Pendant les fêtes de fin d'année, je vous invite à aller admirer la cathédrale Notre- Dame de Chartres à travers les photos et son histoite avec les documents de Wikipédia.
Caroline Thanh Huong
La cathédrale Notre-Dame de Chartres est le monument emblématique de la préfecture du département d'Eure-et-Loir, située à 80 kilomètres au sud-ouest de Paris. Elle est considérée comme la cathédrale gothique la plus représentative, la plus complète ainsi que la mieux conservée par ses sculptures, vitraux et dallage pour la plupart d'origine, bien qu'elle soit construite avec les techniques de l'architecture romane montrant ainsi la continuité et non la rupture entre ces deux types d'architecture1. L'actuelle cathédrale, de style gothique dit « lancéolé », a été construite au début du XIIIe siècle, pour la majeure partie en trente ans, sur les ruines d'une précédente cathédrale romane, détruite lors d'un incendie en 1194. Grand lieu de pèlerinage, elle domine la ville de Chartres et la plaine de la Beauce, se dévoilant au regard à plus de dix kilomètres de distance. L’édifice fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par son recensement sur la liste de 18622. Par ailleurs, il a été parmi les premiers monuments classés au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1979.
Sommaire
[masquer]- 1 Histoire
- 2 Structure
- 3 Extérieur
- 4 Intérieur
- 5 Les cryptes
- 6 Vie spirituelle de la cathédrale
- 7 La cathédrale de Chartres et les arts
- 8 Notes et références
- 9 Voir aussi
- 9.1 Bibliographie
- 9.2 Filmographie
- 9.3 Articles connexes
- 9.4 Liens externes
L'horloge astronomique[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Horloge astronomique de Chartres.
La cathédrale comporte les restes d'une ancienne horloge astronomique. Le cadran a fait l'objet d'une restauration vers 2008-2009. Cette restauration a nécessité la reconstitution de plusieurs roues et pignons manquants.Histoire[modifier | modifier le code]
Les édifices précédents[modifier | modifier le code]
La tradition chrétienne évoque une ancienne grotte occupée par des druides carnutes cent ans avant notre ère ainsi qu'une statue de déesse mère qui aurait servi de sanctuaire aux premiers chrétiens, à l'époque romaine. Cette légende dite de « la Vierge devant enfanter », la statue portant en effet l'inscription Virgini pariturae[Note 1], élaborée vers 1420 par Jean de Gerson et popularisée au XVIIe siècle par l'avocat au Parlement de Paris Sébastien Roulliard[3], expliquerait l'ancienneté du culte marial à Chartres. Ce mythe des druides qui s'est développé pendant des siècles à partir de compilations, s'est progressivement incorporé dans l'historiographie ecclésiastique locale qui en a donné toutes les apparences de la vérité historique[4]. Cette « Vierge devant enfanter » fut par la suite vénérée dans la chapelle de Notre-Dame de Sous-Terre à l’intérieur de la crypte, sous la forme d'une statue d'origine romane[Note 2], et fut à l'origine de nombreux pèlerinages, attirant notamment Louis XIV, saint Vincent de Paul ou François de Sales[5].
Le lieu le plus ancien de la cathédrale est le puits de la crypte, dit puits des Saints Forts, autrefois « Lieux Forts », qui fut comblé et dont l’emplacement, caché au milieu du XVIIe siècle, fut retrouvé, dégagé et restauré au début du XXe siècle par René Merlet. Réputé pour être d'époque celtique, ce puits votif, était l’objet d’offrandes et était alimenté par une source circulant sous la cathédrale. Les sanctuaires chrétiens étant parfois construits sur de précédents lieux de culte païens, il est associé à de nombreuses légendes liées à la grotte druidique[4]. Sa profondeur, à partir du sol de la crypte dite caveau de Saint-Lubin, est d'environ 33,55 mètres. Le fond est un carré, orienté aux quatre points cardinaux. René Merlet précise que « le puits passe de la forme circulaire à la forme carrée, mais ce carré est exactement inscrit dans le cercle. Vers le fond, par suite d'un ressaut de 0,10 m dans les parois, le puits ne mesure plus qu'un mètre en tous sens[6]. »
La construction de la première cathédrale eut lieu vers 350. Elle est appelée « cathédrale d'Aventin », du nom du premier évêque de la ville. Elle fut vraisemblablement édifiée au pied des murs gallo-romains qui entouraient la ville. Cette première cathédrale fut incendiée en 743 ou 753 par les troupes de Wisigoths du duc d'Aquitaine et de Vasconie Hunald Ier, lors du sac de la ville. Un deuxième sanctuaire fut alors construit, son plan conservé montrant un doublement de la largeur de la nef[7]. Le 12 juin 858, cette deuxième cathédrale fut détruite par les pirates Vikings danois. L'évêque Gislebert reconstruisit un édifice plus grand. De ce dernier, il subsiste probablement certaines parties de l'actuel martyrium, appelé chapelle Saint-Lubin[8].
En 876, le roi Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne fit don à la cathédrale de la sainte relique connue sous le nom de « Voile de La Vierge » ou « Sainte Tunique »[9]. Cet événement devait faire de Chartres un sanctuaire de premier plan[5]. Le 5 août 962 cette troisième cathédrale fut à son tour incendiée pendant la guerre qui opposa Richard Ier, duc de Normandie, au comte de Chartres, Thibaud Ier de Blois[10]. Ce désastre eut lieu sous l'épiscopat d'Hardouin qui en mourut de douleur huit jours après selon le nécrologe de la cathédrale. Un quatrième édifice lui succéda[11]. Les 7 et 8 septembre 1020, cet édifice fut à son tour accidentellement ravagé par le feu à cause de la foudre. L'évêque Fulbert[Note 3] releva l'église de ses ruines, en style roman. L'église basse, telle que nous la connaissons actuellement fut construite entre 1020 et 1024. La dédicace de cette cinquième cathédrale eut lieu le 17 octobre 1037. L'évêque Fulbert était décédé en 1029[12].
Le lieu le plus ancien de la cathédrale est le puits de la crypte, dit puits des Saints Forts, autrefois « Lieux Forts », qui fut comblé et dont l’emplacement, caché au milieu du XVIIe siècle, fut retrouvé, dégagé et restauré au début du XXe siècle par René Merlet. Réputé pour être d'époque celtique, ce puits votif, était l’objet d’offrandes et était alimenté par une source circulant sous la cathédrale. Les sanctuaires chrétiens étant parfois construits sur de précédents lieux de culte païens, il est associé à de nombreuses légendes liées à la grotte druidique[4]. Sa profondeur, à partir du sol de la crypte dite caveau de Saint-Lubin, est d'environ 33,55 mètres. Le fond est un carré, orienté aux quatre points cardinaux. René Merlet précise que « le puits passe de la forme circulaire à la forme carrée, mais ce carré est exactement inscrit dans le cercle. Vers le fond, par suite d'un ressaut de 0,10 m dans les parois, le puits ne mesure plus qu'un mètre en tous sens[6]. »
La construction de la première cathédrale eut lieu vers 350. Elle est appelée « cathédrale d'Aventin », du nom du premier évêque de la ville. Elle fut vraisemblablement édifiée au pied des murs gallo-romains qui entouraient la ville. Cette première cathédrale fut incendiée en 743 ou 753 par les troupes de Wisigoths du duc d'Aquitaine et de Vasconie Hunald Ier, lors du sac de la ville. Un deuxième sanctuaire fut alors construit, son plan conservé montrant un doublement de la largeur de la nef[7]. Le 12 juin 858, cette deuxième cathédrale fut détruite par les pirates Vikings danois. L'évêque Gislebert reconstruisit un édifice plus grand. De ce dernier, il subsiste probablement certaines parties de l'actuel martyrium, appelé chapelle Saint-Lubin[8].
En 876, le roi Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne fit don à la cathédrale de la sainte relique connue sous le nom de « Voile de La Vierge » ou « Sainte Tunique »[9]. Cet événement devait faire de Chartres un sanctuaire de premier plan[5]. Le 5 août 962 cette troisième cathédrale fut à son tour incendiée pendant la guerre qui opposa Richard Ier, duc de Normandie, au comte de Chartres, Thibaud Ier de Blois[10]. Ce désastre eut lieu sous l'épiscopat d'Hardouin qui en mourut de douleur huit jours après selon le nécrologe de la cathédrale. Un quatrième édifice lui succéda[11]. Les 7 et 8 septembre 1020, cet édifice fut à son tour accidentellement ravagé par le feu à cause de la foudre. L'évêque Fulbert[Note 3] releva l'église de ses ruines, en style roman. L'église basse, telle que nous la connaissons actuellement fut construite entre 1020 et 1024. La dédicace de cette cinquième cathédrale eut lieu le 17 octobre 1037. L'évêque Fulbert était décédé en 1029[12].
Construction de la cathédrale actuelle[modifier | modifier le code]
Le 5 septembre 1134, la ville de Chartres fut presque entièrement détruite par un incendie. La cathédrale romane de Fulbert fut épargnée. De 1134 à 1160, profitant de l'espace libéré en avant de la nef, la façade occidentale fut construite. Puis les travaux de la tour Nord débutèrent en 1142 et s’achevèrent vers 1150, donnant lieu à l'édification du portail royal avec son ensemble sculpté. L’érection de la tour Sud, appelée actuellement « clocher vieux », commença en 1145. La construction s'acheva avec celle de sa flèche vers 1160. La tour Nord, appelée « clocher neuf », ne comportait à l'origine que deux niveaux. Elle fut couverte en charpente et plomb jusqu'en 1506, date à laquelle un incendie provoqué par un orage la détruisit. Jehan de Beauce élabora le clocher actuel en se servant des vestiges et en élevant la flèche octogonale à 115 m de haut[13].Le 11 juin 1194 eut lieu un nouvel incendie qui n'épargna que les cryptes, la façade occidentale et les tours. Le Voile de la Vierge avait été providentiellement mis à l'abri dans le martyrium dit « chapelle de Saint Lubin » par des clercs. Après deux ou trois jours de déblayage, les sauveteurs et la relique furent retrouvés[13]. En réchappèrent plusieurs parties nouvellement construites aussitôt réutilisées dans le nouveau projet. Les deux tours furent épargnées et ne subirent que des dégâts mineurs. Le portail occidental fut conservé ainsi que les trois baies de vitraux le surplombant. Un autre vitrail, « Notre-Dame de la belle verrière », fut aussi sauvé de l'incendie avant d'être remonté dans le déambulatoire[14].
La réédification de la cathédrale, sous la forme que nous connaissons aujourd’hui, débuta immédiatement. Certains architectes sont de nos jours connus, mais il faut prendre en compte une succession de maîtres d’œuvre venus d'autres chantiers contemporains[15],[16]. Toutefois force est de constater l'extrême rapidité du chantier et ce, sans rupture de financement. Dès les années 1220-1225, les chanoines s'installent dans leurs stalles, les voûtes étant terminées. Il faudra par contre plusieurs décennies pour compléter les pignons du transept, tout le gros œuvre, hormis les porches et les pignons, étant achevé en une trentaine d'années (1194-1225)[17]. En 1240, les vitraux étaient déjà réalisés et la consécration solennelle eut lieu le 24 octobre 1260[18].
La cathédrale a été construite par des ouvriers spécialisés, appelés compagnons, réunis en confréries ou fraternités. Ces derniers, payés à la tâche, ont parfois laissé sur les pierres quelques signes gravés, les marques de tâcheron qui sont leurs signatures[19].
Le sacre d'Henri IV[modifier | modifier le code]
Henri IV fut sacré dans cette cathédrale et non pas à Reims, comme le voulait la coutume. Reims et Paris étaient en effet tenus par l'armée de la Ligue catholique, qui opposaient leur résistance au roi à cause de sa religion protestante. Il annonce sa conversion lors des conférences de Suresnes en mai 1593, abjure la foi protestante et se convertit dans l'abbatiale de Saint-Denis le 25 juillet 1593[20]. Arrivé le 17 février à Chartres où il passe ses journées en prières et en recueillement, il se fait sacrer roi de France dans la cathédrale de Chartres le 27 février 1594 : après s'être vêtu d'une chemise blanche, ouverte devant et derrière pour permettre l'onction, et d'une cape en satin cramoisi, il entre solennellement dans la cathédrale, non pas selon la légende sur son cheval, mais à pied[21].La cérémonie se déroule dans le chœur, le peuple ne pouvant la voir à cause du jubé. Invité à prononcer les serments solennels, l'un à l'Église l'autre au peuple, il subit les rituels de l'adoubement avec les éperons et l'épée, puis celui de l'onction avec la Sainte Ampoule. Celle de la cathédrale de Reims nécessaire au sacre, étant non accessible, elle fut substituée par l'ampoule de l'Abbaye de Marmoutier, près de Tours[22],[Note 4]. Les évêques le revêtent de la tunique représentant le sous-diacre, de la dalmatique représentant le diacre, puis l'officiant lui remet les regalia. À la fin de ce rituel, le roi et l'évêque s'installent sur le jubé afin que le prélat célèbre la messe et que le peuple puisse y participer. Après la messe du sacre, un cortège se dirige vers l'évêché, sous les « Vive le Roi » de la foule, pour un immense banquet[21].
La nuit
Le jour
Le classement comme Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]
La cathédrale de Chartres a été classée en 1979 comme Patrimoine mondial par l'UNESCO aux trois motifs suivants :- Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain « Construite assez rapidement et presque d’un seul jet, la cathédrale de Chartres constitue, par l’unité de son architecture et de sa décoration, l’expression totale et achevée d’un des aspects les plus unanimes du Moyen Âge chrétien ».
- Témoigner d’un échange d’influences considérable… « La cathédrale de Chartres a exercé une influence considérable sur le développement de l’art gothique en France et hors de France ».
- Offrir un exemple éminent d’un type de construction… « La cathédrale de Chartres est à la fois un symbole et un édifice type : l’exemple le plus éclairant que l’on puisse choisir pour élucider la réalité culturelle, sociale et esthétique de la cathédrale gothique ».
Structure[modifier | modifier le code]
Dimensions principales[modifier | modifier le code]
- longueur intérieure : 130 m[23]
- hauteur sous voûte : 37,50 m
- hauteur du sol au faîte de la toiture : 51 m
- hauteur du clocher vieux : 105 m
- hauteur du clocher neuf : 115 m
- longueur intérieure totale : 130 m
- dont longueur de l’avant-nef : 17 m
- longueur de la nef : 44 m
- croisée du transept : 14 m
- longueur du chœur : 37 m
- déambulatoire et chapelle axiale : 18 m
- largeur du vaisseau central de la nef : 16,40 m (contre 12 m pour Notre-Dame de Paris)
- largeur de la nef avec les bas-côtés : 33 m
- largeur intérieure du transept de trumeau à trumeau: 63,4 m
- largeur du chœur avec les bas-côtés : 47 m
- largeur de la façade Ouest : 48 m
- dont le Portail Royal : 15 m
- largeur de chacune des façades Nord ou Sud : 40 m
Détails complémentaires[modifier | modifier le code]
- La clôture du chœur comporte 200 statues.
- La grande rosace avec ses 13,36 mètres de diamètre est une des plus grandes du monde (Les deux rosaces du transept de Notre-Dame de Paris ont un diamètre de 13,1 mètres).
- 181 représentations de la Vierge.
- 3 500 statues.
- Près de 9 000 personnages y sont représentés, si l'on compte les vitraux.
- On compte 9 portails sculptés (ce qui est unique en Europe).
- Avec ses 650 m2, le chœur est le plus vaste de France.
- Le transept de 63,4 m est aussi le plus long de France.
- La crypte romane est la plus vaste de France.
- On compte 176 verrières.
- Dans cette crypte se trouve également un puits, le puits des Saints-Forts, qui fait 33 mètres de profondeur.
- La surface totale de vitraux est de 2 600 m2, la cathédrale possède ainsi la plus importante surface au monde de vitraux des XIIe et XIIIe siècles.
- Le sol de la nef est en très légère pente : en partant des portails de la nef et en se dirigeant progressivement vers la croisée des transepts, on monte petit à petit. En revanche, le sol des bas-côtés est bien horizontal, ce qui fait qu'à la croisée des transepts, il est au même niveau que celui de la nef, mais du côté de la façade occidentale, il est à trois marches au-dessus de celui de la nef.
Travaux de restauration (2009-2016)[modifier | modifier le code]
Financés par le Ministère de la Culture, la région Centre et par de nombreux dons (soit en tout près de 14 millions d'euros), la cathédrale est actuellement en plein chantier de restauration.Intérieur[modifier | modifier le code]
La première partie des travaux, en 2008, concernait les deux chapelles du chœur (chapelle des martyrs et chapelle d'axe). Il s'agissait d'expérimenter la reconstitution des enduits. Le haut-chœur a été restauré entre 2009 et 2010. Cette opération a mis au jour des badigeons ocre et blanc du XIIIe siècle, reprenant un motif de pierre, jusque-là cachés par la pollution[24]. Le bas-chœur a été provisoirement masqué par une restitution de l'ancien jubé. De juillet 2010 à novembre 2011, le narthex (côté intérieur de la façade occidentale, ou « avant-nef »), le bas-chœur et le déambulatoire nord ont été mis en travaux. En septembre 2012, Notre-Dame du Pilier fut transférée dans le collatéral nord de la nef. Les travaux ont été suspendus entre les fêtes de Pentecôte 2013 et 2014. La montée des échafaudages de la nef (trois premières travées côté croisée du transept) est en cours depuis juin 2014. Il est prévu deux ans pour la totalité de nef (un peu moins : Pentecôte 2014 à Pâques 2016).Extérieur[modifier | modifier le code]
Les restaurations extérieures ont porté sur la façade occidentale, les portails de la façade nord et les contours de la rose sud. Comme à l'intérieur, des traces de badigeon de couleur ocre et blanc recouvraient les parois.Vitraux[modifier | modifier le code]
Les vitraux du XIIIe siècle, répartis sur quatre-vingt-quatorze baies, font l’objet d'un programme de restauration complet au rythme de deux à trois baies par an (la restauration d'une baie est estimée à environ 160 000 euros). En 2012, les deux tiers des baies étaient déjà restaurées : le niveau inférieur (déambulatoire, bas-côté de la nef et chapelles rayonnantes), les baies hautes du chœur, les rosaces du transept avec les lancettes correspondantes, et les verrières de la façade ouest (les plus anciennes).Extérieur[modifier | modifier le code]
Lors de sa restauration, entreprise en 2006, les chercheurs découvrirent que la totalité de la superficie extérieure était peinte, tout comme l'intérieur (polychromie sur enduit)[1].Les tours[modifier | modifier le code]
Une des caractéristiques de la cathédrale Notre-Dame de Chartres réside dans la différence entre ses deux tours :- La tour sud (dite « clocher vieux ») de 103 m, reconnaissable à sa flèche effilée, a été édifiée entre 1142 et 1170.
- La tour nord (dite « clocher neuf ») de 115 m, reconnaissable à ses baies sculptées, a été achevée en 1516.
La tour sud est de plan carré pour les trois premiers niveaux, de plan octogonal pour le quatrième niveau et la flèche. Ladite flèche est recouverte d'écailles taillées dans la pierre. Sa forme pourrait avoir été inspirée par la flèche de l'église de la Trinité de Vendôme (80 km au sud de Chartres)[25]. Sa pureté géométrique a inspiré de nombreux artistes et écrivains, parmi lesquels Charles Péguy qui l'a dite « unique au monde »[26] et Joris-Karl Huysmans qui l'a décrite comme « s'effusant d'un seul jet, (...) chassant dans les nuages une fumée de prières par sa pointe »[27].
Le clocher neuf (tour nord), richement décoré, peut être décomposé en quatre niveaux. Le premier est de plan carré, percé de baies géminées à réseaux gracieux en forme de gouttes (typique du gothique flamboyant). Le deuxième niveau est de plan octogonal, et s'appuie sur quatre arc-boutants dont les culées, coiffées de pinacles à crochets, contiennent des niches sur trois de leurs (quatre) faces, dans lesquelles on peut voir des statues d'apôtres. Ses baies contiennent des roses à triskèle et sont coiffées de gables. Au troisième niveau, toujours de plan octogonal, huit culées viennent supporter deux doubles étages d'arc-boutant chacune (soit quatre arcs en tout), tous richement décorés de sculpture. Le quatrième niveau, également de plan octogonal, comprend encore des fenêtres et supporte la flèche ornée de crochets. Ce beffroi contraste avec la base romane, reconnaissable à ses contreforts épais et ses ouvertures réduites.
Au sommet de la flèche Sud se trouve une lune tandis qu'à celui de la flèche Nord se trouve un soleil.
Le clocher nord a contenu six cloches, dont trois bourdons. On peut citer, principalement, Marie et Gabrielle, les plus gros et les plus anciens de la cathédrale. On estimait Marie pesant quinze tonnes et Gabrielle dix. Ces six cloches ont été fondues vers la fin 1793 pour fabriquer des canons et de la monnaie de bronze.
Il comporte actuellement sept cloches[28] :
- Marie, d'un poids de 6 tonnes, date de 1845 ; elle sonne en Fa# 2
- le Timbre d'un poids de 5 tonnes, seul rescapé des époques pré-révolutionnaires, date de 1520. Il se trouve dans la Lanterne et donne un La2, il sonne les Heures.
- Joseph d'un poids de 2 350 kg date aussi de 1840 ; il se trouve dans la Grande Tour et donne un Si2, il sonne en volée.
- Anne d'un poids de 2 040 kg (1845) se trouve dans la Petite Tour donne un Ré3, elle sonne en volée.
- Élisabeth d'un poids de 1 515 kg (1845) se trouve dans la Petite tour donne un Mi3, elle sonne en volée.
- Piat d'un poids de 870 kg ( 1845) se trouve dans le Petite Tour donne un Fa#/SolB 3, elle sonne en volée.
- Fulbert d'un poids de 1 095 kg se trouve dans la Petite Tour donne un Sol3, elle sonne en volée.
Façade ouest[modifier | modifier le code]
La façade occidentale constitue la porte d'entrée principale de l'édifice religieux. Encadrée par deux tours, elle présente un programme sculpté important : 24 grandes statues (il en reste 19 aujourd'hui) et plus de 300 figures forment un décor en harmonie avec l'architecture de la cathédrale[29].Elle est percée d'une rosace, de trois baies et de trois portails sculptés constituant le portail royal. Au sommet se trouve une galerie de 16 statues identifiées comme la lignée des rois de Juda, avec au milieu la statue du roi David reposant sur un lion. Cette galerie est elle-même surmontée à l'extrémité du pignon d'une statue de la Vierge entourée de deux anges.
Le portail royal[modifier | modifier le code]
Le portail royal est antérieur à la reconstruction de l'édifice au XIIIe siècle. Épargné lors du grand incendie de 1194, il date des années 1145-1150. Parvenu pratiquement intact jusqu'à nous, il se compose de trois baies largement décorées. Cette structure innovante a été reprise par la plupart des cathédrale gothique. Situé à la charnière de l'art roman et de l'art gothique, il a été réalisé par les mêmes sculpteurs que le portail de la basilique Saint-Denis. Il se démarque par la grande qualité de ses sculptures.Le programme iconographique mêle des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament, associant ainsi les précurseurs de la Chrétienté - le peuple juif - à l’accomplissement de la promesse, formulée selon le dogme chrétien. Les trois tympans proclament eux les mystères de la Foi. Ils représentent respectivement de gauche à droite l'Ascension, la Parousie et l'Incarnation.
Le tympan central illustre le chapitre 4 de l'Apocalypse. Le Christ est représenté en majesté trônant dans une mandorle et tenant le livre des sept sceaux de l'Apocalypse. Il est entouré du tétramorphe - quatre animaux ailés symboles des quatre évangélistes. Sur les voussures, une troupe célèste glorifie le Christ : des anges tenant des astrolabes et les 24 vieillards de l'Apocalypse tenant dans leurs mains des flacons de parfum et des instruments de musique. Au sommet, deux anges tiennent une couronne au dessus de la tête du Christ. Sur le linteau, on peut voir les douze apôtres ainsi que deux personnages, peut-être les prophètes Élie et Hénoch.
Les statues-colonnes qui le soutiennent représentent David, Salomon, la Reine de Saba - peut-être Isaïe ou Ezéchiel.
Le décor qui enserre les statues représente les derniers feux du style roman : il se compose d'entrelacs, de colonnettes et de feuilles d'acanthe qui témoignent d'influences méridionales.
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