http://youtu.be/J4YVImCvH0E
http://youtu.be/99phlP_e2Rw
Les arts ont leur Place
Une autre impulsion du maire Jean Drapeau (celle-ci remontant aussi loin que 1955) qui voulait doter
sa ville
d’infrastructures culturelles modernes et de calibre international. Il y
parviendra. Les travaux vont débuter en 1961, et en septembre 1963, la
Grande Salle (connue aujourd’hui sous le nom de
salle Wilfrid-Pelletier)
sera inaugurée par un concert de l’Orchestre symphonique de Montréal,
dirigé justement par Pelletier. Quelques mois plus tard, en 1964, c’est à
Claude Léveillée que reviendra l’honneur d’être le premier de nombreux
Québécois à s’y produire. Élément important puisque même si l’endroit se
veut pour accueillir les événements artistiques de calibre mondial, il
reviendra à nos artistes de se l’accaparer. D’ailleurs, l'Orchestre
symphonique de Montréal, l'Opéra de Montréal et la Compagnie
Jean-Duceppe sont toutes des compagnies en permanence à la Place des
Arts, le plus vaste complexe culturel et artistique au Canada. De quoi
être fier!
Le samedi de la matraque
Si l’invasion britannique sur le plan musical est plutôt bien reçue
chez nous en 1964, on ne peut en dire autant de la visite de la
représentante royale. La reine effectuait un voyage dans le cadre du
100e anniversaire des conférences de Charlottetown et de Québec. Fait
exceptionnel, Elizabeth II se rendra à l'Assemblée nationale du Québec
pour y prononcer un discours. Or, il faut rappeler qu’à ce moment, la
province est en pleine Révolution tranquille. Étudiants et
indépendantistes (menés par Pierre Bourgault) verront dans cette visite
un affront. À sa sortie, au côté du premier ministre Jean Lesage, une
partie de la foule fera sentir à Sa Majesté qu’elle n’est pas la
bienvenue, scandant des
Vive le Québec libre! La visite royale
de 1964 passera donc à l'histoire, non pas à cause des cérémonies
officielles, mais pour les manifestations durement réprimées par la
police, avec grande violence. Le 10 octobre 1964 héritera du nom de
samedi de la matraque!
Folamour!
Au cinéma en 1964, le légendaire réalisateur Stanley Kubrick vole la
vedette avec une surprenante comédie satirique sur la guerre et
l’armement nucléaire ayant pour titre
Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb. Généralement appelé
Dr. Strangelove tout simplement (ou
Docteur Folamour,
selon la maladroite traduction française), ce film, unique dans l’œuvre
de Kubrick, est aussi célèbre pour les trois rôles différents qu’y joue
le comique Peter Sellers. Kubrick, avant-gardiste comme toujours, signe
une autre réalisation impeccable sur le plan cinématographique, avec
comme toile de fond la guerre froide. Une espèce de
vaut mieux en rire
qui s’avérera un des grands moments du cinéma. Parlant du 7e art, deux
de ses grandes stars choisiront Montréal pour unir leurs destinées, le
15 mars 1964. Le couple le plus médiatisé de Hollywood, formé de Richard
Burton et Elizabeth Taylor, se mariera à Montréal dans une tornade
médiatique rarement vue ici. Disons que cette Elizabeth sera mieux
accueillie que la précédente.
Et pour compléter en musique…
L’année 1964, celle de l’invasion britannique, commence avec la diffusion, le 1er janvier, de la légendaire émission
Top of the Pops. Pendant des décennies, le
show sera un incontournable pour les artistes anglais et de partout. Le 26 août, The Kinks lancent leur célèbre
You Really Got Me,
reprise plus tard (fin des années 70) par Van Halen. Fierté de l’écurie
Motown, les Supremes, menées par Diana Ross, vont placer cinq chansons
consécutives au sommet des palmarès, dont les trois premières en 1964 :
Where Did Our Love Go,
Baby Love et
Come See About Me. Roy Orbison y va en 1964 de sa plus populaire chanson,
Oh, Pretty Woman,
reprise elle aussi, plus tard, par Van Halen! L’année se termine sur
une triste note, alors que le chanteur soul Sam Cooke perd la vie dans
des circonstances mystérieuses, à Los Angeles, le 11 décembre. Peu de
temps après sa mort,
A Change Is Gonna Come, une de ses plus
grandes chansons, sera lancée. Cooke sera l’inspiration principale
notamment de Rod Stewart et Steve Perry de Journey.
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