Automobile
Detroit, capitale de l'auto américaine en faillite, est menacée de mise sous tutelle
Malgré le retour en forme des trois grands constructeurs, la
Mecque de l'auto américaine est dans une situation financière
épouvantable.
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Les habitants de Detroit, devenue un symbole de pauvreté et de
violence urbaine depuis trente ans, pourraient se retrouver sous
tutelle, ultime solution pour éviter la faillite. Le gouverneur de
l'Etat du Michigan, Rick Snyder, devrait nommer un tuteur dans les jours
qui viennent afin d'empêcher une banqueroute de la ville qui fut le
berceau de l'industrie automobile américaine, surnommée "Motor City".
Cette décision d'un gouverneur républicain et blanc de prendre le
contrôle d'une ville essentiellement noire et démocrate génère
d'intenses critiques.
Une ville à l'abandon
Les tuteurs ont le pouvoir de décider unilatéralement de fermer des départements entiers de la municipalité, de modifier les contrats de travail, de vendre des actifs de la ville et de réécrire des législations. De tels superviseurs contrôlent actuellement quatre villes du Michigan. Les partisans des mesures d'urgence affirment que c'est la seule solution. Jadis quatrième ville des Etats-Unis, Detroit qui connut sa splendeur dans les années vingt puis quarante à soixante, a vu sa population s'effondrer de de 1,8 million de personnes en 1950 à 713.000 actuellement. Ville de friches industrielles, de gratte-ciels abandonnés et de maisons murées, cette cité considérée comme l'une des plus laides du monde a vu toutefois des travaux de réurbanisation s'effectuer depuis quelques années. Mais la municipalité, surendettée, est à court de liquidités. Elle devrait finir son exercice fiscal avec un déficit budgétaire de 100 millions de dollars et un passif de plus de 14 milliards.
Renouveau de l'automobile
Le renouveau de GM, qui a son siège social à Detroit même, de Ford (situé à Dearborn) et de Chrysler (à Auburn Hills) n'a pas changé la donne pour la ville. Pourtant, l'automobile est en plein boom, après avoir été au bord de la banqueroute en 2009 et supprimé des dizaines de milliers d'emplois tout en fermant des dizaines d'usines. Chrysler, le plus petit des anciens "Big Three" de Detroit a annoncé une progression de ses ventes de 21% aux Etats-Unis l'an dernier à 1,65 million de véhicules. Ford a enregistré pour sa part une progression de 4,7% à 2,25 millions de véhicules écoulés outre-Atlantique l'an dernier. GM reste un peu à la traîne. Le mastodonte, qui avait aussi dû se mettre sous la protection du Chapitre XI en 2009 et recevoir 50 milliards de dollars d'argent public pour ne pas sombrer, a affiché une hausse de 3,7% de ses ventes aux Etats-Unis l'an passé à 2,59 millions de véhicules. Les trois groupes ont affiché de solides résultats financiers au titre de 2012.
Une ville à l'abandon
Les tuteurs ont le pouvoir de décider unilatéralement de fermer des départements entiers de la municipalité, de modifier les contrats de travail, de vendre des actifs de la ville et de réécrire des législations. De tels superviseurs contrôlent actuellement quatre villes du Michigan. Les partisans des mesures d'urgence affirment que c'est la seule solution. Jadis quatrième ville des Etats-Unis, Detroit qui connut sa splendeur dans les années vingt puis quarante à soixante, a vu sa population s'effondrer de de 1,8 million de personnes en 1950 à 713.000 actuellement. Ville de friches industrielles, de gratte-ciels abandonnés et de maisons murées, cette cité considérée comme l'une des plus laides du monde a vu toutefois des travaux de réurbanisation s'effectuer depuis quelques années. Mais la municipalité, surendettée, est à court de liquidités. Elle devrait finir son exercice fiscal avec un déficit budgétaire de 100 millions de dollars et un passif de plus de 14 milliards.
Renouveau de l'automobile
Le renouveau de GM, qui a son siège social à Detroit même, de Ford (situé à Dearborn) et de Chrysler (à Auburn Hills) n'a pas changé la donne pour la ville. Pourtant, l'automobile est en plein boom, après avoir été au bord de la banqueroute en 2009 et supprimé des dizaines de milliers d'emplois tout en fermant des dizaines d'usines. Chrysler, le plus petit des anciens "Big Three" de Detroit a annoncé une progression de ses ventes de 21% aux Etats-Unis l'an dernier à 1,65 million de véhicules. Ford a enregistré pour sa part une progression de 4,7% à 2,25 millions de véhicules écoulés outre-Atlantique l'an dernier. GM reste un peu à la traîne. Le mastodonte, qui avait aussi dû se mettre sous la protection du Chapitre XI en 2009 et recevoir 50 milliards de dollars d'argent public pour ne pas sombrer, a affiché une hausse de 3,7% de ses ventes aux Etats-Unis l'an passé à 2,59 millions de véhicules. Les trois groupes ont affiché de solides résultats financiers au titre de 2012.
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