Aéronautique
787 : Boeing demande aux compagnies d'inspecter "le plus grand nombre" d'appareils
Boeing a demandé aux compagnies aériennes d'inspecter le plus
grand nombre de leurs appareils équipés des balises de détresse qui ont
été identifiées comme l'origine probable d'un incendie survenu le 12
juillet sur un Dreamliner d'Ethiopian Airlines. La compagnie japonaise
All Nippon Airways a trouvé des batteries défectueuses sur deux balises
de détresse de 787
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Boeing a demandé dimanche aux compagnies aériennes d'inspecter
le plus grand nombre de leurs appareils équipés des balises de détresse
qui ont été identifiées comme l'origine probable d'un incendie survenu le 12 juillet sur un Dreamliner
d'Ethiopian Airlines. Mille deux cents avions sont équipés de ces
balises. Boeing demande aux compagnies d'en inspecter le plus possible
et de remettre leurs conclusions dans les dix jours, pour aider les
autorités de régulation à prendre une décision. La compagnie japonaise
All Nippon Airways (ANA) a annoncé vendredi avoir trouvé des batteries
défectueuses sur deux balises de détresse de 787, une avarie soupçonnée
d'avoir été à l'origine d'un incendie à bord d'un appareil du même
modèle d'Ethiopian Airlines début juillet à Londres.
Jeudi dernier, l'autorité américaine de l'aviation civile a ordonné aux compagnies aériennes de retirer ou de vérifier ces balises fixes installées à l'arrière du 787, mais elle n'a pas élargi les inspections à d'autres types d'appareils. Ces balises, fabriquées par le conglomérat américain Honeywell International, envoient un signal qui guide les secouristes dans le cas d'un accident. Elles sont alimentées par des batteries lithium-manganèse non rechargeables. D'autres modèles de Boeing que le 787 Dreamliner en sont pourvues, du 717 au 777, et elles équipent également des Airbus et plusieurs types d'avions d'affaires.
Incendie à bord d'un B787 d'Ethiopian Airlines
Le programme 787 a accumulé beaucoup de déboires. Après de nombreux de retards, l'appareil est entré en service en octobre 2011 et Boeing dit en avoir livré à ce jour 70 exemplaires à 13 compagnies. Mais depuis le retour en vol des appareils ce printemps après avoir été cloués au sol début 2013 en raison d'une surchauffe des batteries lithium-ion, les incidents se sont multipliés sur les 787. Le plus grave, c'est 'incendie du 12 juillet qui a eu lieu à bord d'un Dreamliner de la compagnie Ethiopian Airlines stationné depuis plusieurs heures, sans passagers ni membres d'équipage, sur l'aéroport londonien d'Heathrow. Mais le coup le plus dur a été une interdiction de vol pendant trois mois dans le monde entier à la suite de deux incidents en janvier, impliquant des batteries lithium-ion : un incendie sur un avion de JAL à Boston et une surchauffe avec émission de fumée sur un appareil d'ANA au Japon.
Après l'incident de l'avion d'Ethiopian Airlines à Londres, les autorités britanniques ont recommandé de désactiver les balises de détresse de tous les 787. L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) et l'agence européenne de sécurité aérienne (EASA) ont ordonné aux transporteurs opérant aux Etats-Unis et en Europe de les enlever ou de les inspecter. Le même jour que l'incendie de Londres, un Dreamliner de Thomson Airways avait dû revenir se poser à Manchester peu après son décollage. La semaine dernière, un appareil de JAL parti de Boston pour Tokyo faisait aussi demi-tour, "pour raison de maintenance".
Une source du secteur aéronautique a indiqué vendredi à l'AFP qu'un 787 de Qatar Airways était immobilisé depuis lundi à Doha après un incident sur un panneau électrique qui aurait conduit à une surchauffe. Un porte-parole de la compagnie à Londres a confirmé un "incident très mineur", sans détailler. Des médias ont parallèlement évoqué un dégagement de fumée sur un autre 787, opérant un vol intérieur pour Air India. La compagnie évoquerait elle aussi un "incident mineur".
Le 787 pas fiable ?
"Il paraît évident que cet avion n'est pas fiable", a estimé la semaine dernière le directeur commercial du concurrent européen Airbus, John Leahy. "John s'est laissé emporter", a répondu mercredi le PDG de Boeing Jim McNerney, affirmant que les clients continuaient à "fortement soutenir cet avion". "Le 787 est un bon avion, et nous savons qu'il va continuer à susciter une attention accrue en cas d'événements concernant la fiabilité", a toutefois indiqué une porte-parole du constructeur. "Tout nouvel avion rencontre des problèmes de fiabilité de composants au moment de sa mise en service", a-t-elle assuré, et "dans l'ensemble" le 787 fait jeu égal avec un autre gros porteur du groupe, le 777, au début de son exploitation commerciale. "Cela étant dit, nous continuons de concentrer nos efforts sur l'amélioration de la fiabilité du 787", a-t-elle ajouté.
Les problèmes du 787 n'ont pas empêché Boeing de publier mercredi des résultats meilleurs que prévu pour le deuxième trimestre et de relever ses prévisions annuelles. Le groupe a par ailleurs annoncé vendredi que son ingénieur en chef pour le programme 787, Mike Sinnett, allait changer de poste et serait désormais chargé du "développement produit" du groupe, qui chapeaute notamment les activités de recherche-développement. Il doit être remplacé par Bob Whittington, qui était jusqu'ici en charge du 777. Ce dernier cause aussi des soucis au groupe américain. La FAA a annoncé vendredi vouloir lui infliger une amende administrative de 2,75 millions de dollars, lui reprochant de n'avoir pas respecté ses obligations de contrôle de qualité entre 2008 et 2010 sur cet appareil.
Jeudi dernier, l'autorité américaine de l'aviation civile a ordonné aux compagnies aériennes de retirer ou de vérifier ces balises fixes installées à l'arrière du 787, mais elle n'a pas élargi les inspections à d'autres types d'appareils. Ces balises, fabriquées par le conglomérat américain Honeywell International, envoient un signal qui guide les secouristes dans le cas d'un accident. Elles sont alimentées par des batteries lithium-manganèse non rechargeables. D'autres modèles de Boeing que le 787 Dreamliner en sont pourvues, du 717 au 777, et elles équipent également des Airbus et plusieurs types d'avions d'affaires.
Incendie à bord d'un B787 d'Ethiopian Airlines
Le programme 787 a accumulé beaucoup de déboires. Après de nombreux de retards, l'appareil est entré en service en octobre 2011 et Boeing dit en avoir livré à ce jour 70 exemplaires à 13 compagnies. Mais depuis le retour en vol des appareils ce printemps après avoir été cloués au sol début 2013 en raison d'une surchauffe des batteries lithium-ion, les incidents se sont multipliés sur les 787. Le plus grave, c'est 'incendie du 12 juillet qui a eu lieu à bord d'un Dreamliner de la compagnie Ethiopian Airlines stationné depuis plusieurs heures, sans passagers ni membres d'équipage, sur l'aéroport londonien d'Heathrow. Mais le coup le plus dur a été une interdiction de vol pendant trois mois dans le monde entier à la suite de deux incidents en janvier, impliquant des batteries lithium-ion : un incendie sur un avion de JAL à Boston et une surchauffe avec émission de fumée sur un appareil d'ANA au Japon.
Après l'incident de l'avion d'Ethiopian Airlines à Londres, les autorités britanniques ont recommandé de désactiver les balises de détresse de tous les 787. L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) et l'agence européenne de sécurité aérienne (EASA) ont ordonné aux transporteurs opérant aux Etats-Unis et en Europe de les enlever ou de les inspecter. Le même jour que l'incendie de Londres, un Dreamliner de Thomson Airways avait dû revenir se poser à Manchester peu après son décollage. La semaine dernière, un appareil de JAL parti de Boston pour Tokyo faisait aussi demi-tour, "pour raison de maintenance".
Une source du secteur aéronautique a indiqué vendredi à l'AFP qu'un 787 de Qatar Airways était immobilisé depuis lundi à Doha après un incident sur un panneau électrique qui aurait conduit à une surchauffe. Un porte-parole de la compagnie à Londres a confirmé un "incident très mineur", sans détailler. Des médias ont parallèlement évoqué un dégagement de fumée sur un autre 787, opérant un vol intérieur pour Air India. La compagnie évoquerait elle aussi un "incident mineur".
Le 787 pas fiable ?
"Il paraît évident que cet avion n'est pas fiable", a estimé la semaine dernière le directeur commercial du concurrent européen Airbus, John Leahy. "John s'est laissé emporter", a répondu mercredi le PDG de Boeing Jim McNerney, affirmant que les clients continuaient à "fortement soutenir cet avion". "Le 787 est un bon avion, et nous savons qu'il va continuer à susciter une attention accrue en cas d'événements concernant la fiabilité", a toutefois indiqué une porte-parole du constructeur. "Tout nouvel avion rencontre des problèmes de fiabilité de composants au moment de sa mise en service", a-t-elle assuré, et "dans l'ensemble" le 787 fait jeu égal avec un autre gros porteur du groupe, le 777, au début de son exploitation commerciale. "Cela étant dit, nous continuons de concentrer nos efforts sur l'amélioration de la fiabilité du 787", a-t-elle ajouté.
Les problèmes du 787 n'ont pas empêché Boeing de publier mercredi des résultats meilleurs que prévu pour le deuxième trimestre et de relever ses prévisions annuelles. Le groupe a par ailleurs annoncé vendredi que son ingénieur en chef pour le programme 787, Mike Sinnett, allait changer de poste et serait désormais chargé du "développement produit" du groupe, qui chapeaute notamment les activités de recherche-développement. Il doit être remplacé par Bob Whittington, qui était jusqu'ici en charge du 777. Ce dernier cause aussi des soucis au groupe américain. La FAA a annoncé vendredi vouloir lui infliger une amende administrative de 2,75 millions de dollars, lui reprochant de n'avoir pas respecté ses obligations de contrôle de qualité entre 2008 et 2010 sur cet appareil.
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