Richesse nationale
Les États-Unis réécrivent leur histoire économique en changeant leur mode de calcul du PIB
Depuis juillet, les États-Unis ont une nouvelle méthode pour
calculer leur PIB qui prend en compte notamment la recherche et le
développement. Le premier chiffre de la croissance du PIB calculé sur la
base de cette nouvelle méthode sera dévoilé mercredi. Il pourrait bien
surprendre.
- Mieux prendre en compte les investissements
La même logique sera appliquée aux produits culturels comme par exemple la production cinématographique d'Hollywood. Là encore la logique est de dire que si la production représente un coût sur le plan comptable l'année de sa réalisation, l'objet qui en est issu, à savoir le film, lui, rapporte pendant des années grâce aux royalties. Avec la nouvelle méthode, les 70 milliards de dollars dépensés en 2007 dans la production artistique seront donc intégrés au PIB.
D'autres modifications permettant d'avoir une meilleure image de l'état du système de retraite ou de prendre en compte les frais de mutation lors des transactions immobilières auront elles aussi un impact sur le PIB américain.
- Une nouvelle photographie de l'économie américaine depuis 1929
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L'autre conséquence, ponctuelle celle-ci, est que le BEA dévoilera mercredi une première estimation de la croissance américaine au deuxième trimestre bien supérieure aux attentes des prévisionnistes. On s'attend pourtant à un important ralentissement, notamment à cause des coupes automatiques dans les dépenses publiques imposées par les républicains qui doivent coûter entre 0,5 (selon le FMI) et 1,5 point (Ben Bernanke) de croissance au pays en 2013. Le consensus des économistes table sur 1,1% de croissance en rythme annualisé avec l'ancienne méthode. Mais si la croissance de la production ralentit, ce n'est pas le cas du revenu national brut, la nouvelle base de calcul qui intègre la R&D et les royalties. L'annonce de mercredi devrait donc invalider les pronostics des économistes.
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