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Caroline Thanh Hương
Macron privilégie un partenaire européen pour Dailymotion
Le Monde.fr
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• Mis à jour le
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Par Cédric Pietralunga et
Sarah Belouezzane
Orange pensait avoir réglé l’affaire Dailymotion. L’opérateur devait
en effet entrer en négociations exclusives avec PCCW, la holding de
Richard Li, le fils du célèbre milliardaire chinois de Hong Kong Li
Ka-shing, l’un des hommes les plus riches d’Asie, pour la cession de 49 %
du capital de la plate-forme. Mais pour Emmanuel Macron, c’est aller
trop vite en besogne.
Selon nos informations, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique a bloqué l’entrée en négociations exclusives de l’ex-monopole d’Etat avec le groupe hongkongais. « Nous avons demandé à Orange de prendre en compte les éléments de la souveraineté numérique européenne », confirme M. Macron. Comprendre : Dailymotion est une « pépite » hexagonale et il serait préférable que l’opérateur privilégie des partenaires européens voire français pour assurer son développement.
Du côté d’Orange, dont l’Etat possède 24,9 %, on précise qu’il n’y a aujourd’hui aucun processus de négociation exclusive lancé avec qui que ce soit, contrairement à ce qui avait été évoqué au lendemain du conseil d’administration de l’opérateur du 11 mars. Le groupe serait ouvert à tous, notamment aux investisseurs européens, promet-on dans l’entourage d’Orange.
Le ralentissement des négociations avec l’homme d’affaires asiatique a, pour Orange, un goût de déjà-vu. Stéphane Richard, patron de l’opérateur, avait en effet dû renoncer, au printemps 2013, à la cession de la plate-forme de streaming au géant américain Yahoo! pour 300 millions de dollars (279 millions d’euros). A l’époque, Arnaud Montebourg, le tonitruant ministre du redressement productif, avait tapé du poing sur la table, empêchant la transaction, au motif que Dailymotion devait demeurer sous pavillon hexagonal.
Cette fois, le mode opératoire est plus feutré, à l’image de M. Macron. Mais le résultat est le même. L’actuel ministre va même plus loin que M. Montebourg : ce dernier était prêt à voir un partenaire international arriver dans le capital de Dailmymotion pour peu qu’il ne s’agisse pas d’une « dévoration ». En clair, qu’il ne prenne pas plus de 50 % du capital. M. Macron a toutefois clairement indiqué qu’il n’y aurait, de sa part, pas de veto contre le choix du conseil d’administration d’Orange.
Dans une déclaration conjointe, les deux ministres ont préconisé l’établissement d’un« cadre réglementaire approprié pour des plateformes structurantes au niveau européen », première étape pour la création d’un « marché unique du numérique ». Ils veulent, par ailleurs, mettre l’accent sur des technologies comme le Big data ou encore le « cloud computing », l’informatique dans les nuages, qui permet de stocker les données à distance dans des supers ordinateurs.
Pas étonnant, dans ce contexte, que l’attention du gouvernement se porte sur Dailymotion. Le site de streaming compte 128 millions de visiteurs uniques par mois contre un milliard pour YouTube, la filiale de Google. Le destin de la plate-forme tricolore risque de déchaîner les passions pendant encore quelque temps.
Selon nos informations, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique a bloqué l’entrée en négociations exclusives de l’ex-monopole d’Etat avec le groupe hongkongais. « Nous avons demandé à Orange de prendre en compte les éléments de la souveraineté numérique européenne », confirme M. Macron. Comprendre : Dailymotion est une « pépite » hexagonale et il serait préférable que l’opérateur privilégie des partenaires européens voire français pour assurer son développement.
Du côté d’Orange, dont l’Etat possède 24,9 %, on précise qu’il n’y a aujourd’hui aucun processus de négociation exclusive lancé avec qui que ce soit, contrairement à ce qui avait été évoqué au lendemain du conseil d’administration de l’opérateur du 11 mars. Le groupe serait ouvert à tous, notamment aux investisseurs européens, promet-on dans l’entourage d’Orange.
Lire aussi :
Orange discute avec le chinois PCCW pour Dailymotion
Goût de déjà-vu
Parmi les potentiels partenaires issus du Vieux Continent, se mêlent les noms des allemands Axel Springer et Bertelsmann, mais également des français Vivendi, propriétaire de Canal+, et AlloCiné. Selon un proche des négociations, c’est Fimalac, la maison mère de ce dernier, qui semble aujourd’hui le candidat le plus probable. Le groupe de Marc Ladreit de Lacharrière a déjà manifesté à plusieurs reprises son intérêt pour Dailymotion. Les fuites dans la presse d’une possible entrée en négociations de l’ex-monopole d’état avec le groupe de Li Ka-shing auraient réveillé l’appétit de l’homme d’affaires pour le site de streaming. Ce dernier n’aurait toutefois pas encore présenté de projet bien défini.Le ralentissement des négociations avec l’homme d’affaires asiatique a, pour Orange, un goût de déjà-vu. Stéphane Richard, patron de l’opérateur, avait en effet dû renoncer, au printemps 2013, à la cession de la plate-forme de streaming au géant américain Yahoo! pour 300 millions de dollars (279 millions d’euros). A l’époque, Arnaud Montebourg, le tonitruant ministre du redressement productif, avait tapé du poing sur la table, empêchant la transaction, au motif que Dailymotion devait demeurer sous pavillon hexagonal.
Cette fois, le mode opératoire est plus feutré, à l’image de M. Macron. Mais le résultat est le même. L’actuel ministre va même plus loin que M. Montebourg : ce dernier était prêt à voir un partenaire international arriver dans le capital de Dailmymotion pour peu qu’il ne s’agisse pas d’une « dévoration ». En clair, qu’il ne prenne pas plus de 50 % du capital. M. Macron a toutefois clairement indiqué qu’il n’y aurait, de sa part, pas de veto contre le choix du conseil d’administration d’Orange.
« L’Europe a besoin d’une stratégie numérique ambitieuse »
De source proche de l’exécutif, on indique qu’un partenaire chinois pour un site de l’importance et de la taille de Dailymotion est difficilement compatible avec les ambitions française et européenne en matière de numérique. « L’Europe a besoin d’une stratégie numérique ambitieuse dans les prochaines années, fondée sur un marché européen plus intégré », ont ainsi indiqué M. Macron et Sigmar Gabriel, son homologue allemand, lors d’un conseil des ministres franco-allemand organisé mardi 31 mars à Berlin.Dans une déclaration conjointe, les deux ministres ont préconisé l’établissement d’un« cadre réglementaire approprié pour des plateformes structurantes au niveau européen », première étape pour la création d’un « marché unique du numérique ». Ils veulent, par ailleurs, mettre l’accent sur des technologies comme le Big data ou encore le « cloud computing », l’informatique dans les nuages, qui permet de stocker les données à distance dans des supers ordinateurs.
Pas étonnant, dans ce contexte, que l’attention du gouvernement se porte sur Dailymotion. Le site de streaming compte 128 millions de visiteurs uniques par mois contre un milliard pour YouTube, la filiale de Google. Le destin de la plate-forme tricolore risque de déchaîner les passions pendant encore quelque temps.
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