Michael Dell arrivera-t-il à faire sortir Dell de la Bourse ?
latribune.fr (avec AFP)
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10/05/2013, 19:11 - 442 mots
Deux actionnaires de Dell détenant près de 13 % du capital,
l'investisseur Carl Icahn et le fonds Southeastern Asset Management, ont
décidé de s'allier pour faire échouer le projet de retrait de la Bourse
du groupe informatique, selon un document boursier publié vendredi.
Ils refusent la sortie de Dell
de la côte. L’investisseur Carl Icahn, connu pour ses raids boursiers
hostiles, a annoncé s’être allié avec le fonds Southeastern Asset
Management, pour faire échouer le plan de Michael Dell, le PDG et
fondateur de l’entreprise informatique. Ce dernier entend racheter l’intégralité du groupe avec l’aide du fonds Silver Lake.
Dans une lettre adressée jeudi au groupe et rendue publique vendredi dans un document boursier, le milliardaire et Southeastern militent au contraire pour que les actionnaires conservent leurs titres et reçoivent un versement exceptionnel de 12 dollars, au choix en numéraire ou en nouvelles actions. Il doit être financé en puisant dans les liquidités de Dell et en émettant 5,2 milliards de nouvelle dette. A eux deux, Carl Icahn et Southeastern disent détenir environ 12,7 % de Dell, un peu moins donc que Michael Dell, premier actionnaire avec quelque 14 %.
Faire nommer un nouveau conseil d’administration
Si tous optaient pour la première solution, cela représenterait une manne de quelque 21 milliards de dollars. Carl Icahn et Southeastern disent privilégier pour leur part un versement en actions. Ils exigent que leur proposition soit soumise à un vote des actionnaires en parallèle au plan actuel de retrait, et menacent sinon d'essayer de faire nommer un nouveau conseil d'administration plus favorable à leurs arguments.
Michael Dell propose 13,65 dollars par action Dell, ce qui valorise le groupe à 24,4 milliards. Cela reviendrait à lui offrir "un grand cadeau" et "une bonne affaire presque absurde", dénoncent Carl Icahn et Southeastern dans leur lettre. "Nous sommes souvent cyniques sur les conseils d'administration, mais ce conseil a amené le cynisme à de nouveaux niveaux" et "insulte l'intelligence des actionnaires" en disant avoir leur intérêt à coeur mais en soutenant l'offre du PDG, ajoutent-ils. Le comité spécial créé par Dell pour piloter l'opération "est en train d'examiner les documents" fournis et "fera un commentaire en temps utile", a simplement indiqué un porte-parole de Dell.
Tailler dans les coûts salariaux et de production
Carl Icahn et Southeastern font valoir qu'avec leur proposition, les actionnaires pourront profiter du "grand potentiel d'appréciation" des titres qu'ils auront conservés. Ils évoquent des opportunités pour tailler énergiquement dans les coûts salariaux et de production, voire céder des actifs. Ce n'était pas l'avis du fonds Blackstone, qui avait renoncé le mois dernier à faire une contre-offre de rachat sur Dell car il jugeait les perspectives du groupe trop mauvaises.
Depuis cette date, Wall Street semble s'être résignée au retrait de la cote : le cours de l'action Dell est bloqué en-dessous du prix offert par Michael Dell, et c'était toujours le cas vendredi malgré une petite hausse de 0,71% à 13,41 dollars vers 18h15 heure française.
Dans une lettre adressée jeudi au groupe et rendue publique vendredi dans un document boursier, le milliardaire et Southeastern militent au contraire pour que les actionnaires conservent leurs titres et reçoivent un versement exceptionnel de 12 dollars, au choix en numéraire ou en nouvelles actions. Il doit être financé en puisant dans les liquidités de Dell et en émettant 5,2 milliards de nouvelle dette. A eux deux, Carl Icahn et Southeastern disent détenir environ 12,7 % de Dell, un peu moins donc que Michael Dell, premier actionnaire avec quelque 14 %.
Faire nommer un nouveau conseil d’administration
Si tous optaient pour la première solution, cela représenterait une manne de quelque 21 milliards de dollars. Carl Icahn et Southeastern disent privilégier pour leur part un versement en actions. Ils exigent que leur proposition soit soumise à un vote des actionnaires en parallèle au plan actuel de retrait, et menacent sinon d'essayer de faire nommer un nouveau conseil d'administration plus favorable à leurs arguments.
Michael Dell propose 13,65 dollars par action Dell, ce qui valorise le groupe à 24,4 milliards. Cela reviendrait à lui offrir "un grand cadeau" et "une bonne affaire presque absurde", dénoncent Carl Icahn et Southeastern dans leur lettre. "Nous sommes souvent cyniques sur les conseils d'administration, mais ce conseil a amené le cynisme à de nouveaux niveaux" et "insulte l'intelligence des actionnaires" en disant avoir leur intérêt à coeur mais en soutenant l'offre du PDG, ajoutent-ils. Le comité spécial créé par Dell pour piloter l'opération "est en train d'examiner les documents" fournis et "fera un commentaire en temps utile", a simplement indiqué un porte-parole de Dell.
Tailler dans les coûts salariaux et de production
Carl Icahn et Southeastern font valoir qu'avec leur proposition, les actionnaires pourront profiter du "grand potentiel d'appréciation" des titres qu'ils auront conservés. Ils évoquent des opportunités pour tailler énergiquement dans les coûts salariaux et de production, voire céder des actifs. Ce n'était pas l'avis du fonds Blackstone, qui avait renoncé le mois dernier à faire une contre-offre de rachat sur Dell car il jugeait les perspectives du groupe trop mauvaises.
Depuis cette date, Wall Street semble s'être résignée au retrait de la cote : le cours de l'action Dell est bloqué en-dessous du prix offert par Michael Dell, et c'était toujours le cas vendredi malgré une petite hausse de 0,71% à 13,41 dollars vers 18h15 heure française.
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