CARTOONS
INTERNET • Les Canadiens eux aussi sous haute surveillance
Dans la foulée des révélations sur la
surveillance de données aux Etats-Unis par l’Agence de sécurité
nationale, le débat rebondit au Canada. Le Centre de la sécurité des
télécommunications du Canada suit aussi les activités téléphoniques et
numériques de la population.
- Courrier international |
- Marie-Anne Dayé |
- 11 juin 2013
Le ministre de la Défense Peter MacKay (Parti conservateur) a approuvé
en 2011 le renouvellement d'un programme de surveillance opéré par le
Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSTC), selon des
documents obtenus par The Globe and Mail. MacKay aurait également autorisé d’autres programmes d’espionnage, dont les détails ne sont pas connus.
Pour le quotidien canadien, ces révélations sont "dérangeantes et inacceptables". Mais le plus troublant dans cette histoire, c'est que le Parlement ne soit pas au courant : "Les gouvernements [canadien et américain] ont utilisé leurs pouvoirs exécutifs pour changer les principes de base de nos droits sans même nous consulter." Le Globe and Mail exige un débat au sein du Parlement afin de connaître les circonstances de l'utilisation des données et de savoir si le programme est vraiment efficace dans la lutte contre le terrorisme.
Même son de cloche du côté du Toronto Star, qui s'indigne devant le manque de transparence du gouvernement. "Il n'est pas rassurant de voir des députés de l'opposition confirmer qu'ils sont dans l'inconnu", note le journal. Selon le quotidien Ottawa Citizen, le député Jack Harris du NPD (Nouveau Parti démocratique, principal parti d’opposition) craint que le CSTC puisse utiliser les données des services de renseignements américains pour détourner les lois canadiennes qui empêchent d’espionner la population.
"Surveiller ses propres citoyens est un jeu dangereux, dont les critères doivent être connus du public, débattus aux Communes [le Parlement], strictement délimités et dûment surveillés par un organisme indépendant", dénonce le journal québécois Le Devoir. La Loi antiterroriste adoptée à la suite des attentats du 11 septembre 2001 a élargi les pouvoirs du CSTC, lui permettant de capter des communications ayant leur point d’origine ou d’arrivée au Canada. Avec l’autorisation du ministre de la Défense, le CSTC peut maintenant intercepter des communications privées. Selon le quotidien, "ce qui a empiré, c’est la crédulité du public devant qui il suffit, depuis 2001, d’agiter l’épouvantail du terrorisme pour que se taisent les critiques."
Pour le quotidien canadien, ces révélations sont "dérangeantes et inacceptables". Mais le plus troublant dans cette histoire, c'est que le Parlement ne soit pas au courant : "Les gouvernements [canadien et américain] ont utilisé leurs pouvoirs exécutifs pour changer les principes de base de nos droits sans même nous consulter." Le Globe and Mail exige un débat au sein du Parlement afin de connaître les circonstances de l'utilisation des données et de savoir si le programme est vraiment efficace dans la lutte contre le terrorisme.
Même son de cloche du côté du Toronto Star, qui s'indigne devant le manque de transparence du gouvernement. "Il n'est pas rassurant de voir des députés de l'opposition confirmer qu'ils sont dans l'inconnu", note le journal. Selon le quotidien Ottawa Citizen, le député Jack Harris du NPD (Nouveau Parti démocratique, principal parti d’opposition) craint que le CSTC puisse utiliser les données des services de renseignements américains pour détourner les lois canadiennes qui empêchent d’espionner la population.
"Surveiller ses propres citoyens est un jeu dangereux, dont les critères doivent être connus du public, débattus aux Communes [le Parlement], strictement délimités et dûment surveillés par un organisme indépendant", dénonce le journal québécois Le Devoir. La Loi antiterroriste adoptée à la suite des attentats du 11 septembre 2001 a élargi les pouvoirs du CSTC, lui permettant de capter des communications ayant leur point d’origine ou d’arrivée au Canada. Avec l’autorisation du ministre de la Défense, le CSTC peut maintenant intercepter des communications privées. Selon le quotidien, "ce qui a empiré, c’est la crédulité du public devant qui il suffit, depuis 2001, d’agiter l’épouvantail du terrorisme pour que se taisent les critiques."
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