International
Cette nuit en Asie : le film qui alerte les dirigeants chinois
(de nos correspondants en Asie) Les officiels chinois de tous niveaux doivent visionner un documentaire de quatre heures qui explique que la chute de l’Empire soviétique s’est jouée en embrassant trop vite des réformes démocratiques.
Le
nouveau pouvoir chinois a aujourd’hui l’obsession de ne pas reproduire
les erreurs commises par Moscou dans les années 1980. - AFP
Pékin recadre ses officiels avec un film sur la chute de l’URSS
D’après
le quotidien de Hong Kong « South China Morning Post », les officiels
chinois de tous niveaux ont reçu pour mission de visionner un
documentaire de quatre heures qui retrace la chute de l’Empire
soviétique. Ce film, coproduit par la Commission de discipline du Parti
et l’Académie
chinoise des sciences sociales, décortique comment Mikhaïl Gorbatchev a précipité l’effondrement de l’URSS en embrassant trop vite des réformes démocratiques de type occidental, et en renonçant au contrôle idéologique des masses. Boris Eltsine, son successeur, est également mis en cause pour avoir privatisé trop massivement les grands groupes d’Etat russes. Une autre vidéo, produite par l’Université de la Défense nationale, insiste sur la stratégie des Etats-Unis dans ce contexte, qui auraient cherché à précipiter l’effondrement de l’URSS. Autant de preuves que le nouveau pouvoir chinois, et en particulier le président Xi Jinping, ont aujourd’hui l’obsession de ne pas reproduire les erreurs commises par Moscou dans les années 1980, et sont hantés par le spectre de l’affaiblissement de leur pouvoir. Dans des propos rapportés officieusement, le numéro un de l’Etat chinois aurait affirmé, lors d’une réunion interne qu’une « raison importante » de l’effondrement de l’URSS a été le fait que les idéaux des cadres du PC « ont vacillé ». Il s’emploie d’ailleurs, depuis sa prise de fonction, à renforcer la « formation » idéologique des fonctionnaires chinois, et à mettre en garde contre l’influence dangereuse de l’idéologie occidentale.
chinoise des sciences sociales, décortique comment Mikhaïl Gorbatchev a précipité l’effondrement de l’URSS en embrassant trop vite des réformes démocratiques de type occidental, et en renonçant au contrôle idéologique des masses. Boris Eltsine, son successeur, est également mis en cause pour avoir privatisé trop massivement les grands groupes d’Etat russes. Une autre vidéo, produite par l’Université de la Défense nationale, insiste sur la stratégie des Etats-Unis dans ce contexte, qui auraient cherché à précipiter l’effondrement de l’URSS. Autant de preuves que le nouveau pouvoir chinois, et en particulier le président Xi Jinping, ont aujourd’hui l’obsession de ne pas reproduire les erreurs commises par Moscou dans les années 1980, et sont hantés par le spectre de l’affaiblissement de leur pouvoir. Dans des propos rapportés officieusement, le numéro un de l’Etat chinois aurait affirmé, lors d’une réunion interne qu’une « raison importante » de l’effondrement de l’URSS a été le fait que les idéaux des cadres du PC « ont vacillé ». Il s’emploie d’ailleurs, depuis sa prise de fonction, à renforcer la « formation » idéologique des fonctionnaires chinois, et à mettre en garde contre l’influence dangereuse de l’idéologie occidentale.
La Chine veut calculer son PIB différemment
Le
Bureau chinois des statistiques a annoncé qu’il travaillait à la
refonte du système par lequel il calcule le Produit intérieur brut (PIB)
du pays. L’objectif est de mieux refléter la valeur de l’économie
chinoise, et de tendre vers des pratiques plus conformes avec les
standards internationaux. D’après les experts, le nouveau calcul, qui
n’entrera en vigueur, au mieux, qu’à la fin 2014, devrait également
augmenter la taille de l’économie chinoise. Actuellement, la Chine
utilise, pour calculer son PIB, un système qui date de 1993 et que les
économistes jugent avec scepticisme. Li Keqiang lui-même, le Premier
ministre, semble d’ailleurs n’accorder que peu de crédit aux
statistiques nationales dans ce domaine, comme en avait témoigné un
câble diplomatique révélé par Wikileaks. On y apprenait qu’il jugeait
les chiffres du PIB fantaisistes, et globalement fabriqués. Parmi les
changements qui pourraient être apportés dans le nouveau système, Pékin
envisage de mieux prendre en considération l’investissement dans la
recherche et développement, qui serait assimilé à de l’investissement en
capital fixe. Il est aussi question de mieux comptabiliser la valeur de
la terre et de l’immobilier, un projet qui est en ligne avec les
annonces récentes visant à mieux valoriser les possessions foncières des
paysans. Lors de la publication de ce nouveau chiffre, Pékin prévoit de
revoir également, de façon rétrospective, l’évolution passée du PIB.
Tokyo concocte un plan de relance de 50 milliards de dollars
Akira
Amari, le ministre japonais de l’économie a annoncé, ce matin, qu’il
venait de demander aux différents membres du gouvernement de l’aider à
composer, d’ici début décembre, les contours d’un nouveau plan de
relance. L’exécutif, qui tente actuellement de faire passer au Parlement
quelques réformes structurelles afin de relancer, à moyen terme,
l’activité dans l’archipel, s’inquiète de l’impact sur le PIB de la
hausse prochaine de la TVA.
En avril prochain, le taux de cette taxe sur la consommation passera de
5% à 8% et beaucoup d’entreprises ont mis en garde Tokyo contre une
chute de la demande intérieure, qui faute de dynamisme des exportations,
reste l’un des rares moteurs de la croissance japonaise. Le
gouvernement prévoit un plan de relance de 5.000 milliards de yens ou 5
milliards de dollars et envisage également de soutenir l’activité en
offrant 1.000 milliards de yens de baisse d’impôts. Si le ministre
attend les suggestions de ses collègues, Tokyo a déjà laissé entendre
qu’il prévoyait de débloquer, dans le cadre de ce plan qui sera déployé
début 2014, de nouvelles dépenses d’infrastructures ainsi que des
programmes de subventions à l’achat de logement.
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