caroline thanh huong

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mardi 8 octobre 2013

Les années 1964 avec Johny Hallyday suite et fin


 

 http://youtu.be/J4YVImCvH0E

 http://youtu.be/99phlP_e2Rw

Les arts ont leur Place

Une autre impulsion du maire Jean Drapeau (celle-ci remontant aussi loin que 1955) qui voulait doter sa ville d’infrastructures culturelles modernes et de calibre international. Il y parviendra. Les travaux vont débuter en 1961, et en septembre 1963, la Grande Salle (connue aujourd’hui sous le nom de
salle Wilfrid-Pelletier) sera inaugurée par un concert de l’Orchestre symphonique de Montréal, dirigé justement par Pelletier. Quelques mois plus tard, en 1964, c’est à Claude Léveillée que reviendra l’honneur d’être le premier de nombreux Québécois à s’y produire. Élément important puisque même si l’endroit se veut pour accueillir les événements artistiques de calibre mondial, il reviendra à nos artistes de se l’accaparer. D’ailleurs, l'Orchestre symphonique de Montréal, l'Opéra de Montréal et la Compagnie Jean-Duceppe sont toutes des compagnies en permanence à la Place des Arts, le plus vaste complexe culturel et artistique au Canada. De quoi être fier!



Le samedi de la matraque

Si l’invasion britannique sur le plan musical est plutôt bien reçue chez nous en 1964, on ne peut en dire autant de la visite de la représentante royale. La reine effectuait un voyage dans le cadre du 100e anniversaire des conférences de Charlottetown et de Québec. Fait exceptionnel, Elizabeth II se rendra à l'Assemblée nationale du Québec pour y prononcer un discours. Or, il faut rappeler qu’à ce moment, la province est en pleine Révolution tranquille. Étudiants et indépendantistes (menés par Pierre Bourgault) verront dans cette visite un affront. À sa sortie, au côté du premier ministre Jean Lesage, une partie de la foule fera sentir à Sa Majesté qu’elle n’est pas la bienvenue, scandant des Vive le Québec libre! La visite royale de 1964 passera donc à l'histoire, non pas à cause des cérémonies officielles, mais pour les manifestations durement réprimées par la police, avec grande violence. Le 10 octobre 1964 héritera du nom de samedi de la matraque!


Folamour!

Au cinéma en 1964, le légendaire réalisateur Stanley Kubrick vole la vedette avec une surprenante comédie satirique sur la guerre et l’armement nucléaire ayant pour titre Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb. Généralement appelé Dr. Strangelove tout simplement (ou Docteur Folamour, selon la maladroite traduction française), ce film, unique dans l’œuvre de Kubrick, est aussi célèbre pour les trois rôles différents qu’y joue le comique Peter Sellers. Kubrick, avant-gardiste comme toujours, signe une autre réalisation impeccable sur le plan cinématographique, avec comme toile de fond la guerre froide. Une espèce de vaut mieux en rire qui s’avérera un des grands moments du cinéma. Parlant du 7e art, deux de ses grandes stars choisiront Montréal pour unir leurs destinées, le 15 mars 1964. Le couple le plus médiatisé de Hollywood, formé de Richard Burton et Elizabeth Taylor, se mariera à Montréal dans une tornade médiatique rarement vue ici. Disons que cette Elizabeth sera mieux accueillie que la précédente.


Et pour compléter en musique…

L’année 1964, celle de l’invasion britannique, commence avec la diffusion, le 1er janvier, de la légendaire émission Top of the Pops. Pendant des décennies, le show sera un incontournable pour les artistes anglais et de partout. Le 26 août, The Kinks lancent leur célèbre You Really Got Me, reprise plus tard (fin des années 70) par Van Halen. Fierté de l’écurie Motown, les Supremes, menées par Diana Ross, vont placer cinq chansons consécutives au sommet des palmarès, dont les trois premières en 1964 : Where Did Our Love Go, Baby Love et Come See About Me. Roy Orbison y va en 1964 de sa plus populaire chanson, Oh, Pretty Woman, reprise elle aussi, plus tard, par Van Halen! L’année se termine sur une triste note, alors que le chanteur soul Sam Cooke perd la vie dans des circonstances mystérieuses, à Los Angeles, le 11 décembre. Peu de temps après sa mort, A Change Is Gonna Come, une de ses plus grandes chansons, sera lancée. Cooke sera l’inspiration principale notamment de Rod Stewart et Steve Perry de Journey.

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