreuses mesures économiques,
d'inspiration libérale, dont certaines sont en rupture avec
l'organisation actuelle de la protection sociale. Avec ses propositions,
le nouveau président assure avoir trouvé un équilibre entre "la liberté et la protection". Franceinfo vous aide à comprendre en quoi ces mesures pourraient changer votre quotidien.
• Si vous êtes contribuable• Si vous êtes parent
• Si vous êtes enseignant
• Si vous êtes agriculteur
• Si vous habitez dans un quartier sensible
• Si vous êtes enseignant
• Si vous êtes agriculteur
• Si vous habitez dans un quartier sensible
Si vous êtes salarié
Quel
que soit le niveau de salaire, Emmanuel Macron s'engage à réduire les
cotisations payées par les salariés, les indépendants et les
fonctionnaires, en supprimant les cotisations chômage et maladie. "Tous les salariés verront leur salaire augmenter", promet-il. D'après les calculs d'En marche !, si vous êtes payé aujourd'hui 2 200 euros net chaque mois, vous gagnerez 500 euros supplémentaires chaque année.
Le "travailler plus pour gagner plus" cher
à Nicolas Sarkozy fait aussi son retour, au moins en partie. Emmanuel
Macron veut rétablir les exonérations de cotisations sociales sur les
heures supplémentaires. En revanche, contrairement à 2007, elles ne
seront pas défiscalisées.
Concernant
la durée du travail, les 35 heures resteront la durée légale. Mais
votre entreprise (ou votre branche) pourra négocier des accords
permettant de moduler cette durée hebdomadaire. De manière générale, le
candidat a ainsi résumé sa philosophie en matière de droit du travail dans Les Echos : "Il faut assumer davantage de flexibilité, je n'ai pas peur du mot, pour adapter notre droit du travail aux mutations en cours."
Si vous êtes au smic
Emmanuel Macron prévoit plusieurs mesures en direction des petits salaires. Si vous touchez le smic, le candidat s'engage à supprimer toutes les charges sociales. La prime d'activité (qui
a remplacé le RSA activité et la prime pour l'emploi il y a un an),
ciblée en direction des travailleurs pauvres, sera augmentée de 50%.
Grâce à ces deux mesures, "un salarié au smic touchera chaque mois 100 euros net supplémentaires par rapport à aujourd'hui", d'après En marche !.
Si vous êtes chef d'entreprise
Le
candidat promet de vous simplifier la vie dans plusieurs domaines.
D'abord, en créant un droit à l'erreur, qui vous évitera des sanctions
financières. Par exemple, si vous oubliez de déclarer à l'Urssaf la
prime de Noël pour vos salariés, vous êtes aujourd'hui condamnés à une
amende. En invoquant ce droit à l'erreur, vous seriez demain dispensés
de la payer. "L'administration sera d'abord là pour
conseiller avant de sanctionner, la sanction étant limitée aux
manquements délibérés, répétés ou particulièrement graves", assure Emmanuel Macron dans son programme.
Vous
devriez aussi payer un impôt sur les sociétés moindre. Emmanuel Macron
veut en effet le réduire à la moyenne européenne, soit 25% au lieu des
33,3% actuels, afin de favoriser l'attractivité de la France.
Autre
proposition en votre faveur : une baisse des cotisations sociales
employeurs de six points – qui remplacera le CICE – et de dix points
pour les salariés rémunérés au Smic. L'objectif de cette mesure est
clair : vous aider, en tant qu'entrepreneur, à embaucher davantage. Selon les calculs d'En marche !,
vous pourriez ainsi économiser “près de 1800 euros par an et par
salarié au Smic”, et jusqu'à 2200 euros par an “pour un salarié payé
3000 euros bruts par mois”. En contrepartie, Emmanuel Macron compte vous
pénaliser si vous avez trop recours aux contrats courts. Vous devrez
payer davantage de charges si tel est le cas, et en payerez moins si
vous créez “des emplois stables”.
Si vous dirigez une
micro-entreprise (avec le statut d'auto-entrepreneur), vos charges
seront supprimées la première année. Les plafonds pour bénéficier de ce
régime seront doublés, pour que vous puissiez bénéficier plus longtemps
de ce régime fiscal. Si vous êtes artisan ou commerçant, vous pourrez
décider chaque année d'opter ou non pour le régime fiscal de la
micro-entreprise.
Enfin, le candidat veut supprimer le RSI, le très critiqué régime social des indépendants. Vous serez adossé au régime général, ce qui signifie que vous pourrez bénéficier de l'assurance-chômage.
Si vous êtes retraité
Si
vous êtes déjà à la retraite, ou que vous devez la prendre dans les
cinq ans, rien ne change pour vous. En revanche, pour la suite, Emmanuel
Macron envisage une réforme globale du système de retraite. Elle
resterait fondée sur la répartition, avec ce principe : "pour chaque euro cotisé, le même droit à pension pour tous", quel que soit le régime. L'objectif est d'aboutir en dix ans à un "système universel de retraites".
Les régimes spéciaux devraient donc être harmonisés avec le régime général. "Ce sera la vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé", assure le candidat. Pour autant, "les spécificités de certains régimes ne disparaîtront pas", précise le programme. "Les
règles de base seront les mêmes pour tous, mais les taux de cotisation
ou les conditions d'âge pourront différer, en raison notamment des
caractéristiques des métiers." L'âge
légal de départ sera maintenu à 62 ans, avec une prise en compte de la
pénibilité. Le niveau des pensions n'est pas censé être modifié.
Si
vous bénéficiez du minimum vieillesse, vous devriez bénéficier d'une
augmentation significative, à hauteur de 100 euros par mois. Votre
allocation devrait ainsi dépasser 900 euros, contre 803 aujourd'hui.
Si vous êtes au chômage
Sur le chômage, c'est un changement complet de système qu'Emmanuel Macron envisage. L'assurance-chômage sera "universelle", c'est-à-dire pas réservée aux seuls salariés mais à "tous les actifs".
Si vous êtes entrepreneur, indépendant, profession libérale, vous
pourrez vous aussi bénéficier d'une allocation. Si vous démissionnez "pour changer d'activité ou développer [votre] propre projet professionnel", vous pourrez également être indemnisé : ce droit sera utilisable une fois tous les cinq ans.
Face
à ces droits élargis, vous aurez aussi des devoirs plus exigeants. Vous
ne pourrez pas, par exemple, refuser plus de deux emplois "décents" (selon
des critères de salaire et de qualification), sinon vos allocations
seront suspendues. De même, si vos efforts pour chercher un emploi sont
jugés insuffisants.
Ce ne
sont plus les partenaires sociaux qui géreront l'assurance-chômage mais
l'Etat. Elle sera financée par l'impôt, donc par tous (retraités,
fonctionnaires, etc.).
Si vous êtes jeune
Dans
son programme, Emmanuel Macron promet de former “1 million de jeunes
aujourd'hui sans qualification ni activité” au cours de son quinquennat.
1 million de demandeurs d'emploi “sans perspective” bénéficieront
également de cette mesure. Le
candidat d'En marche ! entend en parallèle mettre l'accent sur les
formations professionnelles et l'apprentissage. S'il est élu, il
développera “les périodes de pré-apprentissage et les filières en
alternance” dans tous les lycées professionnels de France. Emmanuel
Macron compte aussi améliorer l'offre de licences professionnelles en
alternance.
Si vous êtes
apprenti, vous pourriez bénéficier davantage du programme européen
Erasmus, qui vous permettrait d'étudier – et de travailler – jusqu'à un
an dans un pays de l'Union européenne. Aujourd'hui, les apprentis
européens partent en moyenne 28 jours à l'étranger, contre six mois pour
les étudiants, explique La Croix. Avec cette promesse, Emmanuel Macron entend donner les mêmes chances de mobilité longue aux apprentis qu'aux étudiants.
L'ancien
ministre propose en parallèle la création d'un “Pass Culture” pour tous
les jeunes de 18 ans, d'une valeur de 500 euros. Si c'est votre cas,
vous pourriez vous offrir des places de théâtre ou de cinéma, des
billets pour des expositions, des livres... Comment le candidat
compte-t-il financer cette mesure, qui coûte près de 300 millions d'euros en Italie
? Son financement n'est pas encore complètement défini. Seule promesse :
le budget du ministère de la Culture ne sera pas impacté.
Si
vous êtes étudiant ou jeune actif, le candidat d'En marche ! entend
faciliter votre accès au logement et faciliter votre mobilité. Il
propose de construire 80 000 logements pour les jeunes – 60 000 pour les
étudiants et 20 000 pour ceux entrant sur le marché du travail.
Emmanuel Macron promet également 30 000 logements sociaux
supplémentaires pour les jeunes. Des objectifs atteignables ? Comme le
rappelle le site Lui président,
le gouvernement avait promis 40 000 nouveaux logements étudiants d'ici à
fin 2017. Fin 2016, seuls 26 840 logements avaient été construits.
Si vous êtes contribuable
Pour
financer la baisse des cotisations sociales ou la réforme de
l'assurance-chômage, Emmanuel Macron s'appuie notamment sur une hausse
de la CSG, que vous payez sur tous vos revenus. Elle sera augmentée de
1,7 point, sauf si vous êtes demandeur d'emploi ou que vous touchez une
petite retraite.
Ensuite,
que vous soyez locataire ou propriétaire, vous bénéficierez peut-être
d'une suppression de la taxe d'habitation. Emmanuel Macron prévoit de la
supprimer pour "tous les Français des classes moyennes et populaires", soit 80% des ménages, car "c'est un impôt injuste". L'Etat
remboursera le manque à gagner à chaque commune, promet Emmanuel
Macron, mais ça n'a pas empêché cette proposition de susciter la colère de certaines associations d'élus locaux.
Avis
aux plus riches d'entre vous : si vous payez l'ISF, l'impôt de
solidarité sur la fortune, son calcul sera changé. Il sera remplacé par
un "impôt sur la fortune immobilière", qui prendra seulement en
compte les biens immobiliers, dans les mêmes conditions que l'ISF
aujourd'hui. En revanche, si vous possédez un portefeuille d'actions,
elles ne seront plus assujetties à cet impôt.
Si vous êtes parent
Le
candidat d'En marche ! veut, s'il accède à l'Elysée, créer de nouvelles
places en crèche et mettre la priorité sur l'école primaire. L'objectif
est clair : "que tous les élèves sachent lire, écrire et compter en arrivant en sixième". Selon l'Education nationale, 20% des élèves en fin de CM2 maîtrisent encore mal la lecture et l'écriture. La promesse d'Emmanuel Macron s'annonce donc ambitieuse.
Si
votre enfant est collégien, il bénéficiera d'études dirigées après ses
cours, menées par des bénévoles étudiants et seniors. Il pourra
également suivre normalement un parcours bilangue ou européen, et
apprendre le grec ou le latin. En revanche, votre enfant ne pourra plus utiliser son téléphone portable dans l'enceinte de son collège – tout comme à l'école primaire.
En matière de restauration enfin, Emmanuel Macron vise 50% de produits "bio, écologiques ou issus de circuits courts" dans les cantines à l'horizon 2022. L'objectif du gouvernement est actuellement de 20% de produits bio dans les cantines d'ici à 2020.
Si vous êtes enseignant
Vous
serez davantage suivi et évalué dans votre travail. En parallèle, vous
pourrez chaque année suivre au moins trois jours de formation continue.
Si
vous travaillez au sein d'un réseau d'éducation prioritaire (REP et
REP+), vous pourriez bénéficier d'une prime de 3 000 euros nets par an.
Emmanuel Macron souhaite aussi que les enseignants travaillant dans ces
zones prioritaires aient "au moins trois ans d'ancienneté". Si vous enseignez en CP ou CE1 en REP et REP+, les effectifs de vos classes devraient être divisés par deux.
Si vous êtes agriculteur
Comme pour les salariés qui démissionnent et d'autres indépendants, vous devriez avoir droit aux allocations chômage pour "surmonter les périodes de baisse d'activité". Emmanuel Macron entend aussi consacrer cinq milliards d'euros à la modernisation des exploitations, afin de mieux les adapter "aux normes environnementales" et de bien-être animal.
L'ancien ministre de l'Economie propose en parallèle de développer et soutenir les organisations de producteurs, en particulier "dans leurs négociations avec les industriels". "Nous les aiderons à être payés au prix juste",
promet le candidat d'En marche ! dans son programme. Emmanuel Macron
appelle même à une mutation du droit européen de la concurrence, "au bénéfice de nos producteurs".
Si vous habitez dans un quartier sensible
Vous
vivez dans un quartier populaire et cherchez un emploi ? Emmanuel
Macron souhaiterait faciliter votre embauche en créant des "emplois
francs" dans toute la France. L'idée est simple : toute entreprise
recrutant en CDI une personne qui, comme vous, réside dans un quartier
sensible, se verra offrir une prime de 15 000 euros sur trois ans. Si
cette entreprise vous recrute en CDD, elle bénéficiera d'une prime de
5 000 euros pendant deux ans.
Le candidat "assume totalement" cette politique de "discrimination positive", comme le rappelle Europe 1. Il entend, avec ces emplois francs, "remettre dans les quartiers un imaginaire républicain de réussite".
*Estimation
Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, Le Point, Le
Monde, France 24 et les chaînes parlementaires.
L'essentiel du programme d'Emmanuel Macron, nouveau président de la République
Emmanuel
Macron vient d'être élu président de la République. Parmi les
principales mesures de son programme, la fiscalité, la sécurité,
l'éducation ou encore l'emploi. Tour d'horizon en 8 chantiers.
1 - Fiscalité
C'était
la promesse économique la plus plébiscitée de la campagne:
l'exonération de la taxe d'habitation pour 80 % des ménages. Elle sera
mise en place progressivement entre 2018 et 2020. il existe déjà des
exonérations et réductions (limite par rapport au revenu, abattements…),
mais seuls ceux qui versent environ 1000 euros ou plus chaque année à
ce titre continueront de payer une taxe d'habitation. La mesure
bénéficiera à 18 millions de ménages et coûtera plus de 10 milliards
d'euros par an, à l'issue de sa montée en charge. Également au rayon des
chantiers fiscaux, l'ISF sera transformé en impôt sur le patrimoine immobilier.
Les actifs financiers seront exclus de l'assiette de calcul. Il
s'agirait donc ni plus ni moins d'une seconde taxe foncière pour les
propriétaires les plus fortunés.
2 - Justice
Moderniser, financer, désengorger, exécuter. La maison justice a besoin d'une remise en ordre structurelle, et le
chantier
s'annonce périlleux. L'un des dossiers majeurs de la présidence Macron
et de son Garde des sceaux sera incontestablement celui de
l'administration pénitentiaire. Mesure phare de son programme dans le
domaine de la Justice, le nouveau président de la République veut que
«toute personne condamnée à une peine de prison ferme inférieure ou
égale à deux ans» soit «effectivement incarcérée», avec examen
automatique d'un aménagement aux deux tiers. Une mesure ambitieuse qui
pose tout de même une question: où incarcérer les personnes condamnées
alors que la surpopulation carcérale mine les prisons françaises? À
cela, Emmanuel Macron répond par la création de 15.000 places de prisons
supplémentaires d'ici cinq ans, avec l'objectif de 80% de détenus en
cellule individuelle.
3 - Sécurité - terrorisme
Le
nouveau Président de la République a prévu d'embaucher 10.000 personnes
pour mieux assurer la sécurité du territoire. Sur le sujet du
terrorisme, s'il a jugé que «mettre les fichés S hors des frontières
n'aurait pas de sens» et il préconise la création de «centres fermés de petite taille»
pour les plus radicalisés. Il promet en outre le «démantèlement des
associations qui, sous couvert de religion, s'attaquent à la
République». Mais pour Emmanuel Macron, la clé de la lutte
antiterroriste est «d'améliorer le renseignement». Dans cette
perspective, outre un effort sur les moyens, «une cellule spéciale du
renseignement anti-Daech, permanente, de 50 à 100 agents» associera,
auprès du président, les principaux services. Pour le reste, le Chef de
l'État souhaite rétablir la police de proximité, permettre aux policiers
de verbaliser directement certaines infractions, et enfin multiplier
les caméras piétons.
4. Institutions
Le
nouveau président a promis de modifier en profondeur les institutions.
Pour moraliser la vie politique d'abord: il s'est engagé à interdire les
emplois familiaux à l'Assemblée et à mettre un terme aux régimes
spéciaux de retraite pour les parlementaires. Emmanuel Macron promet
également d'introduire une dose de proportionnelle pour les élections
législatives dans la première année de son mandat. Enfin, il s'engage à
réduire d'un tiers le nombre de parlementaires et à introduire
l'interdiction du cumul des mandats dans le temps.
5 - Diplomatie - Défense
Sur le front diplomatique, le nouveau chef de l'État avait placé sa campagne dans une logique de continuité du lien franco-allemand, autour de la politique européenne, en allant rencontrer Angel Merkel. Il n'a également pas fait
mystère de
sa vision ferme de la sortie britannique de l'UE. Au niveau mondial, au
delà de sa vision «gaullo-mitterrandienne», la continuité avec François
Hollande devrait prévaloir: fidélités aux alliances, l'Otan notamment,
même si Emmanuel Macron pourrait préférer d'autres leaders à Donald
Trump. En ce qui concerne le Kremlin, qui penchait plutôt du côté de
Marine Le Pen, Emmanuel Macron croit qu'il saura «se faire respecter» de
Vladimir Poutine, même si les dossiers tendus sont nombreux (Syrie, Crimée).
Chef
des armées, Emmanuel Macron poursuivra les opérations engagées au Mali
et dans la zone syro-irakienne. Mais si la Défense pourrait bénéficier
d'une augmentation des moyens de renseignement et des forces spéciales,
le nouveau président semble vouloir repousser à 2025 l'horizon des 2% du
PIB consacré aux armées, que beaucoup jugent pourtant en état de nécessité absolue.
6 - Éducation
Le
nouveau président a prévu de mettre d'abord l'accent sur l'éducation
prioritaire (12 élèves par classe en CP dès septembre 2017 et en CE1, à
terme). Influencé par le libéral Institut Montaigne, le programme en matière d'Education
prévoit de laisser les communes organiser elles-mêmes le temps
périscolaire, et de laisser plus d'autonomie aux établissements dans le
recrutement des enseignants. Emmanuel Macron s'est également engagé à
toucher au tabou du baccalauréat, en prévoyant de le réduire à quatre
épreuves. L'orientation vers l'enseignement supérieur sera aussi le
grand défi à relever et si l'on s'en tient aux promesses du candidat, la
sélection à l'université devrait enfin voir le jour.
7 - Emploi
La réforme du Code du travail est
l'un des tout premiers chantiers que va lancer le nouveau président.
Pour permettre aux entreprises de s'adapter, par accord, aux soubresauts
de la conjoncture, il prône une négociation sociale au plus près du
terrain. Dans le détail, le chef de l'État souhaite que les employeurs
et les représentants
des
salariés aient, au sein de chaque établissement, la main sur un champ
élargi de thèmes: temps de travail, politique salariale, conditions de
travail… Pour ce faire, il entend conserver la structure introduite par
la loi El Khomri d'un Code du travail construit sur trois niveaux: le
premier pour «l'ordre public social», reprenant les dispositions
fondamentales, auquel aucun accord ne peut déroger; un deuxième, ouvert à
la négociation de branche ou d'entreprise; et une troisième strate pour
les dispositions supplétives, en l'absence d'accord.
Sur le
temps de travail, Emmanuel Macron ne reviendra pas sur la durée légale
(35 heures) mais donnera «plus de souplesse et d'agilité» aux
entreprises pour fixer, par accord majoritaire, un autre seuil de
déclenchement des heures sup. Cette réforme du Code du travail sera mise
en œuvre après le vote, en juillet, d'une loi d'habilitation permettant
au nouveau président d'agir par ordonnances, ce qui promet déjà au
nouveau président un troisième tour social dans la rue.
8- Santé
Fidèle
à son projet de libéralisation de l'économie, Emmanuel Macron mise
également sur la concurrence dans le secteur de la santé. Le prochain
président propose de rembourser intégralement, à l'horizon 2022, les
soins optiques ainsi que les prothèses auditives et dentaires. Une
aubaine pour les Français, à l'heure où ces soins restent mal
remboursés. À titre d'exemple, selon les données du ministère, les
Français ont dépensé 1,48 milliard d'euros pour leur vue et 2,43
milliards d'euros pour les soins dentaires. «Aujourd'hui, il y a un
reste à charge beaucoup trop important, parce que nous avons des
contrats qui ne peuvent être comparés». Emmanuel Macron souhaite
instaurer «3 contrats types que devront proposer assureurs et mutuelles
pour garantir la transparence et faciliter les comparaisons». Pour ces
organismes - qui arrivent à un fragile équilibre selon le dernier
rapport de la DREES - l'effort est ainsi estimé à plus de 4 milliards
d'euros, selon Les Echos.
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