Lý do thẩm mỹ?
Lý do sức khoẻ
Lý do cơ hội???
Cho dù vì một lý do nào đó, con người có thể trường sinh bất tử được không?
Chúng ta có thể trở thành nhữ̉ng con người với những bộ phận được thay đổi lấp ráp để trường sinh bất tử hay không?
Sống lâu hơn, để làm gì ?
Sống khoẻ hơn được bao lâu?
Thay đổi được hay làm lại được những gì ta chưa hoàn thành không?
Cứ tưởng tượng thôi, đã thấy trái đất này sẽ không đủ chỗ cho con người trong vài trăm năm nữa thôi. chờ xem mình còn đó hay đã đi rồi...
Caroline Thanh Hương
EXCLUSIF. Une greffe de tête réalisée chez le singe
La greffe d’une tête de singe sur le corps d’un autre a été réalisée en Chine, après quantité de greffes réussies de têtes de souris. La preuve que cette transplantation de l'extrême est prête pour être appliquée à l'humain, selon les auteurs.
L'opération actuelle a été inspirée des travaux du Dr Robert White, neurochirurgien américain qui a tenté des greffes de têtes de chien et de singe dans les années 1970. © Image courtesy of Dr. White
EXPLOIT. Ils l’ont fait ! Une greffe de tête de singe (vivant) sur le corps (vivant) d’un autre singe a été accomplie par le groupe du professeur XiaoPing Ren, de l’Université médicale de Harbin (Chine), spécialiste jusqu’ici de la greffe de tête… de souris. Avec succès : le singe a été maintenu en vie pendant 20 heures, le cerveau préservé ! L'opération a été réalisée en collaboration avec Sergio Canavero, professeur de neurosciences de cette même université. De quoi, selon ses auteurs, tester avec succès la méthode afin de rendre bientôt l’opération possible... pour l’homme ! Et ce... dès 2017.
"C’est une vraie victoire pour l'humanité", s'enthousiasme Sergio Canavero qui savoure ce moment après avoir été décrié il y a quelques années. Une "greffe de tête", c’est-à-dire la transplantation d’une tête humaine (vivante) sur le corps d’un donneur (vivant en mort cérébrale), permettrait en effet selon lui de redonner par exemple l'usage d'un corps valide à des tétraplégiques, ces personnes paralysées des quatre membres. Voilà maintenant trois ans que le neurochirurgien d'origine italienne travaille à ce protocole nommé Heaven (head anastomosis venture) / AHBR (allogenic head body reconstruction), dont il a eu l'initiative alors qu'il était neurochirurgien à l’hôpital de Turin (Italie). Un projet qui, à son annonce, avait fait couler beaucoup d’encre tant il pose de questions éthiques autant - sinon davantage - que techniques.
Le professeur apporte quelques éclairages sur la technique employée. "La stratégie de protection du cerveau a consisté en une hypothermie, et à l'établissement d'une circulation sanguine croisée entre donneur et receveur par un système de canules". Circulation croisée qui n'avait pas été mise en place Robert White en son temps. Par ailleurs une molécule, le perfluorocarbone (Perftoran), étudié par les professeurs russes Orlova et Maevsky de l’ITEP (Institute of theoretical and experimental physics) de Moscou, aurait été utilisée pour son action neuroprotectrice. Selon Sergio Canavero, au contraire des souris, le singe n'a pas reçu, lui, la procédure Gemini, "en raison des lois éthiques qui ne permettent plus de garder plus d'un certain temps un animal dans ces conditions d'expérimentation."
Selon le communiqué de Heaven, sept articles scientifiques ayant trait au protocole global auraient été acceptés simultanément dans deux revues académiques Surgery et CNS Neurosciences & Therapeutics et seraient en voie de publication. Soutenus par le rédacteur en chef Michael Sarr, ancien président de la société internationale de chirurgie qui y voit un réel intérêt pour "les implications en ce qui concerne la réparation neuronale chez des patients qui ont eu une section traumatique de la moelle épinière pour laquelle il n'y a encore aucun traitement et qui les maintien paralysés à vie." Pour parer les questions éthiques que cette opération ne va pas manquer de soulever, Sergio Canavero a fait aussi appel à un philosophe, historien des idées, Guiliano Mori, qui travaille notamment sur le changement d'identité après réception d'un nouveau corps.
A VENIR : L'interview exclusive de Sergio Canavero pour Sciences et Avenir
Cette opération bien particulière a été réalisée par l'équipe du Dr XiaoPing Ren Ren de l'Université de Harbin en Chine, supervisée par le Dr Sergio Canavero. Les expérimentateurs ont laissé vivre le singe greffé une vingtaine d'heures avant de le débrancher.
À ce jour, ces expériences sur des souris ont été répétées des centaines de fois avec de bons résultats, explique le Dr Canavero.
Ce n'est pas la première fois qu'une greffe semblable est réalisée. En 1970, le neurochirurgien américain Robert White en avait effectué une, mais le primate paralysé n'a survécu que quelques jours.
Aujourd'hui, le médecin italien et son équipe chinoise estiment avoir amélioré la procédure. Ils affirment être parvenus, sur des souris, à ressouder les deux extrémités de moelle épinière sectionnées et ainsi redonner l'usage de leur membre aux rongeurs.
Des travaux controversés
Cette chirurgie se déroule en cinq étapes :
Le prochain défi : l'humain
D'ici là, le Dr Canavero et son équipe chinoise s'y préparent déjà en expérimentant sur des cadavres et des donneurs en état de mort cérébrale. Selon lui, la vraie chirurgie devrait se réaliser d'ici deux ans.
Pour écouter cet extrait sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Peu de scientifiques peuvent se prononcer sur la technique parce qu'ils n'ont pas accès aux détails de la méthode. Les expériences n'ont pas été publiées en bonne et due forme dans des revues scientifiques.
Cependant, Sergio Canavero assure que ses travaux seront prochainement publiés dans deux revues universitaires, Surgery et CNS Neurosciences & Therapeutics.
Des questions éthiques
Cette éventuelle transplantation pour le moins spectaculaire comporte son lot de questions éthiques qui commencent avec la création du protocole de recherche et qui incluent, par exemple, le consentement du donneur, puisqu'il ne s'agit plus du don d'un seul organe. Et il y a aussi la reconnaissance de l'identité de la personne transplantée. Comment sera-t-elle perçue par ses proches, par la société? Comme un animal de foire?
Le Dr Canavero rejette ces considérations. Selon lui, si un patient qui doit mourir décide de tenter sa chance, cela ne regarde que lui et son médecin.
Une procédure chirurgicale innovante
Inspiré des travaux du Dr Robert White, neurochirurgien américain qui tenta des greffes de têtes de chien et de singe dans les années 1970, Sergio Canavero a revisité la procédure chirurgicale. Pour rappel, elle consiste à détacher dans un premier temps les têtes des corps, puis à faire fusionner la moelle épinière du corps du donneur avec celle de la tête du receveur. Pour cela, Sergio Canavero propose un protocole (GEMINI) mettant en oeuvre le "raboutage" des nerfs du donneur et receveur associé aux propriétés extraordinaires du polyéthylène glycol (PEG), une substance qui induit la fusion des fibres nerveuses (axones) coupées. Puis une stimulation électrique permet de reconnecter les deux cordons nerveux. Parallèlement, une autre méthode vise à "protéger" le cerveau du donneur le temps de l’opération.Notre objectif était de prouver que l'on pouvait protéger le cerveau."
L'étape qui vient d'être franchie est déterminante. Prouvée chez la souris par le professeur XiaoPing Ren, la validité de l’opération vient en effet d'être démontrée chez le singe, autrement dit chez un primate très proche de l'homme, grâce aux apports de chercheurs venus d'horizons différents. "Nous avons maintenu en vie le singe durant 20 heures, assure le professeur Ren. Notre objectif était de prouver que l'on pouvait protéger le cerveau." C'est apparemment chose faite.Le professeur apporte quelques éclairages sur la technique employée. "La stratégie de protection du cerveau a consisté en une hypothermie, et à l'établissement d'une circulation sanguine croisée entre donneur et receveur par un système de canules". Circulation croisée qui n'avait pas été mise en place Robert White en son temps. Par ailleurs une molécule, le perfluorocarbone (Perftoran), étudié par les professeurs russes Orlova et Maevsky de l’ITEP (Institute of theoretical and experimental physics) de Moscou, aurait été utilisée pour son action neuroprotectrice. Selon Sergio Canavero, au contraire des souris, le singe n'a pas reçu, lui, la procédure Gemini, "en raison des lois éthiques qui ne permettent plus de garder plus d'un certain temps un animal dans ces conditions d'expérimentation."
Selon le communiqué de Heaven, sept articles scientifiques ayant trait au protocole global auraient été acceptés simultanément dans deux revues académiques Surgery et CNS Neurosciences & Therapeutics et seraient en voie de publication. Soutenus par le rédacteur en chef Michael Sarr, ancien président de la société internationale de chirurgie qui y voit un réel intérêt pour "les implications en ce qui concerne la réparation neuronale chez des patients qui ont eu une section traumatique de la moelle épinière pour laquelle il n'y a encore aucun traitement et qui les maintien paralysés à vie." Pour parer les questions éthiques que cette opération ne va pas manquer de soulever, Sergio Canavero a fait aussi appel à un philosophe, historien des idées, Guiliano Mori, qui travaille notamment sur le changement d'identité après réception d'un nouveau corps.
Un Russe volontaire pour recevoir un nouveau corps
Car l'équipe n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin ! Les premières études sur des cadavres humains ont déjà commencé en Chine et permis d’affiner le protocole. Déjà un patient, Valery Spriridonov, jeune russe de trente ans souffrant d’une grave maladie dégénérative est volontaire pour recevoir un nouveau corps. Reste que l'intervention exceptionnelle sera extrêmement coûteuse. Aussi l'équipe Heaven / AHBR cherche d'ores et déjà des bailleurs de fonds indépendants, "comme Mark Zuckerberg", selon le communiqué, pour financer la procédure, en Russie ou ailleurs. Dans l'intervalle, le Vietnam a lui-même offert d'accueillir les futures greffes de tête. La première du genre pourrait avoir lieu fin 2017...A VENIR : L'interview exclusive de Sergio Canavero pour Sciences et Avenir
La transplantation de tête, bientôt réalité?
Mise à jour le dimanche 31 janvier 2016 à 6 h 23 HNE
Photo : Université de Harbin
L'idée peut ressembler à un scénario de science-fiction digne de Frankestein, mais elle pourrait bientôt devenir réalité chez l'humain. Un neurochirurgien italien a greffé avec succès la tête d'un singe sur le corps d'un autre singe.
Cette opération bien particulière a été réalisée par l'équipe du Dr XiaoPing Ren Ren de l'Université de Harbin en Chine, supervisée par le Dr Sergio Canavero. Les expérimentateurs ont laissé vivre le singe greffé une vingtaine d'heures avant de le débrancher.
À ce jour, ces expériences sur des souris ont été répétées des centaines de fois avec de bons résultats, explique le Dr Canavero.
Ce n'est pas la première fois qu'une greffe semblable est réalisée. En 1970, le neurochirurgien américain Robert White en avait effectué une, mais le primate paralysé n'a survécu que quelques jours.
Aujourd'hui, le médecin italien et son équipe chinoise estiment avoir amélioré la procédure. Ils affirment être parvenus, sur des souris, à ressouder les deux extrémités de moelle épinière sectionnées et ainsi redonner l'usage de leur membre aux rongeurs.
Des travaux controversés
Le Dr Sergio Canavero Photo : Keystone/Bm Micon/Ropi
Les recherches du directeur du groupe de neuromodulation de Turin soulèvent la controverse en Europe et en Amérique. C'est pour cette raison qu'il poursuit ses travaux en Chine. Cette chirurgie se déroule en cinq étapes :
- Il faut dans un premier temps refroidir la tête à 12 ou 15 degrés, afin de protéger le cerveau. Cette technique est utilisée en chirurgie cardiaque lorsque le coeur cesse de battre et n'irrigue plus le cerveau. Elle permet d'abaisser le métabolisme et éviter la mort des neurones.
- Il faut ensuite couper la tête et les nerfs à l'aide d'une nanolame, bien plus tranchante qu'un scalpel médical actuel. La coupure doit être nette.
- Il faut ensuite installer une circulation sanguine croisée entre donneur et receveur. Durant cette étape, les vaisseaux sanguins de la tête sont reliés aux vaisseaux du nouveau corps par des tubes en silicone.
- À l'aide de la méthode Gemini, pratiquée actuellement seulement sur des souris, les chirurgiens fusionnent les nerfs et la moelle épinière de la tête. Des produits, comme du polyéthylène glycol et du chitosane, permettent cette fusion.
- Il faut ensuite stimuler électriquement la moelle épinière. Une molécule, le perfluorocarbure, est également utilisée pour protéger les neurones.
Le prochain défi : l'humain
Valery Spiridonov lors d'une conférence de presse à Vladimir le 25 juin 2015. Photo : Reuters/Maxim Zmeyev
Le Dr Canavero se dit prêt à passer aux choses sérieuses et expérimenter la méthode sur des humains. Il a déjà un volontaire, Valery Spiridonov, un Russe qui souffre d'une maladie dégénérative. La Russie veut bien accueillir l'expérience, mais ceux qui soutiennent M. Spiridonov doivent amasser 20 millions de dollars, qu'ils tentent d'obtenir auprès de fonds privés. D'ici là, le Dr Canavero et son équipe chinoise s'y préparent déjà en expérimentant sur des cadavres et des donneurs en état de mort cérébrale. Selon lui, la vraie chirurgie devrait se réaliser d'ici deux ans.
« Sur les bases de ce que nous savons de l'anatomie humaine, on estime que le patient [qui recevra la transplantation] restera endormi de deux à quatre semaines. Il pourra ensuite commencer la physiothérapie. Je prévois qu'en quelques mois, il ou elle pourra remarcher. » — Dr Sergio Canavero
Pour écouter cet extrait sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Peu de scientifiques peuvent se prononcer sur la technique parce qu'ils n'ont pas accès aux détails de la méthode. Les expériences n'ont pas été publiées en bonne et due forme dans des revues scientifiques.
Cependant, Sergio Canavero assure que ses travaux seront prochainement publiés dans deux revues universitaires, Surgery et CNS Neurosciences & Therapeutics.
Des questions éthiques
Cette éventuelle transplantation pour le moins spectaculaire comporte son lot de questions éthiques qui commencent avec la création du protocole de recherche et qui incluent, par exemple, le consentement du donneur, puisqu'il ne s'agit plus du don d'un seul organe. Et il y a aussi la reconnaissance de l'identité de la personne transplantée. Comment sera-t-elle perçue par ses proches, par la société? Comme un animal de foire?
Le Dr Canavero rejette ces considérations. Selon lui, si un patient qui doit mourir décide de tenter sa chance, cela ne regarde que lui et son médecin.
Écouter le reportage de Francine Plourde à l'émission Les années lumière à ICI Radio-Canada Première dimanche, à 12 h 10.
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