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mardi 9 juillet 2013

"Une machine à remonter le temps pour nos cellules"

"Une machine à remonter le temps pour nos cellules"

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Le Nobel 2012 Shinya Yamanaka parle des cellules iPS dans les locaux de Cellectis, la société française proposant désormais d'en fabriquer pour des particuliers.


Des cellules souches à l'Université du Connecticut. (SPENCER PLATT/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP)
Des cellules souches à l'Université du Connecticut. (SPENCER PLATT/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP)
LABORATOIRES. Shinya Yamanaka a reçu le prix Nobel de physiologie et de médecine 2012 avec John Gurdon (que nous avons interviewé dans son laboratoire, à Cambridge). M. Yamanaka était à Paris le 12 novembre 2012, pour son tout premier voyage dans la capitale. Sciences et Avenir l’avait rencontré lors de sa visite des laboratoires de Cellectis (voir ci-dessous) qui a lancé le 8 juillet 2013 une offre commerciale inspirée des travaux du Nobel 2012.

CELLULES iPS. Cellectis est une entreprise française, créée en 1999 et spécialisée dans l’ingénierie des génomes. Elle a acquis dès 2010 des licences sur plusieurs brevets déposés par le Cira, le laboratoire de Shinya Yamanaka au Japon, et travaille aujourd’hui sur les techniques de reprogrammation de cellules adultes en cellules iPS (cellules souches pluripotentes induites).

Sciences et Avenir a rencontré Shinya Yamanaka... par sciencesetavenir
À l'occasion de sa visite de Cellectis, le Nobel japonais a affirmé que ses découvertes ne pourraient jamais profiter aux patients avec les seules recherches publiques, critiquant la difficulté de monter des partenariats avec le privé en comparaison de ce qui se passe aux États-Unis.
La voie des cellules souches pluripotentes induites pourrait-elle se dégager ? On peut s'interroger avec l'annonce, lundi 8 juillet 2013, par Cellectis du lancement d'un service de "sauvegarde génétique" : via sa filière Scéil, la société de biotechnologies française propose de stocker des prélèvements de peau de ses clients pour fabriquer des cellules iPS. Et pour un coût de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
DÉGÉNÉRESCENCE. Les premiers essais cliniques impliquant des cellules iPS devraient démarrer au Japon en 2013. Ils concerneront des traitements de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie de la rétine courante chez les personnes âgées et pour laquelle il n’existe actuellement aucun traitement.
L’idée consiste à greffer chez les malades un petit bout de tissus rétinien neuf obtenu à partir de cellules iPS. Shinya Yamanaka nous a confié beaucoup croire en d’autres applications thérapeutiques prochaines réalisées en routine à l’hôpital.
Mathieu Nowak, Sciences et Avenir, mise à jour le 08/07/13

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